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A chacun et à chaque âge son sommeil


Paris, France | AFP | lundi 13/03/2017 - Chacun a des besoins de sommeil différents et dormir avec son chat ou en couple peut faire chaud au cœur, mais aussi perturber nos nuits, a averti lundi l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV).

Il faut apprendre aux enfants à dormir seuls, ajoute l'organisme avant la Journée du sommeil de vendredi.
Un quart des Français qui ont un enfant dorment avec lui dans leur chambre, le plus souvent occasionnellement, selon une enquête INSV/MGEN/OpinionWay (réalisée du 28 novembre au 7 décembre auprès d'un échantillon représentatif de 1.001 personnes âgées de 18 à 65 ans).
"Dormir avec son enfant, ce n'est absolument pas une bonne idée, même quand il est malade, cela risque de devenir une habitude et peut avoir des conséquences sur son autonomie plus tard", dit à l'AFP le Dr Joëlle Adrien, présidente de l'INSV.
Et, s'il agit d'un bébé, dormir avec lui dans son lit est dangereux (risque d'étouffement...), rappellent les experts.
Un Français sur deux dort en couple. 77 % de ces co-dormeurs adultes le font par choix. Parmi ceux qui dorment seuls, un tiers le fait par confort ou parce que leur conjoint ronfle. "Il y a environ 35% de ronfleurs dans la population, mais la première gêne est due aux mouvements", précise Dr Adrien, rappelant que le ronflement augmente avec l'âge, les dîners arrosés et le surpoids.  
Elle suggère "d’aborder sans tabou la qualité du sommeil" dans le couple car c'est "une souffrance de ne pas bien dormir" et néfaste pour la santé. Elle encourage à discuter du mode de couchage: prendre un lit plus large ou bien des lits jumeaux, envisager de faire chambre à part quand c'est possible.
On peut aussi parler de l'animal de compagnie envahissant... Un tiers des Français en possédant un, principalement chat ou chien, l'accepte dans leur chambre toutes les nuits ou presque. 
Cette proximité animale nocturne est perçue de façon variable: elle n'a aucune incidence sur le sommeil pour 61% des répondants, et peut même l'améliorer pour 13%. Mais elle est ressentie comme une gêne dans presque trois cas sur dix. "Tout ce qui est dans l'environnement peut perturber" le sommeil, note Dr Adrien, en rappelant que le rythme de sommeil d'un animal est différent.
Plus généralement, "à chacun son sommeil, il faut vraiment choisir ce qui est le mieux, tout bien considéré", résume la présidente de l'INSV.
Pour la 17e Journée du sommeil, plus de 60 centres du sommeils et structures spécialisées organisent des conférences et animations dans 54 villes vendredi (www.journéedusommeil.org  et http://villagesommeil.org). 

le Lundi 13 Mars 2017 à 04:19 | Lu 695 fois