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A Bordeaux, un concept inédit d'épicerie sans emballages jetables


BORDEAUX, 17 juillet 2014 (AFP) - A Bordeaux, deux jeunes diplômés viennent d'ouvrir une épicerie qui s'approvisionne auprès de producteurs locaux, avec une particularité: La Recharge, qui lutte contre les gaspillages, ne propose aucun emballage mais invite ses clients à se munir de leurs propres contenants.

Nichée dans le quartier historique de Bordeaux, l'épicerie a ouvert mardi. Le local, un ancien magasin de meubles, est décoré avec simplicité: meubles chinés de-ci de-là et retapés, étals confectionnés à l'aide de cagettes ou de caisses de vins...

Fruits et légumes bio, huile d'olive, vin, bière, bonbons, produits détergents, yaourts, fromages...: l'offre est conforme à celle d'une épicerie classique, à ceci près que la plupart des articles ne sont pas conditionnés. Les clients sont invités à faire leurs emplettes avec leurs propres sachets, bocaux, cageots, bouteilles... S'ils viennent les mains vides, bien sûr, "on leur propose nos propres contenants, qu'ils peuvent acheter et réutiliser", glisse Jules Rivet.

A 24 ans, ce diplômé de l'Institut d'administration des entreprises de Bordeaux est cofondateur de La Recharge avec Guillaume de Sanderval, titulaire d'un Master droit et fiscalité de l'énergie âgé de 23 ans. L'idée, qui existe en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie ou aux Etats-Unis, est a priori inédite en France.

Pour ces deux amis de lycée, l'histoire a commencé "il y a environ deux ans", explique Jules. "L'idée de faire un magasin +sans emballages+" est parti de la prise de conscience de "la quantité effarante de déchets que l'on produit et notamment des emballages jetables", poursuit le jeune homme, qui insiste: "On travaille directement avec des producteurs locaux", en privilégiant des circuits courts, "pour réduire, à la source, les emballages".

La finalité, c'est aussi d'avoir "un commerce de proximité, implanté dans le quartier", insiste-t-il. Quant au choix de Bordeaux pour installer La Recharge, le choix s'est imposé de lui-même: Guillaume était étudiant à Paris mais la cité girondine offrait l'avantage d'être moins chère et, surtout, permettait "de travailler avec un terroir", confie Jules.

Ouverte mardi, La Recharge, financée en partie grâce à un site de collecte de fonds (crowdfunding), a connu des débuts encourageants. Michèle, Marseillaise d'origine de 62 ans, est conquise: "J'en ai entendu parler à la télévision (...) Cela n'est pas plus cher qu'ailleurs, ce sont des vrais produits (...) Pour moi, il n'y a que des avantages", s'enthousiasme la retraitée.

Rédigé par AFP le Jeudi 17 Juillet 2014 à 00:31 | Lu 914 fois