Tahiti, le 5 février 2025 - La procureure de la République, Solène Belaouar, a confirmé ce mercredi l’ouverture de deux enquêtes concernant la société Agritech. Par ailleurs, le Pays a confirmé que plusieurs prélèvements ont été effectués afin d’analyser la pollution environnementale et qu’une loi du Pays est en préparation afin de doter les agents habilités de capacités de réponses rapides et efficaces en cas de violation des normes de stockage et de commercialisation des pesticides.
Comme Tahiti infos l’annonçait dans son édition de mardi, deux enquêtes concernant la société Agritech ont été confirmées ce mercredi par la procureure Solène Belaouar lors d’un entretien mensuel qu’elle mène avec la presse. Ces deux enquêtes ont été confiées à l’Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp). La première, ouverte en 2023, a conduit à la perquisition du mois d’octobre dernier au hangar de Faa’a sur des chefs de tromperie aggravée et de mise en danger d’autrui après des signalements établis par la Direction de l’environnement, de la biosécurité, et la Direction du travail. La seconde, pour destruction involontaire par incendie et mise en danger de la vie d’autrui, a été ouverte récemment.
La recherche d’une éventuelle pollution des sols, de la rivière et atmosphérique est toujours en cours, alors que l’autopsie pratiquée sur une riveraine décédée le lendemain de l’incendie n’a pas permis de faire de lien entre son décès et les vapeurs inhalées. Cependant, des analyses plus poussées sont toujours en cours. “Rien n’exclut, rien n’établit de liens”, précise la procureure.
Une loi en préparation
En fin de journée mercredi, le Pays apportait de son côté de nouveaux éléments suite à l’incendie de l’entrepôt. La Diren a effectué, dès le 30 janvier, une série de prélèvements qui ont révélé une pollution des eaux de la rivière de Tavararo. Douze anguilles mortes ont été recensées. D’après les résultats préliminaires des analyses, cette mortalité s’explique probablement par une forte concentration de polluants azotés issus des engrais stockés dans l’entrepôt d’Agritech.
Des prélèvements complémentaires ont été réalisés par la Diren, le mercredi 5 février, afin d’affiner l’évaluation du risque environnemental. Ils ont démontré que les valeurs en pH, nitrites et conductivité sont revenues à la normale.
Toutefois, des prélèvements sur les végétaux situés à proximité du site seront effectués par le Centre de santé environnementale (CSE), avec l’appui de la commune, et analysés par le laboratoire de la Direction de l’agriculture (DAG), afin de mesurer l’impact de l’accident sur les produits locaux. Ces analyses permettront de mieux définir le risque pour la santé humaine, dans l’attente des résultats d’analyse officiels qui seront transmis par un laboratoire accrédité.
Par précaution, les services du Pays conseillent de ne pas consommer de produits agricoles issus de parcelles proches du site de Tavararo. La baignade aux embouchures du canal de l’aéroport (Vaitupa et hôtel Hilton) est également déconseillée.
La Diren prescrira les mesures de nettoyage du site et de traitement des cendres et déchets qui y sont présents dès que l’accès au site par des personnels spécialisés sera autorisé par les services de l’État.
Le gouvernement précise de plus qu’il présentera “dans les prochaines semaines” une loi du Pays relatives aux pesticides qui dotera, notamment, les agents habilités de capacités de réponses rapides et efficaces en cas de violation des normes de stockage et de commercialisation des pesticides, indépendamment des poursuites pénales qui pourraient être diligentées.
Comme Tahiti infos l’annonçait dans son édition de mardi, deux enquêtes concernant la société Agritech ont été confirmées ce mercredi par la procureure Solène Belaouar lors d’un entretien mensuel qu’elle mène avec la presse. Ces deux enquêtes ont été confiées à l’Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp). La première, ouverte en 2023, a conduit à la perquisition du mois d’octobre dernier au hangar de Faa’a sur des chefs de tromperie aggravée et de mise en danger d’autrui après des signalements établis par la Direction de l’environnement, de la biosécurité, et la Direction du travail. La seconde, pour destruction involontaire par incendie et mise en danger de la vie d’autrui, a été ouverte récemment.
La recherche d’une éventuelle pollution des sols, de la rivière et atmosphérique est toujours en cours, alors que l’autopsie pratiquée sur une riveraine décédée le lendemain de l’incendie n’a pas permis de faire de lien entre son décès et les vapeurs inhalées. Cependant, des analyses plus poussées sont toujours en cours. “Rien n’exclut, rien n’établit de liens”, précise la procureure.
Une loi en préparation
En fin de journée mercredi, le Pays apportait de son côté de nouveaux éléments suite à l’incendie de l’entrepôt. La Diren a effectué, dès le 30 janvier, une série de prélèvements qui ont révélé une pollution des eaux de la rivière de Tavararo. Douze anguilles mortes ont été recensées. D’après les résultats préliminaires des analyses, cette mortalité s’explique probablement par une forte concentration de polluants azotés issus des engrais stockés dans l’entrepôt d’Agritech.
Des prélèvements complémentaires ont été réalisés par la Diren, le mercredi 5 février, afin d’affiner l’évaluation du risque environnemental. Ils ont démontré que les valeurs en pH, nitrites et conductivité sont revenues à la normale.
Toutefois, des prélèvements sur les végétaux situés à proximité du site seront effectués par le Centre de santé environnementale (CSE), avec l’appui de la commune, et analysés par le laboratoire de la Direction de l’agriculture (DAG), afin de mesurer l’impact de l’accident sur les produits locaux. Ces analyses permettront de mieux définir le risque pour la santé humaine, dans l’attente des résultats d’analyse officiels qui seront transmis par un laboratoire accrédité.
Par précaution, les services du Pays conseillent de ne pas consommer de produits agricoles issus de parcelles proches du site de Tavararo. La baignade aux embouchures du canal de l’aéroport (Vaitupa et hôtel Hilton) est également déconseillée.
La Diren prescrira les mesures de nettoyage du site et de traitement des cendres et déchets qui y sont présents dès que l’accès au site par des personnels spécialisés sera autorisé par les services de l’État.
Le gouvernement précise de plus qu’il présentera “dans les prochaines semaines” une loi du Pays relatives aux pesticides qui dotera, notamment, les agents habilités de capacités de réponses rapides et efficaces en cas de violation des normes de stockage et de commercialisation des pesticides, indépendamment des poursuites pénales qui pourraient être diligentées.