Tahiti Infos

Cancers gynécologiques : La CPS prône une collaboration étroite avec la Santé


Cancers gynécologiques : La CPS prône une collaboration étroite avec la Santé
La Commission santé élargie (CSE) de la Caisse de prévoyance sociale s’est réunie jeudi matin 5 avril, pour statuer sur un éventuel cofinancement par la CPS du programme de dépistage des cancers gynécologiques menés par la Direction de la Santé, en Polynésie française.
Aucun engagement n’a été pris dans ce sens pour 2012.
La CSE a toutefois pris l’engagement de principe de collaborer à un partenariat étroit CPS-Direction de la Santé dans le cadre de la mise en œuvre et du financement des programmes de prévention, à partir de 2013. Une sous-commission de la CSE, chargée de définir la politique de dépistage des cancers gynécologiques, d’en évaluer les besoins financiers et d’en définir le taux de prise en charge par la CPS, pourrait voir le jour courant avril. Cette instance pourrait réunir des administrateurs de la CPS, des techniciens de la direction Santé et des représentants du ministère.

Reprise du dépistage en juin

Pour l’heure, la direction de la Santé dispose d’un budget de 80 millions Fcfp pour financer le programme de dépistage des cancers gynécologiques en 2012.
Les conventions individuelles avec les intervenants libéraux impliqués dans ce cadre « devraient être signées d’ici un mois et demi », nous indique Jean-Marc Pujo, directeur de la Santé. Cela marquera la reprise, sur le territoire, du dépistage des cancers gynécologiques, interrompu fin 2011. « Nous disposons d’un budget suffisant pour financer la prise en charge de cette politique de dépistage jusqu’à la fin de l’année », précise le directeur de la Santé.
Globalement, le service de la Santé consacre annuellement près de 100 millions Fcfp au financement de sa politique de dépistage des cancers gynécologiques. « Ce n’est pas suffisant », commente cependant Jean-Marc Pujo, qui se réjouit de l’engagement de principe pris par la CSE. « On touche juste 30% de la population cible ; ce n’est pas assez performant. Notre objectif est de parvenir à 70% des personnes concernées par le risque.»
On estime le budget annuel entre 250 et 300 millions Fcfp pour parvenir à de tels résultats. Et dans ce contexte, un partenariat financier étroit CPS-Direction de la Santé semble en effet inévitable si l'on ne souhaite pas renoncer au dépistage et à la prévention de maladies extrêmement coûteuses pour la collectivité et dévastatrices.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 5 Avril 2012 à 15:36 | Lu 1395 fois