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Australie: la compagnie Etihad critique les "tactiques" de Qantas


Australie: la compagnie Etihad critique les "tactiques" de Qantas
SYDNEY, 20 juil 2012 - Le patron d'Etihad a souligné vendredi que la compagnie aérienne des Emirats arabes unis ne souhaitait pas prendre le contrôle de Virgin Australia, dans lequel il possède près de 5%, et a vivement critiqué les "tactiques" de sa concurrente Qantas.

Etihad a annoncé jeudi avoir obtenu le feu vert des autorités australiennes pour monter jusqu'à 10% dans Virgin Australia, dont il a déjà pris 4,99% cette année.

Selon le quotidien The Australian, Qantas, la compagnie nationale historique australienne, a prévenu le gouvernement que Etihad, propriété des riches Emirats arabes unis, pourrait s'accaparer le marché des liaisons domestiques, très lucratif, aux dépens de Qantas.

"Il est vraiment très dommage que ce groupe (Qantas: ndlr) utilise cette tactique", a déclaré James Hogan, PDG de Etihad et de nationalité australienne, au journal The Australian paru vendredi.

"Sur les autres marchés, nous n'avons pas eu ce type de réactions de la part des compagnies nationales", a-t-il ajouté. "Les voir utiliser ces arguments pour masquer leurs véritables problèmes est décevant".

"Les EAU ont d'excellentes relations avec l'Australie, en matière de commerce, de défense et dans plusieurs autres secteurs", a encore dit le PDG d'Etihad.

Qantas, privatisée en 1993 et introduite en Bourse deux ans plus tard, n'était pas joignable dans l'immédiat.

Etihad a récemment multiplié les acquisitions, portant sa part dans l'allemande Air Berlin à près de 30% et prenant une participation de près de 3% dans l'irlandaise Aer Lingus. Elle détient aussi 40% d'Air Seychelles.

Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM est en discussions avec le transporteur d'Abou Dhabi en vue d'un accord commercial et la création d'une entreprise conjointe.

Qantas traverse une passe difficile, aggravée par la flambée des cours du pétrole, la cherté du dollar australien ainsi que les conflits sociaux internes qui lui ont coûté des dizaines de millions de dollars l'an dernier.

Ses résultats pâtissent notamment du déficit chronique de sa division internationale.

Rédigé par AFP le Jeudi 19 Juillet 2012 à 19:57 | Lu 547 fois