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Attaques de pirates en rade de Libreville: un Gabonais tué et quatre Chinois kidnappés


Libreville, Gabon | AFP | dimanche 22/12/2019 - Des pirates ont attaqué dans la nuit de samedi à dimanche quatre navires en rade de Libreville, tuant un commandant de bord gabonais et enlevant quatre employés chinois, ont annoncé dimanche les autorités gabonaises. 

Ces attaques sont survenues dans l'Estuaire du Gabon, en rade de Libreville, une zone habituellement préservée des incursions pirates bien que située dans le golfe de Guinée, nouvel épicentre de la piraterie maritime mondiale.
"Dans la nuit du 21 au 22 décembre 2019, dans la rade de Libreville, des attaques pirates ont été perpétrées (...) contre quatre navires", a précisé le porte-parole du gouvernement gabonais Edgard Anicet Mboumbou Miyakou dans une allocution vidéo. "Ces attaques ont malheureusement entrainé le décès d'un commandant de bord de nationalité gabonaise et l'enlèvement de quatre employés (...) de nationalité chinoise", a-t-il ajouté.
Les forces de défenses et de sécurité "ont engagé des actions" afin "de sécuriser la zone et de rechercher les auteurs avec la coopération d'Interpol et des organismes sous-régionaux", a poursuivi le porte-parole. 
Ces attaques, menées à bord d'embarcations rapides par des assaillants non-identifiés, se sont produites au mouillage de ces navires au près de la capitale gabonaise, située sur la rive droite de l'estuaire du Gabon.
Parmi les navires attaqués, deux sont des bateaux de pêche appartenant à l'entreprise sino-gabonaise Sigapêche. Les quatre Chinois enlevés sont des employés de cette société. Le troisième appartient à la société de transport maritime Satram, basée à Port-Gentil au Gabon, pour laquelle travaillait le commandant de bord tué. Le dernier est un cargo, le "Tropic dawn", battant pavillon panaméen.
Le Golfe de Guinée, qui s'étend des côtes du Sénégal à celles de l'Angola en passant par celles du Nigeria, sur 5.700 km, est devenu ces dernières années un repaire de pirates et le nouvel épicentre de ce type d'attaques, pillages de navires et kidnappings contre rançons, ravissant la vedette au Golfe d'Aden. 
Le 4 novembre, deux Philippins, un Grec et un Géorgien membres d'équipage d'un pétrolier battant pavillon grec avaient été enlevés au large de la capitale économique togolaise Lomé. Deux jours plus tôt, neuf marins philippins d'un cargo norvégien avaient été kidnappés en rade même du port de Cotonou, capitale économique du Bénin. 
Et le 15 août, 17 marins philippins et ukrainiens avaient été emmenés par des pirates qui avaient attaqué deux navires commerciaux au mouillage au large de Douala, le grand port camerounais. Ils ont été libérés quelques semaines plus tard, selon le Bureau Maritime International (BMI) qui ne précise pas les conditions de leur libération.
Pour les neuf premiers mois de l'année, le golfe de Guinée a concentré 82% des enlèvements d'équipages dans le monde, selon le BMI.

Rédigé par RB le Dimanche 22 Décembre 2019 à 13:41 | Lu 387 fois