
On se souvient de ‘l’affaire Zoltan’ qui avait pris de court le public polynésien. Zoltan Petranyi, après s’être présenté à la pesée, avait refusé le combat en raison d’une ‘bosse sur le ring’ avant de se volatiliser, l’excuse n’avait pas été retenue par les instances de la fédération UBO, basée en Allemagne, qui avait décerné la ceinture à Temoo.
Après les combats amateurs, le public a pu assister aux 10 reprises de 3 minutes du premier combat pro opposant Karihi Tehei, le boxeur de Tiarei, à Sofian Bellahcene, pour le titre vacant UBO international en catégorie super plume. Karihi était prêt physiquement et n’a ‘rien lâché’ comme à son habitude.
Le combat a été technique et équilibré. Les deux boxeurs ont fait preuve de beaucoup d’engagement, enchaînant attaques rapides, esquives, ils ont été combattifs jusqu’au bout. C’est finalement Karihi Tehei qui s’impose aux points et qui remporte ainsi la ceinture de champion UBO international.

La 1ère reprise tourne à l’avantage du métropolitain à l’unanimité des 3 juges, il a l’avantage de l’allonge et il est dans le bon ‘timing’, il touche Temoo au moment où ce dernier tente d’attaquer. Temoo reste cependant prudent et ne se jette pas sur son adversaire. Il donne l’impression de vouloir gérer son combat, qui est censé durer 10 reprises de 3 minutes.
Dans la 2ème reprise Temoo se fait plus incisif mais le Nîmois boxe bien, le combat promet d’être serré…jusqu’à 2’45 de cette 2ème reprise. Temoo assène une droite magistrale à son adversaire qui tombe en arrière du haut de son mètre 96. Il se relève rapidement mais titube. L’arbitre compte jusqu’à 3-4 et arrête le combat.
Cette fois-ci Temoo tient sa victoire qui s’est faite sur le ring par KO technique et pas par décision administrative. Le public exulte. Le combat a été expéditif mais la victoire de Temoo est amplement méritée.

« Dans la 1ère reprise, j’ai analysé ses coups, c’était quand même ‘lourd’, il a donné ‘fort’. Il est grand et possède une bonne allonge, j’ai eu du mal à ‘rentrer’ dans sa garde. Dans la 2ème j’ai réussi à lui donner un coup ‘fatal’. La gauche c’est juste pour gêner l’adversaire. J’avais confiance, je savais que ma droite c’était ma chance, que si j’arrivais à la placer, il allait tomber. »
« C’est un honneur de boxer avec la France. Un Tahitien est champion d’Europe. Cette fois ci, c’est vraiment ‘validé’, suite au combat qui n’a pas eu lieu contre Zoltan. C’est super, je suis content. Merci à la famille qui est venue regarder, ma femme et mes enfants et toute la population, un grand merci à eux d’être venus m’encourager ici à Fautau’a, c’est un honneur. On est chez nous, on va montrer qui on est. » SB