Tahiti, le 5 juin 2025 - La cérémonie de remise des Tortues d’or de Fenua Ma s’est tenue ce jeudi matin à l’école hôtelière de Punaauia. L’occasion de récompenser les bons élèves du tri qui s’engagent dans la durée pour la protection de l’environnement. C’est Arue qui a emporté la médaille d’or dans la catégorie reine “commune”. Un titre qu’elle conserve depuis 17 ans.
Elles se suivent, mais ne se ressemblent pas. Si le concept reste le même depuis 20 ans – les cérémonies de remise des Tortues d’or récompensent les bons élèves du tri sélectif de l’année précédente dans six catégories – l’événement fait chaque année le focus sur de nouveaux participants et de nouvelles initiatives. “L’objectif est de mettre en avant tout votre travail”, a résumé Benoît Layrle, le directeur de Fenua Ma, à l’attention des participants.
Il a rappelé que la date de la cérémonie n’avait pas été choisie au hasard. En effet, elle a eu lieu le 5 juin, date de la Journée mondiale de l’environnement. Cette journée, lancée par l’Organisation des Nations unies en 1972 à l’occasion de l’ouverture de la Conférence des Nations unies de Stockholm, met chaque année, dans une ville différente, un enjeu spécifique différent. Cette année, c’est la Corée du Sud qui a été désignée avec la thématique suivante : combattre la pollution causée par le plastique. L’homme, où qu’il soit sur la planète, “est activement responsable”, a rappelé le directeur en guise d’introduction. C’est pourquoi chaque geste, chaque initiative, qu’elle soit portée par des écoles, des associations, des communes ou des entreprises, est importante.
Pour information, les déchets des professionnels sont repartis à la hausse en 2024. Au total, 10 285 tonnes de déchets industriels non toxiques ou dangereux ont été jetées, contre 9 635 l’année précédente. En ajoutant les encombrants (11 600 tonnes), le CET a vu passer 59 000 tonnes de dépôts en 2024, soit 1,5% de plus qu’en 2023.
Les déchets des communes, quant à eux, ont baissé en quantité (32 000 tonnes soit -1,6% pour le bac gris). “Cette baisse ne relève pas d’une prise de conscience mais des effets de la crise. Elle est liée à la diminution des revenus et donc du pouvoir d’achat”, a souligné Benoît Layrle. Les efforts de sensibilisation doivent se poursuivre.
Arue, l’incontestable vainqueure
Le tri en Polynésie a démarré il y a 25 ans, les Tortues d’or ont été lancées il y a 20 ans. La commune d’Arue s’est placée 17 fois sur la première marche du podium. La tāvana Teura Iriti s’est félicitée de cette nouvelle récompense, remerciant l’ensemble des agents et administrés. Pour autant, la commune n’entend pas se reposer sur ses lauriers. Et elle fait bien “car il pourrait y avoir des surprises en 2026”, a annoncé Benoît Layrle, “Teva i Uta chamboule les classements ce début d’année”.
Dans la catégorie des établissements scolaires, les initiatives remarquables ne manquent pas : sensibilisation sur le tri et la gestion des déchets, participation à la Semaine européenne de la réduction des déchets mais aussi création d’un local solidaire pour la récolte de dons en vêtements et d’articles divers pour une revente à petit prix aux élèves et buvette zéro déchets en matière plastique (lycée Diadème), ou encore concours éco-artistes (lycée Samuel-Raapoto). Ce sont elles qui ont permis de distinguer les trois gagnants. Elles ont aussi été source d’inspiration.
Vaitua Tokoragi, directeur de la Maison de la culture, est venu recevoir la Tortue d’argent des manifestations publiques avec une partie de son équipe pour l’organisation du Heiva i Tahiti 2024. “C’est le plus grand événement culturel de Polynésie, il se doit d’être exemplaire”, a-t-il commenté en ajoutant qu’il est toujours possible de faire plus. Il a pris bonne note des initiatives scolaires dont certaines pourraient être mises en place dès la semaine prochaine à l’occasion du Heiva i Tahiti 2025.
“On ne change pas les mentalités du jour au lendemain”
Fenua Ma, avec les Tortues d’or, insiste sur la régularité et la pérennité des actions. L’institut Louis-Malardé, vainqueur en catégorie entreprise, a d’ailleurs été récompensé pour ça. Le syndicat spécialiste du tri en Polynésie met également en avant les actions qui font tache d’huile. Rimatara par exemple, Tortue d’or des îles éloignées pour la 2e année consécutive, n’agit pas seulement sur son île.
Le tāvana Artigas Hatitio a œuvré pour redynamiser le tri dans l’ensemble de l’archipel des Australes facilitant les échange entre les tāvana et le navire Tuhaa Pae. Ainsi, chaque île bénéfice désormais de deux retours annuels gratuits de containers de 20 pieds vers Tahiti pour transporter les déchets triés. Une autre île des Australes pourrait, grâce à cela, monter sur le podium en 2026 au vu des chiffres de ce début d’année 2025. Mais qu’importe, “ce n’est pas la place qui compte”, a commenté Artigas Hatitio. “On ne change pas les mentalités du jour au lendemain et ce qui compte, c’est la continuité des efforts de sensibilisation.”
Comme lui, d’autres vainqueurs ont insisté sur la régularité et la pérennité des efforts et actions au-delà de la cérémonie et des récompenses. L’hôtel The Brando, Tortue d’or dans la catégorie hôtel depuis dix ans, continue à s’améliorer. D’autres ont passé le relai. Le Comité organisateur des Jeux olympiques Paris 2024 a lui aussi remporté la Tortue d’or dans sa catégorie (manifestation publique) pour les épreuves de surf. Certains participants, sensibilisés, ont désormais rejoint le comité organisateur des Jeux du Pacifique 2027, emportant avec eux leur souci de l’environnement.
Avec les Tortues d’or, ce ne sont ni les communes, ni les entreprises et établissements scolaires qui gagnent, c’est la planète. Et, malgré les contraintes de collecte et de transport, de coût aussi, “ce n’est pas parce que l’on vit sur de petites îles éloignées et dispersées qu’on néglige la propreté de notre environnement”, a conclu Mathilda Tauhiro, troisième adjointe au maire de Fakarava.
Elles se suivent, mais ne se ressemblent pas. Si le concept reste le même depuis 20 ans – les cérémonies de remise des Tortues d’or récompensent les bons élèves du tri sélectif de l’année précédente dans six catégories – l’événement fait chaque année le focus sur de nouveaux participants et de nouvelles initiatives. “L’objectif est de mettre en avant tout votre travail”, a résumé Benoît Layrle, le directeur de Fenua Ma, à l’attention des participants.
Il a rappelé que la date de la cérémonie n’avait pas été choisie au hasard. En effet, elle a eu lieu le 5 juin, date de la Journée mondiale de l’environnement. Cette journée, lancée par l’Organisation des Nations unies en 1972 à l’occasion de l’ouverture de la Conférence des Nations unies de Stockholm, met chaque année, dans une ville différente, un enjeu spécifique différent. Cette année, c’est la Corée du Sud qui a été désignée avec la thématique suivante : combattre la pollution causée par le plastique. L’homme, où qu’il soit sur la planète, “est activement responsable”, a rappelé le directeur en guise d’introduction. C’est pourquoi chaque geste, chaque initiative, qu’elle soit portée par des écoles, des associations, des communes ou des entreprises, est importante.
Pour information, les déchets des professionnels sont repartis à la hausse en 2024. Au total, 10 285 tonnes de déchets industriels non toxiques ou dangereux ont été jetées, contre 9 635 l’année précédente. En ajoutant les encombrants (11 600 tonnes), le CET a vu passer 59 000 tonnes de dépôts en 2024, soit 1,5% de plus qu’en 2023.
Les déchets des communes, quant à eux, ont baissé en quantité (32 000 tonnes soit -1,6% pour le bac gris). “Cette baisse ne relève pas d’une prise de conscience mais des effets de la crise. Elle est liée à la diminution des revenus et donc du pouvoir d’achat”, a souligné Benoît Layrle. Les efforts de sensibilisation doivent se poursuivre.
Arue, l’incontestable vainqueure
Le tri en Polynésie a démarré il y a 25 ans, les Tortues d’or ont été lancées il y a 20 ans. La commune d’Arue s’est placée 17 fois sur la première marche du podium. La tāvana Teura Iriti s’est félicitée de cette nouvelle récompense, remerciant l’ensemble des agents et administrés. Pour autant, la commune n’entend pas se reposer sur ses lauriers. Et elle fait bien “car il pourrait y avoir des surprises en 2026”, a annoncé Benoît Layrle, “Teva i Uta chamboule les classements ce début d’année”.
Dans la catégorie des établissements scolaires, les initiatives remarquables ne manquent pas : sensibilisation sur le tri et la gestion des déchets, participation à la Semaine européenne de la réduction des déchets mais aussi création d’un local solidaire pour la récolte de dons en vêtements et d’articles divers pour une revente à petit prix aux élèves et buvette zéro déchets en matière plastique (lycée Diadème), ou encore concours éco-artistes (lycée Samuel-Raapoto). Ce sont elles qui ont permis de distinguer les trois gagnants. Elles ont aussi été source d’inspiration.
Vaitua Tokoragi, directeur de la Maison de la culture, est venu recevoir la Tortue d’argent des manifestations publiques avec une partie de son équipe pour l’organisation du Heiva i Tahiti 2024. “C’est le plus grand événement culturel de Polynésie, il se doit d’être exemplaire”, a-t-il commenté en ajoutant qu’il est toujours possible de faire plus. Il a pris bonne note des initiatives scolaires dont certaines pourraient être mises en place dès la semaine prochaine à l’occasion du Heiva i Tahiti 2025.
“On ne change pas les mentalités du jour au lendemain”
Fenua Ma, avec les Tortues d’or, insiste sur la régularité et la pérennité des actions. L’institut Louis-Malardé, vainqueur en catégorie entreprise, a d’ailleurs été récompensé pour ça. Le syndicat spécialiste du tri en Polynésie met également en avant les actions qui font tache d’huile. Rimatara par exemple, Tortue d’or des îles éloignées pour la 2e année consécutive, n’agit pas seulement sur son île.
Le tāvana Artigas Hatitio a œuvré pour redynamiser le tri dans l’ensemble de l’archipel des Australes facilitant les échange entre les tāvana et le navire Tuhaa Pae. Ainsi, chaque île bénéfice désormais de deux retours annuels gratuits de containers de 20 pieds vers Tahiti pour transporter les déchets triés. Une autre île des Australes pourrait, grâce à cela, monter sur le podium en 2026 au vu des chiffres de ce début d’année 2025. Mais qu’importe, “ce n’est pas la place qui compte”, a commenté Artigas Hatitio. “On ne change pas les mentalités du jour au lendemain et ce qui compte, c’est la continuité des efforts de sensibilisation.”
Comme lui, d’autres vainqueurs ont insisté sur la régularité et la pérennité des efforts et actions au-delà de la cérémonie et des récompenses. L’hôtel The Brando, Tortue d’or dans la catégorie hôtel depuis dix ans, continue à s’améliorer. D’autres ont passé le relai. Le Comité organisateur des Jeux olympiques Paris 2024 a lui aussi remporté la Tortue d’or dans sa catégorie (manifestation publique) pour les épreuves de surf. Certains participants, sensibilisés, ont désormais rejoint le comité organisateur des Jeux du Pacifique 2027, emportant avec eux leur souci de l’environnement.
Avec les Tortues d’or, ce ne sont ni les communes, ni les entreprises et établissements scolaires qui gagnent, c’est la planète. Et, malgré les contraintes de collecte et de transport, de coût aussi, “ce n’est pas parce que l’on vit sur de petites îles éloignées et dispersées qu’on néglige la propreté de notre environnement”, a conclu Mathilda Tauhiro, troisième adjointe au maire de Fakarava.
Palmarès
Communes de Fenua Ma
Communes de Fenua Ma
- Arue : or
- Punaauia : argent
- Paea : bronze
- Rimatara : or
- Fakaraga : argent
- Arutua : bronze
- Lycée polyvalent de Taiarapu-Nui : or
- Lycée Diadème Te Tara o Maiao : argent
- Lycée Samuel-Raapoto : bronze
- Cojo Paris 2024 – épreuves surf : or
- Heiva i Tahiti 2024 : argent
- Triathlon Gauguin 2024 : bronze
- The Brando Tetiaroa : or
- InterContinental Tahiti Resort & Spa Faa’a : argent
- Mataia Polynesia Bora Bora : bronze
- Institut Louis-Malardé
