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"Catherine", ou quand le jeu vidéo s'intéresse à la vie de couple


"Catherine", ou quand le jeu vidéo s'intéresse à la vie de couple
PARIS, 17 février 2012 (AFP) - Ovni du jeu vidéo, "Catherine" de l'éditeur japonais Atlus, a droit à une sortie en Europe un an après sa commercialisation au Japon et, caractéristique plutôt rare dans cet univers, plonge le joueur dans une aventure tournant autour de la vie de couple.

- "Catherine" - Vincent, la trentaine, fréquente Katherine depuis un certain nombre d'années, à tel point que lui-même est incapable de s'en souvenir quand elle lui pose la question. Mais leur relation semble piétiner, alors que la jeune femme commence à parler de mariage et que lui se réveille aux côtés de Catherine, jolie blonde rencontrée dans son bar fétiche lors d'une soirée trop arrosée.

Avouer ou dissimuler: Vincent hésite entre les deux options et doit parallèlement affronter un autre problème, à savoir des nuits agitées... à cause d'horribles cauchemars. Dans ceux-ci, il doit grimper en haut de tours constituées de blocs en les déplaçant à sa guise en fonction de leurs caractéristiques (immobiles, fragiles, avec des piques prêtes à jaillir...), en risquant la mort en cas d'échec. Très vite, il réalise que ses mauvais rêves sont liés à sa situation personnelle, tandis qu'un mal mystérieux frappe les hommes de la région et les tue justement dans leur sommeil.

Atlus a longtemps joué sur l'opposition Katherine/Catherine dans sa promotion teintée d'érotisme, laissant croire à un titre de drague comme le Japon en propose parfois, mais sa production se risque plutôt à aborder des thèmes plus sérieux et rares dans le jeu vidéo comme le passage à l'âge adulte à travers le mariage et la parentalité.

D'images affriolantes, "Catherine", déconseillé aux moins de 18 ans, est au contraire avare mais il compense par des petites séquences pleines d'humour faisant évoluer l'intrigue et découvrir les relations entre les protagonistes lors de soirées au bar du coin où Vincent retrouve chaque jour ses amis et peut converser par SMS avec ses deux conquêtes grâce à un système de dialogue pré-établis.

Le coeur du jeu reste néanmoins ses séquences de puzzle, très difficiles et qui demandent beaucoup de persévérance. Les joueurs les moins expérimentés seront bien avisés de choisir le niveau de difficulté le moins élevé s'ils ne veulent pas être bloqués et pouvoir découvrir une des nombreuses fins, déterminées par les choix faits lors des conversations avec Catherine et Katherine, mais aussi par les réponses à des questions sur la vie de couple posées au fil de l'aventure ("Le mariage est-il le début ou la fin de la vie?" par exemple).

("Catherine" - Développeur: Atlus et Studio 4°C - Editeur: Atlus - Disponible sur Playstation 3 et XBox 360).

- "The Darkness 2" - Dans le monde des jeux de tir à la première personne, "Call of Duty" d'Activision est devenu la référence depuis quelques années, mais d'autres éditeurs tentent leur chance en proposant un univers loin des conflits armés contemporains. 2K Games lance ainsi une suite à "The Darkness", son titre tiré d'un comic américain sorti en 2007.

Ce nouvel opus suit une fois encore les aventures de Jackie, désormais à la tête de la mafia locale et toujours détenteur du Darkness, un mystérieux pouvoir lui conférant notamment une force surhumaine. Mais sa vie est de nouveau perturbée par l'irruption d'un groupe désirant lui prendre cette faculté.

Pour ceux qui découvrent cette série, un petit récapitulatif ouvre le jeu et donne l'occasion d'admirer le nouveau style graphique, directement inspiré de celui des bandes-dessinées américaines. La relation entre Jackie et son ancienne compagne Jenny, tuée lors du précédent volet, y est également abordée, ce qui permet de saisir certaines subtilités du scénario, mené tambour battant.

Manette en main, le joueur a un large arsenal à sa disposition, allant des armes classiques aux super-pouvoirs liés au Darkness, qui permettent de trucider les adversaires de nombreuses manières, souvent très gores, en passant par le Darkling, petit personnage maléfique qui fait office de coéquipier. Revers de la médaille, Jackie ne peut l'utiliser que dans l'obscurité et il faut très souvent d'abord détruire toutes les sources de lumière en arrivant dans une zone, donnant parfois un sentiment de répétitivité. Au fil de l'aventure, des points d'expérience sont en outre gagnés et permettent d'acquérir de nouvelles compétences, ce qui ajoute un côté stratégique à cette production.

Assez court, il faut une demi-douzaine d'heures pour le terminer, "The Darkness 2" propose également de s'y essayer à plusieurs dans des parties centrées sur l'action et dépourvues de scénario.

("The Darkness 2" - Développeur: Digital Extremes - Editeur: 2K Games - Disponible sur Playstation 3 et XBox 360)

- "Gotham City Impostors" - Après une longue traversée du désert, la licence "Batman" a fait son retour au premier plan dans le monde du jeu vidéo grâce aux épisodes "Arkham Asylum" et "Arkham City" sortis chez Warner. Conscient du potentiel retrouvé de l'homme chauve-souris, l'éditeur américain ose jouer avec son héros, dans un titre de tir à la première personne exclusivement jouable en ligne.

Des inconnus grimés en Batman ou en Joker s'affrontent donc en ville pour y faire régner l'ordre ou le chaos, selon leur camp. Deuxième degré oblige, leurs déguisements sont de pâles copies des originaux et les gadgets (bottes à ressort, tyrolienne, bombes de fumée...) débouchent sur des joutes déjantées.

Les modes de jeu, au nombre de trois, comportent par exemple du "team deathmatch" (où l'équipe vainqueur est celle qui a éliminé tous les membres de son adversaire) et un équivalent de la "capture de drapeau" (où il faut mettre en route un appareil pour lobotomiser les ennemis).

Pour enrichir un contenu plutôt chiche (même si ce titre est vendu 15 euros), il sera possible d'acheter des éléments additionnels à l'avenir.

("Gotham City Impostors" - Développeur: Monolith Productions - Editeur: Warner Bros Interactive - Disponible sur PC, Playstation 3 et XBox 360)

mch/fa/mam

Rédigé par Par Mehdi CHERIFIA le Jeudi 16 Février 2012 à 21:41 | Lu 669 fois