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CPS : A Tia I Mua se désolidarise de la grève


Yves Laugrost, président du conseil d'administration du Régime général des salariés, et Ronald Terorotua du syndicat O Oe To Oe Rima, la semaine dernière lors du CA de crise qui s'est tenu à la CPS. Les deux syndicalistes sont aujourd'hui à deux côtés opposés d'un piquet de grève…
Yves Laugrost, président du conseil d'administration du Régime général des salariés, et Ronald Terorotua du syndicat O Oe To Oe Rima, la semaine dernière lors du CA de crise qui s'est tenu à la CPS. Les deux syndicalistes sont aujourd'hui à deux côtés opposés d'un piquet de grève…
PAPEETE, le 25 mars 2015 - La centrale syndicale A Ti'a I Mua a publié un communiqué indiquant qu'elle "ne soutient pas le mouvement de grève en cours à la CPS". Une réaction peu surprenante, puisque le nouveau président du Conseil d'administration de la PSG, Yves Laugrost, est tout de même le trésorier de cette confédération, et se retrouve donc en première ligne, dans le camp opposé aux grévistes.

Malgré tout, le communiqué reste très nuancé, assurant que "le droit de grève reste un principe fondamental et respecté de notre centrale". Mais certains faits pousseraient la centrale à se désolidariser du mouvement en cours à la CPS :

"1 - le Président du Pays a confirmé que la convention d’entreprise de la CPS n’était plus une condition de la négociation Etat-Pays sur le retour au financement du RSPF.
2 – sur la pérennité de notre système de protection sociale, ce n’est pas en se mettant en grève, ni en bloquant l’accès des non-grévistes au siège de la CPS que la Protection Sociale Généralisée sera sauvée (...)
3 – sur la direction de la CPS, le directeur général ne fait que mettre en application les décisions prises par le conseil d’administration, ce même conseil dont font partie les centrales signataires des préavis de grève."


Mais A Ti'a I Mua reconnait que la crise économique et les nombreuses réformes successives ont augmenté la charge de travail des salariés de la CPS. Pourtant, "le conseil d’administration a pris la décision de réduire le budget administratif de la CPS, de la même manière que les professionnels de santé, les employeurs, les salariés (dont ceux de la CPS) et les retraités ont dû faire des efforts". En gros, comme tout le monde y met du sien, les salariés aussi doivent accepter des changements...

Enfin, le communiqué défend le directeur de la Caisse, Régis Chang, dans le collimateur des grévistes : "le directeur général a revu l’organisation de la CPS. (...) Il n’a pas manqué de rappeler au conseil d’administration, à chaque occasion, les efforts réalisés par son personnel. Le procès qui lui est fait aujourd’hui paraît bien injuste alors que la CPS est devenue en 5 ans une entreprise dynamique, performante et tournée vers l’avenir."

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Mercredi 25 Mars 2015 à 16:39 | Lu 1260 fois