Tahiti Infos

Après de nouveaux ennuis judiciaires, Lucette Michaux-Chevry abandonne la vie politique


Pointe-à-Pitre, France | AFP | jeudi 31/01/2019 - Lucette Michaux-Chevry, 89 ans, ancienne ministre de Jacques Chirac, a annoncé jeudi qu'elle se retirait de la vie politique, à la suite d'une nouvelle affaire judiciaire l'impliquant avec son petit-fils, dans une lettre envoyée aux Guadeloupéens et révélée par Guadeloupe la 1ere. 

Grande figure de la vie politique de Guadeloupe, Mme Michaux-Chevry a écrit aux Guadeloupéens "se retirer de la présidence de la Communauté d'agglomération du Grand Sud Caraïbes". Elle avait déjà annoncé qu'elle prendrait sa retraite à la fin de son mandat prévue en 2020.
Déjà mise en cause dans plusieurs affaires judiciaires, Mme Michaux-Chevry a expliqué sa décision par le récent placement en garde-à-vue de son petit-fils, Alexandre Penchard, a-t-elle précisé au micro de Guadeloupe la 1ere.
Une démission a "effet immédiat", selon un extrait de la lettre envoyée au préfet et dévoilée par ce média, dès que le préfet aura avalisé l'acte.
Alexandre Penchard a été placé en garde à vue puis relâché mi-janvier dans le cadre d'une affaire de détournements de fonds présumés, avec sa mère, Marie-Luce Penchard, maire de la commune de Basse-Terre, et de Mme Michaux-Chevry.
"Ce n'est pas un aveu de faiblesse, mais le geste d'une mère, d'une grand-mère, qui ne supporte pas que ses enfants, ses-petits-enfants, soient injustement mis en cause en raison de ses activités politiques", a-t-elle affirmé. 
Marie-Luce Penchard, actuellement à Paris pour participer vendredi au grand débat avec les élus ultramarins organisé à l'Elysée, n'a pas souhaité s'exprimer sur la décision de sa mère.  
Mme Michaux-Chevry doit se rendre devant le tribunal correctionnel de Basse-Terre en juin prochain, pour des délits environnementaux liés à la pollution de l'eau et de favoritisme en matière de transports publics. Elle encourt dans cette nouvelle affaire une peine d'emprisonnement et d'inéligibilité.
L'élue a déjà mise en examen en juin 2017, notamment pour "escroquerie en bande organisée, association de malfaiteurs, faux, usage, recel d'abus de biens sociaux, prise illégale d'intérêt" dans une enquête sur des détournement présumés de fonds publics. 
Mme Michaux-Chevry est passée par tous les mandats locaux, et a aussi été élue députée et sénatrice. Elle a été secrétaire d'Etat chargée de la Francophonie (1986-1988) et ministre déléguée chargée de l'Action humanitaire et des droits de l'Homme (1993-1995). 

le Jeudi 31 Janvier 2019 à 06:56 | Lu 206 fois