Les chiffres sont alarmants. Globalement, on peut considérer que la baisse observée sur l’année 2011 était malheureusement exceptionnelle. Avec 23 morts depuis le début de l'année (contre 10 l'année dernière à la même période) dont une bonne partie due à l'alcool, l'année 2012 se présente plutôt mal, comme le décrit le communiqué du Haut commissariat
Il y a urgence, les autorités n’ont pas l’intention de rester sans rien faire. Une opération a été entreprise et durera plusieurs semaines. L’objectif est clair, tenter de ne pas dépasser les 30 morts par an sur les routes du fenua.
Répression et prévention restent les deux chevaux de bataille. Comme le faisait justement remarquer le commentaire d’un internaute sur le communiqué du Haut commissariat, l’Epap, dont la mission était de faire de la prévention, n’est plus là, faute de budget.
Il devient donc de plus en plus urgent que les usagers de la route se responsabilisent face aux conduites à risque. Ce n’est pas gagné. Tahiti Infos a suivi la tournée d’inspection des barrages routiers mis en place ce mardi soir, veille d’un jour férié, menée conjointement par la Gendarmerie, la Police aux Frontières, la Direction de la Sécurité Publique sous la tutelle du Haut Commissariat.
Punaauia, aéroport, ex-Hilton, marché de Pirae…Malgré la pluie, les forces de l’ordre ont contrôlé de nombreux conducteurs et conductrices.
Malheureusement, la prise de conscience des risques réels n’est que partielle ou refoulée. Elle n’est pas suivie d’une décision ferme de ne pas prendre le volant. L’alcool insidieusement modifie justement la perception du danger.
On a parfois l’impression face à l’embouteillage de multi récidivistes dans les tribunaux, que la répression, les retraits de permis et saisies de véhicules sont l’unique solution. La prévention malgré tout permet aux usagers de la route de prendre de plus en plus conscience des mécanismes à adopter.
L’alcool, « drogue légale » est tellement imbriquée dans les mœurs que la population a du mal à faire la part des choses et à prendre des dispositions fermes. La modération bien souvent n’est pas de mise et l’alcool est détourné de sa vocation sociale et festive originelle. Il devient un moyen d’oubli total des réalités qui a des conséquences destructrices à de nombreux niveaux.
Séraphin Para, Directeur de la Sécurité Publique s’adresse aux nombreux médias présents :
« On est en zone urbaine, on a une problématique qui est à peu près identique que celle de nos collègues de la Gendarmerie à savoir une augmentation du nombre des accidents. En terme de tués, compte tenu du périmètre restreint de la zone, on est à deux tués depuis le début de l’année, mais c’est toujours deux de trop. »
« En termes de conduite en état d’ivresse, on est à peu près à une quinzaine d’infractions par semaine et à 135 rétentions de permis depuis le début de l’année. On fait ces opérations en permanence et malheureusement tous les jours on a des contrôles positifs. »
« L’idée, c’est de faire réfléchir les automobilistes en sachant qu’ils peuvent être contrôlés à tout moment, la nuit comme le jour, ça pour moi c’est la meilleure prévention. Là on parle d’alcoolémie, bientôt on aura sur le territoire la possibilité de faire des opérations de contrôle de consommation de stupéfiants au volant, et là aussi on risque d’être surpris par le résultat. »
« Finalement malgré ces contrôles, ces rétentions de permis, les conducteurs continuent à consommer de l’alcool, ils n’ont pas conscience du risque et du danger qu’ils encourent et qu’ils font encourir aux autres usagers. »
Lire aussi Situation préoccupante de l'insécurité routière
Article, itw, photos, vidéo SB / Tahiti Infos
Il y a urgence, les autorités n’ont pas l’intention de rester sans rien faire. Une opération a été entreprise et durera plusieurs semaines. L’objectif est clair, tenter de ne pas dépasser les 30 morts par an sur les routes du fenua.
Répression et prévention restent les deux chevaux de bataille. Comme le faisait justement remarquer le commentaire d’un internaute sur le communiqué du Haut commissariat, l’Epap, dont la mission était de faire de la prévention, n’est plus là, faute de budget.
Il devient donc de plus en plus urgent que les usagers de la route se responsabilisent face aux conduites à risque. Ce n’est pas gagné. Tahiti Infos a suivi la tournée d’inspection des barrages routiers mis en place ce mardi soir, veille d’un jour férié, menée conjointement par la Gendarmerie, la Police aux Frontières, la Direction de la Sécurité Publique sous la tutelle du Haut Commissariat.
Punaauia, aéroport, ex-Hilton, marché de Pirae…Malgré la pluie, les forces de l’ordre ont contrôlé de nombreux conducteurs et conductrices.
Malheureusement, la prise de conscience des risques réels n’est que partielle ou refoulée. Elle n’est pas suivie d’une décision ferme de ne pas prendre le volant. L’alcool insidieusement modifie justement la perception du danger.
On a parfois l’impression face à l’embouteillage de multi récidivistes dans les tribunaux, que la répression, les retraits de permis et saisies de véhicules sont l’unique solution. La prévention malgré tout permet aux usagers de la route de prendre de plus en plus conscience des mécanismes à adopter.
L’alcool, « drogue légale » est tellement imbriquée dans les mœurs que la population a du mal à faire la part des choses et à prendre des dispositions fermes. La modération bien souvent n’est pas de mise et l’alcool est détourné de sa vocation sociale et festive originelle. Il devient un moyen d’oubli total des réalités qui a des conséquences destructrices à de nombreux niveaux.
Séraphin Para, Directeur de la Sécurité Publique s’adresse aux nombreux médias présents :
« On est en zone urbaine, on a une problématique qui est à peu près identique que celle de nos collègues de la Gendarmerie à savoir une augmentation du nombre des accidents. En terme de tués, compte tenu du périmètre restreint de la zone, on est à deux tués depuis le début de l’année, mais c’est toujours deux de trop. »
« En termes de conduite en état d’ivresse, on est à peu près à une quinzaine d’infractions par semaine et à 135 rétentions de permis depuis le début de l’année. On fait ces opérations en permanence et malheureusement tous les jours on a des contrôles positifs. »
« L’idée, c’est de faire réfléchir les automobilistes en sachant qu’ils peuvent être contrôlés à tout moment, la nuit comme le jour, ça pour moi c’est la meilleure prévention. Là on parle d’alcoolémie, bientôt on aura sur le territoire la possibilité de faire des opérations de contrôle de consommation de stupéfiants au volant, et là aussi on risque d’être surpris par le résultat. »
« Finalement malgré ces contrôles, ces rétentions de permis, les conducteurs continuent à consommer de l’alcool, ils n’ont pas conscience du risque et du danger qu’ils encourent et qu’ils font encourir aux autres usagers. »
Lire aussi Situation préoccupante de l'insécurité routière
Article, itw, photos, vidéo SB / Tahiti Infos
Tahiti Infos a tenté de dialoguer avec des jeunes, embusqués quelques centaines de mètres avant les contrôles.
Vous faites quoi là ?
« On se cache, on attend, parce qu’on a bu et que l’on ne veut pas se faire attraper…Moi en plus je n’ai pas de permis ! »
Vous savez que vous prenez de gros risques ?
« Nous on veut « trip », on veut faire la fête, on a bu mais on roule doucement. On a l’habitude. Mais c’est vrai, j’ai un ami qui est mort dans un accident, on sait que c’est dangereux, mais on arrive pas à changer nos habitudes, c’est trop dur. »
« Ne me prends pas en photo sinon je peux casser ton appareil. »
Vous faites quoi là ?
« On se cache, on attend, parce qu’on a bu et que l’on ne veut pas se faire attraper…Moi en plus je n’ai pas de permis ! »
Vous savez que vous prenez de gros risques ?
« Nous on veut « trip », on veut faire la fête, on a bu mais on roule doucement. On a l’habitude. Mais c’est vrai, j’ai un ami qui est mort dans un accident, on sait que c’est dangereux, mais on arrive pas à changer nos habitudes, c’est trop dur. »
« Ne me prends pas en photo sinon je peux casser ton appareil. »
