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Calédonie/référendum: Valls compte "beaucoup s'impliquer" via une mission de l'Assemblée


Paris, France | AFP | vendredi 29/09/2017 - L'ancien Premier ministre Manuel Valls entend "beaucoup s'impliquer" dans la préparation du référendum d'autodétermination prévu en 2018 en Nouvelle-Calédonie comme "membre" d'une mission de l'Assemblée nationale, où il veut jouer "un rôle actif", a-t-il affirmé vendredi.
"Je vais beaucoup m’impliquer, puisque je serai membre de la mission que l’Assemblée nationale a décidé de mettre en place", a-t-il déclaré dans un entretien avec le site d'information en ligne Outremers 360, en partenariat avec la télévision Caledonia. "Elle va se réunir mardi prochain pour élire son président et son rapporteur", a-t-il précisé. 
"Je veux jouer un rôle actif", a insisté le député de l'Essonne (ex-socialiste désormais apparenté LREM), soulignant être "le seul ancien Premier ministre membre du parlement". "J’ai déjà dit au Premier ministre Edouard Philippe que j’étais là pour l’aider", a-t-il ajouté.
M. Valls a également glissé qu'"à l’occasion de la venue de tous les acteurs, dans quelques semaines ici à Paris", pour le dernier "comité des signataires" avant le référendum, il aurait "l’occasion de (s)’entretenir avec chacun des protagonistes".
Il "espère" aussi "bientôt, au titre de cette mission de l’Assemblée nationale" se rendre en Nouvelle-Calédonie, "à Nouméa, sur l'ensemble du territoire et dans les îles".
"On ne peut plus perdre de temps", a-t-il jugé. "Il faut que dans les prochains mois, et sans doute au cours du premier trimestre, premier semestre maximum (...) de l’année prochaine, on ait imaginé les conditions techniques, juridiques, mais politiques aussi, dans lesquelles cette consultation, ce rendez-vous électoral essentiel pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie se prépare".
"Je suis très inquiet de tout ce qui apparaitraît comme une question couperet et qui laisserait l’avenir, ou le jour d’après (...), dans le brouillard", a dit M. Valls. "Il faut proposer à la société calédonienne et aux électeurs qui auront à se prononcer sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie l’année prochaine, un chemin".
"Nous avons tous à notre niveau (...) une mission qui est celle d'imaginer l’avenir de la Nouvelle-Calédonie dans le dialogue, sans jamais humilier qui que ce soit", a-t-il souligné.
"L'essentiel, c’est l’avenir de la Nouvelle-Calédonie et son lien avec la métropole , avec la France", a martelé l'ancien Premier ministre.
Un référendum d'autodétermination est prévu au plus tard en novembre 2018, conformément à l'accord de Nouméa (1998) qui organise la décolonisation par étapes de l'île.

le Vendredi 29 Septembre 2017 à 03:26 | Lu 810 fois