Tahiti, le 6 mai 2025 – Entre lundi et mardi, plusieurs bateaux se sont mobilisés sans succès à la Presqu’île pour tenter de retrouver une baleine blessée par une hélice et son baleineau. Une possible bonne nouvelle concernant son état de santé, bien que cette hypothèse reste à confirmer. Cette alerte est l’occasion pour Mata Tohora d’inviter les usagers de la mer à ralentir et à redoubler de vigilance à l’aube du retour des baleines au Fenua.
La saison des baleines ne commence pas sous les meilleurs auspices à Tahiti. Lundi, l’association Mata Tohora a été avisée par un membre de son réseau d’observateurs que des pêcheurs avaient aperçu une baleine blessée au dos par une hélice, la veille, au large de Mataiea, accompagnée d’un baleineau. La Direction de l’environnement (Diren), le Réseau des gardiens de l’océan et la gendarmerie ont aussitôt été informés. Plusieurs bateaux se sont lancés à sa recherche de Papeari à Vairao, jusque sur la côte est, à Faaone, mais l’animal n’a toujours pas été retrouvé.
La saison des baleines ne commence pas sous les meilleurs auspices à Tahiti. Lundi, l’association Mata Tohora a été avisée par un membre de son réseau d’observateurs que des pêcheurs avaient aperçu une baleine blessée au dos par une hélice, la veille, au large de Mataiea, accompagnée d’un baleineau. La Direction de l’environnement (Diren), le Réseau des gardiens de l’océan et la gendarmerie ont aussitôt été informés. Plusieurs bateaux se sont lancés à sa recherche de Papeari à Vairao, jusque sur la côte est, à Faaone, mais l’animal n’a toujours pas été retrouvé.
Un appel aux photos et vidéos
Retrouver cette baleine blessée permettrait de faire un état des lieux. “Intervenir en pleine mer sur un animal sauvage, c’est compliqué”, explique Agnès Benet, fondatrice de Mata Tohora. “Une baleine adulte de 30 mètres pour 40 tonnes, on ne peut pas l’emmener en clinique. On ne peut pas anesthésier les cétacés parce que leur respiration n’est pas automatique comme nous, elle est volontaire. On ne peut pas non plus l’euthanasier, car les dosages de produits toxiques resteraient dans le milieu marin. On cherche surtout à savoir si c’est une blessure profonde ou légère. On veut aussi connaître l’âge du baleineau : s’il est de cette année, il est condamné, s’il est plus âgé, il pourra s’en sortir, car il aura appris à se nourrir et à se protéger. D’où l’importance des vidéos et des photos pour évaluer la situation”, poursuit la docteure en biologie marine.
Si la baleine reste pour l’heure introuvable, en théorie, ce pourrait être une bonne nouvelle. “Si elle bouge, c’est plutôt bon signe : c’est qu’elle est en forme”, estime la spécialiste, qui a déjà observé des cas de guérison. “C’est arrivé avec un dauphin dans la passe de Rangiroa, qui avait été victime d’une hélice. Heureusement, ce n’était que la peau et le gras, donc ça avait cicatrisé en quelques semaines. Il avait gardé son appétit et sa vivacité”.
Quelle que soit l’issue, cette alerte est l’occasion, une fois encore, d’appeler les usagers de la mer à redoubler de vigilance et à ralentir, en particulier dans les passes et les lagons, et à proximité des îles. L’an dernier, les premières baleines avaient été observées fin avril à Bora Bora.