Tahiti Infos

À quelques jours du sommet du Fer de Lance, le PM papou se rend en Indonésie


Peter O'Neill
Peter O'Neill
PORT-MORESBY, vendredi 14 juin 2013 (Flash d’Océanie) – Le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Peter O’Neill, a annoncé en fin de semaine son départ dimanche pour l’Indonésie, où il doit rencontrer le Président Susilo Bambang Yudhoyono, le tout quelques jours avant la tenue, du 19 au 21 juin 2013, du sommet des dirigeants du Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL).
« L’Indonésie est notre plus proche voisin, il est donc important pour nous de poursuivre un dialogue constructif », a précisé M. O’Neill vendredi.

Il doit mener à Djakarta une importante délégation forte de plus d’une centaine de personnes, parmi lesquelles pas moins de dix de ses ministres (Rimbink Pato -affaires étrangères-, Patrick Pruaitch -sylviculture et changements climatiques-, William Duma -pétrole et énergie-, Kerenga Kua -justice-, Ben Micah -entreprises publiques-, Richard Maru -commerce et industrie-, Justin Tkatchenko -sports et Jeux du Pacifique 2015-, Fabian Pok -défense-, Mao Zeming -pêcheries et ressources marines- et Byron Chan -industries minières-, rapporte vendredi le quotidien The National.

Les discussions devraient couvrir un large éventail de dossiers, dont la teneur est reflétée par les domaines de compétences des ministres faisant partie du voyage.
Au pouvoir depuis août 2011, M. O’Neill, concernant le dossier sensible de la souveraineté indonésienne sur la partie occidentale de l’île de Nouvelle-Guinée, depuis l’annexion en 1963, s’est plutôt positionné en mode neutre.
Cette question hante aussi les relations entre Port-Moresby et Djakarta, en raison des fréquentes et nombreuses incursions de l’armée indonésienne en territoire de Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans la partie orientale de la Nouvelle-Guinée.
Ces intrusions ont souvent été qualifiées par Djakarta d’involontaires, les soldats indonésiens étant à la poursuite d’individus soupçonnés d’appartenir au mouvement sécessionniste mélanésien OPM.
Depuis plusieurs années, ce dossier très sensible fait l’objet de rencontres régulières entre autorités des deux pays, afin de mieux gérer cette zone frontalière.


Franck Bainimarama
Franck Bainimarama
Le Premier ministre papou n’est pas le seul à être plus que tiède concernant un soutien frontal au mouvement indépendantiste papou d’Irian Jaya : Fidji aussi, dont l’homme fort, le Contre-amiral Franck Bainimarama, qui dirige depuis fin 2006 un exécutif issu de son putsch, a amorcé ces derniers mois une coopération avec l’Indonésie.
Sur la question de la Papouasie occidentale, Suva est aussi peu prolixe sur le soutien du GMFL au mouvement indépendantiste.
Mardi 4 juin 2013, M. Bainimarama recevait à Nadi (Fidji) le ministre indonésien des affaires de sécurité, Djoko Suyante, en marge d’une réunion internationale consacrée à l’industrie sucrière, a annoncé le ministère fidjien de l’information dans un communiqué.
Objectif annoncé : renforcer les relations entre Suva et Djakarta, notamment en matière de coopération policière et de lutte contre les incendies.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée et Fidji, aussi bien au plan économique que politique, sont les deux membres les plus influents au sein du GMFL.
Ce groupement, fondé à l’origine en 1988 en soutien au mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, fête cette année ses 25 ans.
Au cours de ces 25 années, le GMFL a élargi le champ de ses domaines d’intervention, pour toucher des thématiques d’échanges commerciaux, de mobilité du travail pour, de manière générale, tendre vers un concept de marché commun et de libre-échange entre pays membres, sous l’impulsion de ses États les plus avancés, comme Fidji et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui font figure de locomotives de cette union subrégionale.

Démarche de bons offices ?

Début juin, à l’approche du sommet du Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL, qui rassemble la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Fidji, les îles Salomon, Vanuatu et le Front de Libération Nationale Kanak Socialiste -FLNKS, front indépendantiste multipartite de Nouvelle-Calédonie) et qui doit se tenir cette année en Nouvelle-Calédonie, le FLNKS a d’ores et déjà annoncé son intention d’inviter des représentants du mouvement de libération de la Papouasie occidentale.
Objectif affiché : jouer la carte « bons offices » en réunissant autour de la même table pour favoriser un début de médiation entre ce mouvement revendicatif d’autodétermination et le pouvoir indonésien (qui est déjà observateur au sein du GMFL).
S’exprimant début juin 2013 à l’occasion de la présentation du programme du sommet des dirigeants du GMFL, Victor Tutugoro, désigné par le FLNKS comme le représentant à ce sommet, et la personne qui assumera la Présidence de ce groupe subrégional à partir de cette année, a précisé que dans un souci de conciliation, le consulat indonésien en Nouvelle-Calédonie avait aussi été contacté.

Dans la proche région, la question de la Papouasie occidentale est soutenue notamment par Vanuatu, où cette perspective d’invitation est qualifiée d’ « historique ».
Au sein du GMFL, outre Vanuatu, les îles Salomon et le FLNKS se sont positionnés en soutien au mouvement indigène papou de la province également appelée Irian Jaya.

Les dirigeants des îles Salomon et de Vanuatu (dont le nouveau Premier ministre, le francophone Moana Carcasses, s’affiche en faveur de la cause papoue) en particulier ont exprimé ces dernières semaines leur soutien à cette cause, sous forme de solidarité régionale.

Vanuatu, sous un précédent gouvernement, avait aussi amorcé une coopération militaire avec l’Indonésie.
Fin mai 2013, une délégation indonésienne de dix représentants du ministère des travaux publics se trouvait à Fidji pour lancer une coopération en matière d’aménagement urbain.
Le nouveau chef de l’exécutif vanuatuan a promis de mettre fin à ces arrangements.
Les plus avancés dans la défense de la cause de la Papouasie occidentales demandent à ce que le statut d’observateur (voire de membre plein) au GMFL soit accordé à cette province, selon une formule restant à déterminer.


À l’occasion des nombreuses cérémonies marquant le 25ème anniversaire de la création du GMFL, depuis le début 2013, les dirigeants régionaux ont à plusieurs reprises insisté sur la nécessité pour ce groupe de revenir à ses fondamentaux, comme par exemple la défense de la cause indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, mais aussi la lutte du peuple mélanésien de Papouasie occidentale (province annexée par l’Indonésie en 1963), province également connue sous le nom d’Irian Jaya.
Ces derniers mois, plusieurs épisodes de violents affrontements entre militants présumés du front de libération OPM et les forces de sécurité indonésiennes ont été signalés, et les bilans non confirmés de plusieurs dizaines de victimes.
Les autorités indonésiennes ont depuis formellement démenti ces allégations.
Le 1er mai 2013, lors d’une manifestation dans cette province, la police a arrêté une vingtaine de personnes, suscitant les protestations du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme.

Au sein même du GMFL, ces dernières années, un autre débat a ressurgi par épisodes : le souhait émis par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de se substituer au FLNKS en tant que membre du GMFL.
Jusqu’ici, cette idée n’a pas abouti, mais à l’occasion de la tenue de cette série de réunion Fer de Lance, les institutions de la Nouvelle-Calédonie (provinces, Congrès) et, au plan logistique et diplomatique la représentation de l’État français, via des diplomates, se sont fortement impliqués.


Toute cette semaine, en mode sherpa, ce sont les hauts-fonctionnaires, puis les ministres des affaires étrangères du GMFL qui se sont réunis en mode décentralisé, hors de la capitale Nouméa, pour des sessions préparatoires qui ont eu lieu respectivement au Tiéti Hôtel (Poindimié) et à l’hôtel de la Province des Iles Loyautés.

Parmi les temps forts du 19ème sommet (et des réunions associées) du Groupe Mélanésien Fer de Lance en Nouvelle-Calédonie du 13 au 21 juin 2013 autour du thème « Consolidons notre identité Mélanésienne pour un Pacifique libre et solidaire » : le sommet des dirigeants et chefs de gouvernements, du 19 au 21 juin 2013.
Sur le modèle du sommet annuel des dirigeants du Forum des Îles du Pacifique (FIP, qui regroupe 16 États de la zone, y compris l’Australie et la Nouvelle-Zélande), le lendemain, les dirigeants mélanésiens devraient se retrouver en mode « retraite », terme employé pour désigner un mode de réunions et d’entretiens plus détendus, mais non moins importants.
Le vendredi 21 juin 2013 devrait avoir lieu au siège du Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS) la session plénière, qui devrait se conclure par l’adoption et la publication d’un communiqué final de la part des dirigeants.
Le jeudi 20 juin 2013, un autre temps fort aura lieu au centre culturel Jean-Marie Tjibaou (près de Nouméa) avec les cérémonies y compris culturelles marquant le Jubilé d’Argent du GMFL.

Ce sommet sera précédé d’une cérémonie d’ouverture le mercredi 19 juin 2013, avec la passation de pouvoirs de la Présidence (assurée ces deux dernières années par Fidji) au FLNKS.

Passation de pouvoirs : le Contre-amiral sera présent

Vendredi, le gouvernement fidjien confirmait depuis Suva que le Premier ministre Contre-amiral Franck Bainimarama effectuerait le déplacement en Nouvelle-Calédonie pour passer officiellement la Présidence du GMFL au FLNKS, en la personne de Victor Tutugoro.
Cette passation mettra un terme à deux années de Présidence de ce groupement assurées par Fidji.
Ces deux ans ont été marqué par un effort manifeste de la part de Suva d’élargir le champ d’influence du GMFL, le posant souvent comme force potentiellement capable de rivaliser avec le Forum des Îles du Pacifique (FIP), dont Fidji est suspendu depuis mai 2009 pour cause de non retour rapide à la démocratie.
« Sous la présidence fidjienne, de nombreux dossiers concernant les Mélanésiens ont progressé au sein des conférences internationales », souligne vendredi un communiqué gouvernemental, qui estime par ailleurs que même après avoir passé la Présidence au FLNKS, Fidji continuera à jouer un rôle de premier plan « en vue de faire progresser les intérêts de la Mélanésie ».
Lors de ce déplacement, M. Bainimarama sera accompagné de son ministre des affaires étrangères, Ratu Inoke Kubuabola, précisent les mêmes sources.

Une fois de plus, cette visite annoncée du Contre-amiral Bainimarama, à partir du 17 juin 2013, à l’occasion du sommet des dirigeants du Groupe Mélanésien Fer de Lance, a suscité ces derniers jours une nouvelle indignation de la part du député de cette collectivité d’outremer, Philippe Gomès.
Dans un communiqué, ce dernier indiquait avoir, tout comme en 2012, saisi le ministre français des affaires étrangères afin de lui demander de faire en sorte que M. Bainimarama, qui a mené un putsch en décembre 2006 et dirige depuis le gouvernement, n’obtienne pas de visa français d’entrée en Nouvelle-Calédonie.
« Je souhaite, par la présente, vous faire part de ma totale désapprobation en ce qui concerne cette visite. J’avais déjà alerté votre prédécesseur, en mars et en avril 2012 (…) Or, le processus démocratique, qui devait conduire à la rédaction d’une nouvelle Constitution en 2013 et à l’organisation d’élections générales en 2014, est en panne », affirme l’élu de Nouvelle-Calédonie, dans une lettre en date du 6 juin 2013 et qui cite notamment en exemple le processus actuel d’élaboration de la Constitution et de consultations publique concernant ce document, ainsi que les libertés syndicales et de la presse.
« C’est pourquoi, je vous demande de bien vouloir rejeter toute demande de visa d’entrée émanant de M. Bainimarama », conclut M. Gomès, adversaire politique de longue date de l’actuel Président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Harold Martin, qui dirige une autre composante de la droite locale et anti-indépendantiste locale.
Le gouvernement fidjien et le Contre-amiral, qui le dirige, annoncent depuis juillet 2009 la tenue d’élections censées marquer le retour à la démocratie au cours du dernier trimestre 2014.
Auparavant, l’intention annoncée est de doter cet État d’une nouvelle Constitution (la précédente ayant été abrogée en avril 2009), tout en poursuivant en parallèle un processus d’enregistrement électronique des électeurs et de nouvelles règles d’inscription pour les partis politiques.
Jusqu’ici, quatre partis ont satisfait à ces nouvelles conditions en vue de présenter des listes aux législatives.

Le Contre-amiral a déjà obtenu, ces dernières semaines, un visa pour la France, à l’occasion de déplacements pour prendre livraison des deux premiers Airbus A-330 de la compagnie aérienne internationale Air Pacific, appelée dans les prochains jours à prendre le nom de Fiji Airways.
À Toulouse, outre les rencontres avec la direction d’Airbus, il avait aussi tenu des entretiens avec la compagnie ATR, dans la perspective d’acheter, pour la desserte aérienne locale et régionale, trois nouveaux appareils turbopropulseurs.
Lors de ces déplacements en France, toutefois, le Contre-amiral n’a pas eu de contacts officiels avec le gouvernement français.
Le point de vue de Paris, récemment exprimé par l’Ambassadeur de France à Suva, est de considérer que les élections législatives annoncées parle Contre-amiral auront bel et bien lieu en temps voulu.
Le diplomate estimait mi-avril 2013 que a promesse de retour de Fidji à la démocratie est « crédible ».
« Après, il faudra voir de quelle démocratie il s’agit. Avec l’Union européenne, on est très vigilant et on le fait savoir aux autorités fidjiennes. Tout le monde pense aujourd’hui qu’il y aura bien des élections en 2014, surtout maintenant que le Commodore a annoncé sa candidature », confiait-il dans une entrevue accordée au quotidien Les Nouvelles Calédoniennes.
Quant à savoir sur quel type de démocratie ce scrutin pourrait déboucher, il a ajouté que « Disons qu’elle sera très certainement assez encadrée… ».

Par ailleurs, la perspective d’une visite de M. Bainimarama en Nouvelle-Calédonie, dans le cadre d’une réunion « multilatérale » dans laquelle la France n’est pas partie prenante, ne semblait pas, en début de semaine, constituer un motif d’opposition ou de rejet de visa, apprenait-on de source diplomatique en début de semaine.
Depuis, le visa a été délivré.

Précédent projet « reporté »

Un précédent projet de visite de la part de M. Bainimarama en Nouvelle-Calédonie, annoncé par le Groupe Fer de Lance en juin 2012, avait été « reporté ».
Cette mission, dans sa configuration initiale, prévoyait que cette délégation mélanésienne soit conduite par le Contre-amiral.
Dans sa configuration définitive, mi-août 2012, la mission du GMFL a certes eu lieu sous présidence de Fidji (qui assure actuellement la Présidence du GMFL), mais de son chef de la diplomatie, Ratu Inoke Kubuabola.
Officiellement, le Contre-amiral « n’était pas disponible » pour mener la délégation en Nouvelle-Calédonie, affirmait alors Suva.
Le premier projet de visite, sous la houlette du Contre-amiral, avait été annoncé pour fin juin 2012.
Mais la visite avait ensuite été « reportée », Fidji et le siège du GMFL à Port-Vila citant comme principale cause le fait que des « évolutions politiques » étaient entre-temps intervenues dans le paysage néo-calédonien.
Parmi ces évolutions : le fait qu’un ancien Président de gouvernement de Nouvelle-Calédonie et chef de file du parti Calédonie Ensemble, Philippe Gomès, ainsi que Mme Sonia Lagarde, du même parti, ont tous deux été élus députés à l’Assemblée Nationale française à l’issue des législatives de juin 2012.

Dès les premières annonces concernant ce projet de visite du GMFL, en mars 2012 (après le sommet des dirigeants de ce groupement subrégional, à Suva), M. Gomès, s’était positionné en fer de lance d’une opposition locale au fait que le dirigeant fidjien conduise ce groupe mélanésien dans le cadre de cette mission en Nouvelle-Calédonie.
M. Gomès avait alors saisi le ministère français des affaires étrangères de l’époque, Alain Juppé.
Lors d’une visite à Paris, début juillet 2012, dans le cadre de leur nouveau mandat électif, les deux nouveaux députés avaient par ailleurs rencontré des responsables du nouveau gouvernement français pour réitérer, entre autres sujets, leur opposition à ce projet de mission GMFL menée par le Contre-amiral fidjien.
M. Gomès avait toutefois souligné que ce n’était pas la mission GMFL en elle-même qui faisait problème, mais le fait qu’elle soit conduite par « quelqu’un qui a conquis le pouvoir par la force des armes en dehors de tout respect des échéances démocratiques ».
M. Gomès, lors de la visite de la mission GMFL en Nouvelle-Calédonie, avait dans un premier temps déclaré son intention de rencontrer ce groupe.
Mais ce projet de rencontre avait finalement tourné court, l’intéressé évoquant des motifs « logistiques ».
En visite à Paris lui aussi début juillet 2012, Roch Wamytan Président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie et membre du FLNKS, lors d’un passage au Quai d’Orsay (ministère français des affaires étrangères) recevait lui aussi confirmation que la notion d’une mission en Nouvelle-Calédonie du GMFL, si elle était conduite par le Contre-amiral fidjien, ne se situait pas dans le domaine de l’acceptable.
Le « report » de la mission du GMFL en Nouvelle-Calédonie, annoncé fin juin 2012, avait suscité une visite à Port-Vila (Vanuatu, siège de cette organisation), puis à Suva, de la part de Victor Tutugoro, membre du bureau politique du FLNKS.
Lors de son passage à Suva, M. Tutugoro avait alors reçu des « assurances » de la part du Contre-amiral concernant l’engagement du GMFL sur le dossier de la Nouvelle-Calédonie.

Le sujet s’était aussi invité lors des célébrations de la fête nationale française du 14 juillet 2012, à Suva.
Lors de la réception donnée à cette occasion par l’ambassadeur de France, Gilles Montagnier, ce dernier avait consacré une « parenthèse » dans son discours officiel à un rappel du principe de non-ingérence.
« La France, grâce à ses trois collectivités territoriales, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie Française et Wallis et Futuna est un pays du Pacifique Sud », avait-il alors rappelé.
« À ce sujet, j’ouvre une parenthèse et je dis solennellement ceci. Dans ces trois collectivités existe un débat politique, comme dans toute démocratie. Ce débat est un débat de politique intérieure française et doit être considéré comme tel par nos amis. Si, un jour, ces collectivités devaient revoir leurs relations avec la France, ce serait sur la base d’un vote majoritaire des populations concernées, sur le principe que reconnaissent toutes les démocraties, ‘un homme, une voix’ et non sous la pression de tel ou tel pays ou de tel ou de tel groupe de pays », avait-il ajouté.

pad

Rédigé par PAD le Vendredi 14 Juin 2013 à 05:20 | Lu 1520 fois