Le président annonce qu'avant toute décision, une tournée d'information sera organisée aux Marquises et à Tahiti pour consulter les populations concernées par ce projet d'aéroport. ©FB Moetai Brotherson
Tahiti, le 15 octobre 2025 - La publication du président Moetai Brotherson de ce mercredi matin sur les trois options envisagées pour l'avenir aéroportuaire de Nuku Hiva a suscité des centaines de réactions sur sa page Facebook. Entre données chiffrées et préoccupations identitaires, les internautes dessinent les contours d'un débat qui dépasse la simple question technique.
À la suite de la présentation par le directeur de l'aviation civile, Marangai Moeroa, des résultats d'une étude prospective commandée en 2024 et menée par deux cabinets spécialisés, trois scénarios sont désormais sur la table : un aéroport international, un aéroport capable d'accueillir des jets monocouloirs de jour avec des départs la nuit pour desservir la région Pacifique Ouest, ou un aéroport domestique amélioré. La publication sur les réseaux sociaux du président Moetai Brotherson a révélé l'expertise citoyenne des Polynésiens sur ce sujet sensible.
Ainsi, Hotu Nui propose une planification sur le long terme : “Je pense qu'il faut agrandir cet aéroport et ces infrastructures petit à petit. Tout en prenant en compte, qu'il deviendra un aéroport international. En harmonie avec son environnement, la population, ses spécificités et sa culture. Sans oublier de préparer, de former la population locale pour tous les emplois directs et indirects.” Rita rappelle qu'en 1986, on parlait déjà d'aéroport international : “Des études faites puis classées. Améliorer, réaménager et surtout tenter de faire baisser les coûts de la desserte seraient les options viables.”
À la suite de la présentation par le directeur de l'aviation civile, Marangai Moeroa, des résultats d'une étude prospective commandée en 2024 et menée par deux cabinets spécialisés, trois scénarios sont désormais sur la table : un aéroport international, un aéroport capable d'accueillir des jets monocouloirs de jour avec des départs la nuit pour desservir la région Pacifique Ouest, ou un aéroport domestique amélioré. La publication sur les réseaux sociaux du président Moetai Brotherson a révélé l'expertise citoyenne des Polynésiens sur ce sujet sensible.
Ainsi, Hotu Nui propose une planification sur le long terme : “Je pense qu'il faut agrandir cet aéroport et ces infrastructures petit à petit. Tout en prenant en compte, qu'il deviendra un aéroport international. En harmonie avec son environnement, la population, ses spécificités et sa culture. Sans oublier de préparer, de former la population locale pour tous les emplois directs et indirects.” Rita rappelle qu'en 1986, on parlait déjà d'aéroport international : “Des études faites puis classées. Améliorer, réaménager et surtout tenter de faire baisser les coûts de la desserte seraient les options viables.”
Tourisme économique ou préservation culturelle ?
Maunaiki voit l'aéroport régional comme “un bon compromis permettant la création d'emploi, d'augmenter le flux de touriste sans diluer la population”. Mais il pose une condition : “Les problèmes de base, accès à l'eau potable, sécurisation des réseaux routiers, accessibilité au foncier, traitement des déchets doivent être traités en priorité.” Tavararo assume la dimension économique : “Le Tourisme est la première industrie de notre pays.” Il évoque des navires de croisières de 300 à 400 passagers nécessitant “des investissements pour toutes les structures afférentes”.
Face à cela, Vincent défend la préservation : “Nuku-Hiva est un véritable joyau de naturalité. Le créneau à jouer est justement de surfer sur cette naturalité et la préservation de l'environnement. Et tant pis s'il faut toujours une heure pour relier l'aéroport à Taiohae. La route est tellement belle et authentique.”
Stella, elle, résume l'inquiétude de beaucoup : “Un aéroport domestique amélioré suffit, et ça permet aux habitants d'évoluer à leur rythme et non pas de devoir bouleverser leur culture et de sacrifier une partie de leur culture pour du tourisme de masse.”
La parole aux Marquisiens
Irwin soulève la question foncière et écologique : “Un aéroport international c'est beaucoup de pollution (...). C'est un coût écologique monstrueux, beaucoup de bruits dans la zone, le tout impliquant une inflation du prix des terres marquisiennes...”
Moehau pose les questions qui fâchent : “16 milliards minimum pour un aéroport international. Quid du business plan ? Quelles dessertes ? Combien de rotations ? Est-ce que ces milliards pour l'international sont bien justifiés ?” Benoît le formule simplement : “Choix aux Marquisiens, ils sauront définir leur avenir, avantages et/ou inconvénients des différents projets.” La tournée d'information annoncée par le président Brotherson prend ainsi tout son sens.
Comme le conclut Maunaiki : “Le bureau d'études est venu à Nuku Hiva, nous avons tous voté pour l'option 3 [l'aéroport domestique amélioré, NDLR].”
En revanche, la publication du président a aussi suscité une certaine frustration chez les élus marquisiens, consultés récemment par un représentant d'un bureau d'études missionné par le Pays. Joëlle Frébault, maire de Hiva Oa, regrette la méthode : “On n'a pas encore vu cette étude. C'est dommage que le président ne nous ait pas convoqués pour l'annoncer avant d'avoir partagé sa publication sur les réseaux sociaux. Surtout qu'on attend ce projet depuis longtemps.”
Maunaiki voit l'aéroport régional comme “un bon compromis permettant la création d'emploi, d'augmenter le flux de touriste sans diluer la population”. Mais il pose une condition : “Les problèmes de base, accès à l'eau potable, sécurisation des réseaux routiers, accessibilité au foncier, traitement des déchets doivent être traités en priorité.” Tavararo assume la dimension économique : “Le Tourisme est la première industrie de notre pays.” Il évoque des navires de croisières de 300 à 400 passagers nécessitant “des investissements pour toutes les structures afférentes”.
Face à cela, Vincent défend la préservation : “Nuku-Hiva est un véritable joyau de naturalité. Le créneau à jouer est justement de surfer sur cette naturalité et la préservation de l'environnement. Et tant pis s'il faut toujours une heure pour relier l'aéroport à Taiohae. La route est tellement belle et authentique.”
Stella, elle, résume l'inquiétude de beaucoup : “Un aéroport domestique amélioré suffit, et ça permet aux habitants d'évoluer à leur rythme et non pas de devoir bouleverser leur culture et de sacrifier une partie de leur culture pour du tourisme de masse.”
La parole aux Marquisiens
Irwin soulève la question foncière et écologique : “Un aéroport international c'est beaucoup de pollution (...). C'est un coût écologique monstrueux, beaucoup de bruits dans la zone, le tout impliquant une inflation du prix des terres marquisiennes...”
Moehau pose les questions qui fâchent : “16 milliards minimum pour un aéroport international. Quid du business plan ? Quelles dessertes ? Combien de rotations ? Est-ce que ces milliards pour l'international sont bien justifiés ?” Benoît le formule simplement : “Choix aux Marquisiens, ils sauront définir leur avenir, avantages et/ou inconvénients des différents projets.” La tournée d'information annoncée par le président Brotherson prend ainsi tout son sens.
Comme le conclut Maunaiki : “Le bureau d'études est venu à Nuku Hiva, nous avons tous voté pour l'option 3 [l'aéroport domestique amélioré, NDLR].”
En revanche, la publication du président a aussi suscité une certaine frustration chez les élus marquisiens, consultés récemment par un représentant d'un bureau d'études missionné par le Pays. Joëlle Frébault, maire de Hiva Oa, regrette la méthode : “On n'a pas encore vu cette étude. C'est dommage que le président ne nous ait pas convoqués pour l'annoncer avant d'avoir partagé sa publication sur les réseaux sociaux. Surtout qu'on attend ce projet depuis longtemps.”




































