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Chasses aux sorcières : deux victimes de plus, décapitées


Chasses aux sorcières : deux victimes de plus, décapitées
PORT-MORESBY, lundi 8 avril 2013 (Flash d’Océanie) – Les actes de violences, de tortures et parfois d’exécutions à l’encontre de personnes soupçonnées de sorcellerie en Papouasie-Nouvelle-Guinée n’en finissent pas de choquer l’opinion internationale, y compris l’ONU et tout dernièrement l’organisation de défense de droits humains Amnesty International.
Mais la macabre hécatombe semble ne jamais vouloir finir : coïncidant presque avec une toute récente annonce de faits de tortures sur un hommes et six femmes, pendant les fêtes de Pâques, la presse locale faisait à nouveau état lundi de faits similaires, cette fois-ci sur l’île de Bougainville.

Selon le quotidien Post-Courier dans son édition de lundi, deux femmes âgées y auraient été décapitées après avoir été accusées de pratiquer la sorcellerie et la magie noire.
Les faits se seraient déroulés jeudi 4 avril 2013, dans le village de Lopele (Sud de l’île), en début de soirée.
La police locale aurait confirmé la véracité des premiers comptes-rendus, tout en condamnant des actes « barbares » et « dénués de bon sens ».
Tout comme lors de précédentes exécutions survenues début mars 2013 sur l’île principale de Papouasie-Nouvelle-Guinée, les quelques agents des forces de l’ordre présents lors de ce qui semble encore avoir été une exécution publique n’auraient rien pu faire pour empêcher les agresseurs de passer à l’acte.
Les policiers, qui avaient tenté de s’interposer pour négocier la libération des deux femmes, ont rapidement été pris à partie et menacés par une foule agressive, a précisé ce week-end l’Inspecteur Herman Birengka, chef de la police de la région Bougainville Centre.

Les villageois étaient équipés d’armes lourdes, mais aussi de machettes, de couteaux et de haches, a précisé l’officier, qui évoque deux maisons incendiées et de nombreux actes de pillage dans le village des victimes, avant leur exécution.
« Elles ont été torturées pendant trois jours et trois nuits et puis ensuite ils les ont décapitées, devant les policiers », a précisé l’officier Birengka.
Elles étaient accusées d’avoir fait usage de la magie noir et d’être responsable de la mort d’un ancien instituteur, décédé quelques jours auparavant dans des circonstances mystérieuses.
Dans ce village, la plupart des membres de la famille des victimes a depuis pris la fuite, parfois avec l’aide de la police.


Rédigé par PAD le Lundi 8 Avril 2013 à 06:02 | Lu 1225 fois