Washington, Etats-Unis | AFP | jeudi 05/11/2020 - Deux jours après le scrutin présidentiel américain, la tension était tangible dans la poignée d'Etats-clés qui pourraient décider dès jeudi de l'issue de l'élection en faveur de Joe Biden, le camp de Donald Trump ayant lancé plusieurs actions en justice, appuyées dans certains cas par des manifestations de partisans.
Le candidat démocrate, Joe Biden, qui fut huit ans le vice-président de Barack Obama, ne doit plus gagner qu'un ou deux des derniers Etats-clés restant en jeu pour devenir le 46e président américain. Il s'est retenu de revendiquer la victoire comme l'avait fait son adversaire, mais a assuré qu'il était en revanche sûr de l'issue.
Il avait jeudi matin 253 ou 264 grands électeurs, selon que l'on inclut ou non l'Arizona (11 grands électeurs), considéré comme gagné par deux médias (l'agence AP et Fox News), mais pas par les autres qui estiment l'issue encore incertaine, en raison du nombre de bulletins restant à compter et du resserrement observé ces dernières heures.
Selon les deux cas de figure, il n'a plus besoin que de six ou 17 grands électeurs pour atteindre le nombre requis de 270, qu'il pourrait obtenir dans le Nevada (6), la Géorgie (16) ou la Pennsylvanie (20), peut-être dès jeudi.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'écart s'est aussi resserré en Géorgie au fur et à mesure du comptage par machine de dizaines de milliers de bulletins envoyés par courrier, en faveur de Joe Biden qui n'est plus qu'à 20.000 voix (0,4%) derrière Donald Trump.
Le résultat final dans cet Etat sera connu jeudi midi au plus tard (vers 17H00 GMT), selon Brad Raffensperger, secrétaire d'Etat de Géorgie, sur une chaîne locale.
Recours judiciaires
En revanche, dans l'Arizona, Donald Trump était en train de rattraper Joe Biden, risquant de faire perdre au démocrate les 11 grands électeurs que qu'AP et Fox News avaient pourtant attribués à Joe Biden dès la nuit électorale de mardi, sur la base de résultats partiels et de modèles statistiques, une méthode habituellement très sûre.
La secrétaire d'Etat de l'Arizona Katie Hobbs a déclaré jeudi sur ABC que le dépouillement durerait "probablement" jusqu'à vendredi.
C'est là, à Phoenix, qu'une foule pro-Trump, dont certains membres étaient armés, s'est massée, à l'extérieur d'un site de dépouillement, aux cris de "Comptez les voix!" et de "Honte à Fox".
Mais dans les Etats où Donald Trump était derrière Joe Biden, comme dans le Michigan, ses supporteurs lançaient "Stoppez le vote!", dénonçant le comptage de bulletins selon eux frauduleux parce que non comptés le jour de l'élection -- illustration de la stratégie opportuniste du camp Trump, qui n'est pas sans rappeler la guérilla judiciaire de l'élection présidentielle de 2000.
Le président républicain avait déclaré, dans la première nuit post-élection, qu'il avait gagné l'élection et qu'il ferait intervenir la Cour suprême, restant évasif sur les motifs. En réalité, ses avocats ont à ce stade saisi les tribunaux locaux, selon l'objectif recherché.
"L'intégrité de notre système, et de l'élection présidentielle elle-même, a déjà été abîmée", a tweeté Donald Trump mercredi.
Désinformation
La confusion et l'incapacité du pays à conclure l'élection fascinent et inquiètent le monde entier. "Quel spectacle!" a raillé le guide suprême iranien. L'OSCE a accusé Donald Trump "d'abus de pouvoir flagrant". Le Premier ministre de Slovénie, pays d'origine de la Première dame, a en revanche déjà félicité Donald Trump.
L'une des batailles concerne le grand Etat de Pennsylvanie, où les autorités ont été débordées par le volume de bulletins reçus par la poste. Donald Trump y était largement en tête mardi soir, ses électeurs ayant majoritairement choisi de voter en personne le jour de l'élection, des suffrages qui ont été comptés en premier.
Mais son avance a fondu au fur et à mesure que les bulletins envoyés par courrier -- à 78% en faveur de Joe Biden -- étaient comptés. Jeudi matin, M. Trump n'avait plus que 2,6 point d'avance en Pennsylvanie, et les démocrates étaient certains qu'ils finiraient par l'emporter à la fin du comptage.
"Nous agissons en justice pour suspendre le dépouillement en attendant plus de transparence", a déclaré Bill Stepien, le directeur de campagne de M. Trump.
Les lieutenants et la famille du président ont lancé une intense campagne de désinformation pour persuader leurs troupes que des fraudes massives étaient en cours, notamment dans les Etats comme la Pennsylvanie qui sont gouvernés par des démocrates.
Ils propagent l'idée, lancée par Donald Trump, que des bulletins "surprise" sont apportés dans les centres de dépouillement.
Les démocrates affichaient à l'inverse leur confiance.
"Je suis venu vous dire que, quand le dépouillement sera terminé, nous pensons que nous allons gagner", a déclaré Joe Biden mercredi lors d'une brève allocution dans son fief de Wilmington, dans le Delaware.
Une fois le résultat connu, il sera temps "de mettre les discours agressifs de la campagne derrière nous", a-t-il poursuivi, se posant en rassembleur d'un pays meurtri. "Pour avancer, nous devons arrêter de traiter nos opposants comme des ennemis."
Comme pour mieux se projeter vers le 20 janvier, date de l'investiture du prochain président, Joe Biden a souligné, d'un tweet, que les Etats-Unis rejoindraient l'accord de Paris sur le climat, dont les Etats-Unis sont officiellement sortis mercredi, dès le premier jour de sa présidence, "dans exactement 77 jours".
Le candidat démocrate, Joe Biden, qui fut huit ans le vice-président de Barack Obama, ne doit plus gagner qu'un ou deux des derniers Etats-clés restant en jeu pour devenir le 46e président américain. Il s'est retenu de revendiquer la victoire comme l'avait fait son adversaire, mais a assuré qu'il était en revanche sûr de l'issue.
Il avait jeudi matin 253 ou 264 grands électeurs, selon que l'on inclut ou non l'Arizona (11 grands électeurs), considéré comme gagné par deux médias (l'agence AP et Fox News), mais pas par les autres qui estiment l'issue encore incertaine, en raison du nombre de bulletins restant à compter et du resserrement observé ces dernières heures.
Selon les deux cas de figure, il n'a plus besoin que de six ou 17 grands électeurs pour atteindre le nombre requis de 270, qu'il pourrait obtenir dans le Nevada (6), la Géorgie (16) ou la Pennsylvanie (20), peut-être dès jeudi.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'écart s'est aussi resserré en Géorgie au fur et à mesure du comptage par machine de dizaines de milliers de bulletins envoyés par courrier, en faveur de Joe Biden qui n'est plus qu'à 20.000 voix (0,4%) derrière Donald Trump.
Le résultat final dans cet Etat sera connu jeudi midi au plus tard (vers 17H00 GMT), selon Brad Raffensperger, secrétaire d'Etat de Géorgie, sur une chaîne locale.
Recours judiciaires
En revanche, dans l'Arizona, Donald Trump était en train de rattraper Joe Biden, risquant de faire perdre au démocrate les 11 grands électeurs que qu'AP et Fox News avaient pourtant attribués à Joe Biden dès la nuit électorale de mardi, sur la base de résultats partiels et de modèles statistiques, une méthode habituellement très sûre.
La secrétaire d'Etat de l'Arizona Katie Hobbs a déclaré jeudi sur ABC que le dépouillement durerait "probablement" jusqu'à vendredi.
C'est là, à Phoenix, qu'une foule pro-Trump, dont certains membres étaient armés, s'est massée, à l'extérieur d'un site de dépouillement, aux cris de "Comptez les voix!" et de "Honte à Fox".
Mais dans les Etats où Donald Trump était derrière Joe Biden, comme dans le Michigan, ses supporteurs lançaient "Stoppez le vote!", dénonçant le comptage de bulletins selon eux frauduleux parce que non comptés le jour de l'élection -- illustration de la stratégie opportuniste du camp Trump, qui n'est pas sans rappeler la guérilla judiciaire de l'élection présidentielle de 2000.
Le président républicain avait déclaré, dans la première nuit post-élection, qu'il avait gagné l'élection et qu'il ferait intervenir la Cour suprême, restant évasif sur les motifs. En réalité, ses avocats ont à ce stade saisi les tribunaux locaux, selon l'objectif recherché.
"L'intégrité de notre système, et de l'élection présidentielle elle-même, a déjà été abîmée", a tweeté Donald Trump mercredi.
Désinformation
La confusion et l'incapacité du pays à conclure l'élection fascinent et inquiètent le monde entier. "Quel spectacle!" a raillé le guide suprême iranien. L'OSCE a accusé Donald Trump "d'abus de pouvoir flagrant". Le Premier ministre de Slovénie, pays d'origine de la Première dame, a en revanche déjà félicité Donald Trump.
L'une des batailles concerne le grand Etat de Pennsylvanie, où les autorités ont été débordées par le volume de bulletins reçus par la poste. Donald Trump y était largement en tête mardi soir, ses électeurs ayant majoritairement choisi de voter en personne le jour de l'élection, des suffrages qui ont été comptés en premier.
Mais son avance a fondu au fur et à mesure que les bulletins envoyés par courrier -- à 78% en faveur de Joe Biden -- étaient comptés. Jeudi matin, M. Trump n'avait plus que 2,6 point d'avance en Pennsylvanie, et les démocrates étaient certains qu'ils finiraient par l'emporter à la fin du comptage.
"Nous agissons en justice pour suspendre le dépouillement en attendant plus de transparence", a déclaré Bill Stepien, le directeur de campagne de M. Trump.
Les lieutenants et la famille du président ont lancé une intense campagne de désinformation pour persuader leurs troupes que des fraudes massives étaient en cours, notamment dans les Etats comme la Pennsylvanie qui sont gouvernés par des démocrates.
Ils propagent l'idée, lancée par Donald Trump, que des bulletins "surprise" sont apportés dans les centres de dépouillement.
Les démocrates affichaient à l'inverse leur confiance.
"Je suis venu vous dire que, quand le dépouillement sera terminé, nous pensons que nous allons gagner", a déclaré Joe Biden mercredi lors d'une brève allocution dans son fief de Wilmington, dans le Delaware.
Une fois le résultat connu, il sera temps "de mettre les discours agressifs de la campagne derrière nous", a-t-il poursuivi, se posant en rassembleur d'un pays meurtri. "Pour avancer, nous devons arrêter de traiter nos opposants comme des ennemis."
Comme pour mieux se projeter vers le 20 janvier, date de l'investiture du prochain président, Joe Biden a souligné, d'un tweet, que les Etats-Unis rejoindraient l'accord de Paris sur le climat, dont les Etats-Unis sont officiellement sortis mercredi, dès le premier jour de sa présidence, "dans exactement 77 jours".