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CHPF : le conseil d’administration favorable à la révocation de Christophe Bouriat


PAPEETE, le 24 juillet 2015 - L’avis consultatif donné ce vendredi par le conseil d’administration de l’hôpital a été "conforme aux attentes du Pays", selon nos informations. La révocation du directeur du Taaone est en marche et devrait être actée au cours d’un prochain conseil des ministres.

"Il est viré !" Même s’il n’y avait plus de suspense quant à l’avenir de Christophe Bouriat à la direction du CHPF, cette petite phrase lâchée "en off" par un proche du dossier montre que le sort du fonctionnaire est définitivement scellé.

Ce vendredi à 9 heures, un conseil d’administration de l’hôpital du Taaone se déroulait à la Présidence. Pendant un peu moins de deux heures tous les membres du conseil ont pu s’exprimer sur l’ordre du jour unique : la révocation de Christophe Bouriat. L’intéressé, parti en France en congés n’était pas présent. Présidé par le ministre de la Santé, Patrick Howell, ce CA s’est terminé par le vote d’un avis sur la décision du Pays. Mais à la sortie de la réunion, impossible de connaître officiellement l’issue de cette procédure, qui, rappelons-le, n’est que consultative. Le silence radio a visiblement été imposé à tous les membres du CA par Howell. "On a eu, par le ministre, un rappel à l’ordre sur l’arrêté 999 du règlement intérieur qui nous oblige à un devoir de confidentialité et de réserve", explique Mireille Duval (secrétaire générale de SPCHDT/CSTP-FO). Mais, selon une source interne à l’hôpital, le vote de l’avis du CA est "conforme aux attentes du Pays". En clair le CA est d’accord avec la volonté du ministre de se séparer de son directeur.

A sa sortie, James Cowan n’a pas été beaucoup plus bavard, expliquant juste qu’il assurait l’intérim officiellement pendant les congés de Bouriat et refusant de dire s’il était candidat pour une succession définitive. Quant à Patrick Howell, il a refusé toutes déclarations et s’est juste entretenu de longues minutes avec François Quinquis, dans les jardins de la Présidence. L’avocat, qui défend Christophe Bouriat, doit sans doute négocier les conditions de départ de son client à qui il restait une année de contrat.


Rédigé par Bertrand Parent le Vendredi 24 Juillet 2015 à 12:03 | Lu 2187 fois