Paris, France | AFP | mercredi 19/05/2021 - Cafés en terrasse, file d'attente devant les magasins: les clients ont commencé à profiter mercredi de la réouverture des cafés, restaurants et commerces dits "non-essentiels", malgré une météo parfois incertaine et avec le sentiment d'un retour à la normale.
"Il faut immortaliser ça!"
A Bordeaux, la reprise est double pour Gisèle: travail en présentiel, mais d'abord... Un café en terrasse à la sortie du tram, à quelques mètres du Grand Théâtre. "Consommer dehors, ça me manquait", savoure-t-elle.
Remo, serveur à la brasserie La Villa Tourny, dans le Triangle d'or bordelais, n'a "pas dormi" de la nuit. "On n'a pas marché autant depuis longtemps!", confie le jeune homme de 27 ans.
Francis Roy, retraité de 62 ans, s'étire, devant une belle table: viennoiserie, jus d'orange et café. "Il va falloir qu'on se rassasie un peu, il y aura peut être même des excès avant de se calmer!", prévient-il.
Même formule roborative à Paris pour Lise et Maxime, un jeune couple qui veut "immortaliser ça!", téléphone en main. La photo du café en terrasse était mercredi matin incontournable sur les réseaux sociaux. Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, n'y a pas dérogé, célébrant "l'art de vivre à la Française", en terrasse et avec L'Equipe en main.
"Revoir la vie"
À la Brasserie Le Régent de Bordeaux, Jean-Philippe, inspecteur de la jeunesse et des sports de 58 ans, parle de "renaissance". Il vient depuis "10-15 ans, tous les jours". "Je reprends les bonnes habitudes, c'est un grand plaisir".
Pour Sylvie Champalle, qui fume sa cigarette à la terrasse du Monopol à Lyon, "c'est un sentiment de liberté, un sentiment de vie qui reprend, rien que de voir les commerces qui rouvrent..." "Si cet après-midi il fait beau, j'irai sur les bords de Saône prendre ma bière parce que ça fait plaisir de revoir les gens sourire, de les entendre rire, de voir les restaurants qui se réorganisent, les terrasses, de voir la vie tout bonnement".
Le gérant, Roger Aouchiche, qui confie avoir traversé des mois d'inactivité "très durs" parce que "d'une génération qui a toujours travaillé", est "bien content de retrouver une vie standard, normale, et tous les clients en bonne santé." "Bref, de revoir la vie."
Commerces comme neuf
Sylvia, aide-soignante de 34 ans, aurait bien attendu que "la vague (d'affluence) soit passée", mais sa fille avait "des besoins précis" qui l'ont poussée à faire la queue devant l'une des boutiques du centre commercial de la Part-Dieu.
Si les grosses affluences en rayons sont surtout attendues en fin de semaine, "il y avait déjà la queue devant Zara et Berschka alors que ce n'était pas encore ouvert", témoignent deux lycéennes de 18 ans, Sophia et Camélia, qui ont... séché les cours pour l'occasion. "Ça remonte le moral de faire du shopping et de voir la réouverture des terrasses. Ça donne encore plus envie de gaspiller de l'argent!"
Les commerçants ont pour certains "travaillé toute la journée et toute la nuit" pour accueillir le public dans les meilleures conditions. "On va profiter du moment présent et des mois à venir parce que les commerces ont besoin de retrouver une économie normale", explique Stéphane Briosne, nouveau directeur du centre commercial Beaugrenelle, dans l'Ouest de la capitale.
Quelque 150.000 commerces "non essentiels" peuvent rouvrir mercredi.
Inquiétude... Ou pas
Au bouchon "Chez M'man", à Lyon, "on reprend là où on s'était arrêté il y a six mois", déclare la propriétaire, Malorie Fénelon, avec quasiment la même carte et "au même prix qu'avant". Toutefois, alors que les exigus bouchons lyonnais font la part belle à la convivialité et à la proximité, "on se demande si un jour on retrouvera cette ambiance".
Sous la superbe coupole des Galeries Lafayette à Paris, fraîchement rénovée, le directeur Alexandre Liot assurait lui mardi que "les gens ont très envie de revenir". Résultat: les clients ont été plusieurs dizaines à faire la queue pour la réouverture du grand magasin du boulevard Haussmann.
Aldino Di Kalla, qui lisait un roman en terrasse à Lyon mercredi matin, évoquait "le plaisir de reprendre ses habitudes", mais avec une nuance d'inquiétude: "je me suis dit ce matin : +C'est fini mais jusqu'à quand ?+" Par rapport à l'été dernier, toutefois, "la vaccination va avancer", espère-t-il.
"Il faut immortaliser ça!"
A Bordeaux, la reprise est double pour Gisèle: travail en présentiel, mais d'abord... Un café en terrasse à la sortie du tram, à quelques mètres du Grand Théâtre. "Consommer dehors, ça me manquait", savoure-t-elle.
Remo, serveur à la brasserie La Villa Tourny, dans le Triangle d'or bordelais, n'a "pas dormi" de la nuit. "On n'a pas marché autant depuis longtemps!", confie le jeune homme de 27 ans.
Francis Roy, retraité de 62 ans, s'étire, devant une belle table: viennoiserie, jus d'orange et café. "Il va falloir qu'on se rassasie un peu, il y aura peut être même des excès avant de se calmer!", prévient-il.
Même formule roborative à Paris pour Lise et Maxime, un jeune couple qui veut "immortaliser ça!", téléphone en main. La photo du café en terrasse était mercredi matin incontournable sur les réseaux sociaux. Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, n'y a pas dérogé, célébrant "l'art de vivre à la Française", en terrasse et avec L'Equipe en main.
"Revoir la vie"
À la Brasserie Le Régent de Bordeaux, Jean-Philippe, inspecteur de la jeunesse et des sports de 58 ans, parle de "renaissance". Il vient depuis "10-15 ans, tous les jours". "Je reprends les bonnes habitudes, c'est un grand plaisir".
Pour Sylvie Champalle, qui fume sa cigarette à la terrasse du Monopol à Lyon, "c'est un sentiment de liberté, un sentiment de vie qui reprend, rien que de voir les commerces qui rouvrent..." "Si cet après-midi il fait beau, j'irai sur les bords de Saône prendre ma bière parce que ça fait plaisir de revoir les gens sourire, de les entendre rire, de voir les restaurants qui se réorganisent, les terrasses, de voir la vie tout bonnement".
Le gérant, Roger Aouchiche, qui confie avoir traversé des mois d'inactivité "très durs" parce que "d'une génération qui a toujours travaillé", est "bien content de retrouver une vie standard, normale, et tous les clients en bonne santé." "Bref, de revoir la vie."
Commerces comme neuf
Sylvia, aide-soignante de 34 ans, aurait bien attendu que "la vague (d'affluence) soit passée", mais sa fille avait "des besoins précis" qui l'ont poussée à faire la queue devant l'une des boutiques du centre commercial de la Part-Dieu.
Si les grosses affluences en rayons sont surtout attendues en fin de semaine, "il y avait déjà la queue devant Zara et Berschka alors que ce n'était pas encore ouvert", témoignent deux lycéennes de 18 ans, Sophia et Camélia, qui ont... séché les cours pour l'occasion. "Ça remonte le moral de faire du shopping et de voir la réouverture des terrasses. Ça donne encore plus envie de gaspiller de l'argent!"
Les commerçants ont pour certains "travaillé toute la journée et toute la nuit" pour accueillir le public dans les meilleures conditions. "On va profiter du moment présent et des mois à venir parce que les commerces ont besoin de retrouver une économie normale", explique Stéphane Briosne, nouveau directeur du centre commercial Beaugrenelle, dans l'Ouest de la capitale.
Quelque 150.000 commerces "non essentiels" peuvent rouvrir mercredi.
Inquiétude... Ou pas
Au bouchon "Chez M'man", à Lyon, "on reprend là où on s'était arrêté il y a six mois", déclare la propriétaire, Malorie Fénelon, avec quasiment la même carte et "au même prix qu'avant". Toutefois, alors que les exigus bouchons lyonnais font la part belle à la convivialité et à la proximité, "on se demande si un jour on retrouvera cette ambiance".
Sous la superbe coupole des Galeries Lafayette à Paris, fraîchement rénovée, le directeur Alexandre Liot assurait lui mardi que "les gens ont très envie de revenir". Résultat: les clients ont été plusieurs dizaines à faire la queue pour la réouverture du grand magasin du boulevard Haussmann.
Aldino Di Kalla, qui lisait un roman en terrasse à Lyon mercredi matin, évoquait "le plaisir de reprendre ses habitudes", mais avec une nuance d'inquiétude: "je me suis dit ce matin : +C'est fini mais jusqu'à quand ?+" Par rapport à l'été dernier, toutefois, "la vaccination va avancer", espère-t-il.