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Bora Bora : Sandy Ellacott est décédé, une enquête pour meurtre est ouverte (Màj)


Les blessures étaient trop graves, le jeune homme est décédé ce mardi. Une enquête pour meurtre est ouverte. (photo FB)
Les blessures étaient trop graves, le jeune homme est décédé ce mardi. Une enquête pour meurtre est ouverte. (photo FB)
PAPEETE, le 15 septembre 2015 - Le jeune Sandy Ellacott, 34 ans, a succombé à ses blessures ce mardi après avoir été très violemment passé à tabac par un individu alcoolisé, dans la nuit de dimanche à lundi à Amanahune, à Bora Bora.

L'espoir était mince tant les blessures étaient graves. Le jeune Sandy Ellacott, évasané d'urgence en état de mort cérébrale hier matin au CHPF du Taaone à Pirae, n'a pas survécu à la violente agression dont il a été victime le week-end dernier, devant chez lui à Bora Bora.
Deux suspects ont été placés en garde à vue à la gendarmerie locale dans le cadre de cette affaire, dont l'un est présenté comme l'auteur principal de l'agression, a-t-on appris de sources proches du dossier. Ils doivent être déférés demain mercredi au parquet de Papeete, en vue de leur mise en examen par un juge d'instruction.

Le premier devrait être mis en examen pour meurtre, le second pour non-assistance à personne en danger. Une troisième personne, une jeune femme, devrait par ailleurs faire l'objet d'une convocation ultérieure dans le bureau du juge en vue, elle aussi, d'une mise en examen pour non-assistance à personne en danger.

Le crâne fracturé par la violence des coups

Selon les premiers éléments de l'enquête, Sandy Ellacott était en voiture avec deux jeunes femmes cette nuit-là quand il a croisé la route d'un homme sortant d'une soirée et manifestement ivre, qui déambulait au milieu de la chaussée. Le jeune trentenaire l'aurait alors interpellé, depuis son véhicule, pour lui demander ce qu'il faisait-là. Mais la situation s'est brutalement dégradée pour des raisons qui restent à éclaircir. Le fêtard a pris la mouche, a grimpé dans une voiture pour prendre sa future victime en chasse, vite rejoint par un second larron. La course-poursuite s'est arrêtée quelques kilomètres plus loin près du domicile de Sandy Ellacott.

Son agresseur l'a alors roué de coups avec une violence inouïe, sans que l'homme qui l'accompagnait n'intervienne pour mettre fin au massacre. Le diagnostic médical a fait état, entre autre, d'une importante fracture au crâne. Le duo avait ensuite pris la fuite à bord de la voiture de leur victime, un Land Rover qu'ils abandonneront à l'autre bout de l'île, dans l'eau avant de se faire interpeller par les gendarmes dans les heures qui ont suivi.

Sandy Ellacott était le fils de Stanley Ellacott, président de la Fédération d'entraide polynésienne de secours en mer (FEPSM).

La rédaction de Tahiti Infos adresse ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches du jeune homme.

L'appel de Fritch et Temaru à rejeter la violence ambiante

Deux messages de condoléances ont par ailleurs été transmis aux rédactions dans la soirée par la présidence d'une part, et l'UPLD d'Oscar Temaru d'autre part. Dans le premier, Edouard Fritch condamne : "Au-delà de ce drame qui frappe durement une famille, le président souhaite condamner fermement toute les formes de violences qui se multiplient et qui trouvent bien souvent leur origine dans l’abus d’alcool ou de paka. Rien ne saurait excuser de tels actes qui sont des atteintes profondes à la dignité humaine et relèguent leurs auteurs aux confins de la bestialité. En ce sens, il se joint à l’appel lancé aujourd’hui par Stanley Ellacott". Le père de Sandy appelle en effet à l'organisation d'une marche blanche contre la violence.

"Nul parent ne devrait avoir à mettre en terre son enfant : jamais" a pour sa part relevé Oscar Temaru. "Peu importe les motifs, l’agression brutale, sordide, et meurtrière d’un jeune homme qui avait toute la vie devant lui, est intolérable. Une vie perdue, des vies gâchées, pourquoi ? J’appelle notre jeunesse à rejeter massivement cette violence. Il y a des rings et des règles pour exprimer sa fougue. Et la première des règles est que l’on ne frappe pas un homme à terre".

L'intégralité de ces interventions à lire ci-dessous.

Rédigé par Raphaël Pierre le Mardi 15 Septembre 2015 à 23:13 | Lu 13606 fois