Tahiti, le 13 juin 2025 - Il n’était pas à l’audience ce vendredi matin au tribunal correctionnel de Papeete, mais le prévenu a tout de même été condamné à 6 ans d’emprisonnement pour avoir violé deux de ses filles entre 2011 et 2016. Sans nouvelles de lui depuis des mois, la justice a délivré un mandat d’arrêt.
Avec leurs mots, au fil des ans, des auditions et des expertises, deux jeunes filles nées en 2004 et 2009 ont raconté ce qu’elles avaient subi entre 2011 et 2016. “Il m’a violée presque tous les soirs.” “Il mettait de la salive sur son sexe avant de piquer dans mon derrière.” “C’était le soir, dans ma chambre, quand j’avais fini mes devoirs.”
L’aînée aurait subi les assauts de son père à un rythme très fréquent, sa sœur plus jeune aurait été abusée une ou deux fois. Les experts (psychiatre et psychologue) qui se sont entretenus avec les fillettes ont décelé “beaucoup de tristesse” et ont décrit un discours “clair” et “cohérent”, des “propos recevables”.
“C’est elle qui m’a forcé”
La toute première révélation a surgi un jour chez la grand-mère des victimes où celles-ci résidaient en 2018. L’aïeule, qui avait constaté un changement de comportement des fillettes, a libéré la parole à force de cris et de coups. En réponse aux accusations, elle a appelé la mère des enfants puis a fait un signalement aux affaires sociales et s’est rendue à la gendarmerie. La justice a pris le relais quelques semaines plus tard.
Le père a été entendu, mais a nié. À peine a-t-il reconnu auprès d’un psychologue avoir “mis les doigts” et “touché les titi” de l’une des victimes, mais c’était “parce qu’elle me l’avait demandé”, “c’est elle qui m’a forcé”. L’audience a eu lieu ce vendredi matin au tribunal correctionnel de Papeete en l’absence du prévenu qui reste injoignable.
Peur que l’on n’y croie pas
L’avocate des victimes n’avait aucun doute sur la parole des deux filles. Preuve s’il fallait : la constance de leurs propos et leur présence au tribunal. Elles vivent à Bora Bora et ne tenaient pas vraiment à être là. Les faits remontent à près de dix ans, la procédure a été longue. Elles ont pourtant tenu pendant toutes ces années, avec “la peur que l’on n’y croie pas”.
Aujourd’hui, elles attendent, “malgré la dénégation du prévenu”, qu’il soit reconnu coupable et “que justice soit faite”, que cette audience “soit le point final d’un long calvaire”, même si le traumatisme va perdurer et que l’impact des viols ne s’effacera pas. Elle a demandé pour l’aînée la somme de 2 millions de francs au titre des dommages et intérêt et d’un million de francs pour la plus jeune.
Pour le procureur, “s’il n’existe pas de preuves parfaites dans ce genre de dossier”, que le mis en cause a “tout intérêt à garder le silence en espérant que les victimes n’auront pas la force et le courage d’aller jusqu’au bout”, que le “doute existe”, les faits tels qu’ils ont été décrits sont “d’une gravité extrême”. Il a requis 5 ans d’emprisonnement, le retrait de l’autorité parentale, l’interdiction d’exercer auprès de mineurs, l’inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) et un mandat d’arrêt.
Le tribunal a condamné l’absent à 6 ans d’emprisonnement, au retrait de l’autorité parentale (il a quatre enfants au total), à l’interdiction d’exercer des activités auprès de mineurs pendant cinq ans et l’inscription au FIJAIS. Il a également délivré un mandat d’arrêt et demandé le paiement des sommes réclamées par les victimes.
Avec leurs mots, au fil des ans, des auditions et des expertises, deux jeunes filles nées en 2004 et 2009 ont raconté ce qu’elles avaient subi entre 2011 et 2016. “Il m’a violée presque tous les soirs.” “Il mettait de la salive sur son sexe avant de piquer dans mon derrière.” “C’était le soir, dans ma chambre, quand j’avais fini mes devoirs.”
L’aînée aurait subi les assauts de son père à un rythme très fréquent, sa sœur plus jeune aurait été abusée une ou deux fois. Les experts (psychiatre et psychologue) qui se sont entretenus avec les fillettes ont décelé “beaucoup de tristesse” et ont décrit un discours “clair” et “cohérent”, des “propos recevables”.
“C’est elle qui m’a forcé”
La toute première révélation a surgi un jour chez la grand-mère des victimes où celles-ci résidaient en 2018. L’aïeule, qui avait constaté un changement de comportement des fillettes, a libéré la parole à force de cris et de coups. En réponse aux accusations, elle a appelé la mère des enfants puis a fait un signalement aux affaires sociales et s’est rendue à la gendarmerie. La justice a pris le relais quelques semaines plus tard.
Le père a été entendu, mais a nié. À peine a-t-il reconnu auprès d’un psychologue avoir “mis les doigts” et “touché les titi” de l’une des victimes, mais c’était “parce qu’elle me l’avait demandé”, “c’est elle qui m’a forcé”. L’audience a eu lieu ce vendredi matin au tribunal correctionnel de Papeete en l’absence du prévenu qui reste injoignable.
Peur que l’on n’y croie pas
L’avocate des victimes n’avait aucun doute sur la parole des deux filles. Preuve s’il fallait : la constance de leurs propos et leur présence au tribunal. Elles vivent à Bora Bora et ne tenaient pas vraiment à être là. Les faits remontent à près de dix ans, la procédure a été longue. Elles ont pourtant tenu pendant toutes ces années, avec “la peur que l’on n’y croie pas”.
Aujourd’hui, elles attendent, “malgré la dénégation du prévenu”, qu’il soit reconnu coupable et “que justice soit faite”, que cette audience “soit le point final d’un long calvaire”, même si le traumatisme va perdurer et que l’impact des viols ne s’effacera pas. Elle a demandé pour l’aînée la somme de 2 millions de francs au titre des dommages et intérêt et d’un million de francs pour la plus jeune.
Pour le procureur, “s’il n’existe pas de preuves parfaites dans ce genre de dossier”, que le mis en cause a “tout intérêt à garder le silence en espérant que les victimes n’auront pas la force et le courage d’aller jusqu’au bout”, que le “doute existe”, les faits tels qu’ils ont été décrits sont “d’une gravité extrême”. Il a requis 5 ans d’emprisonnement, le retrait de l’autorité parentale, l’interdiction d’exercer auprès de mineurs, l’inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) et un mandat d’arrêt.
Le tribunal a condamné l’absent à 6 ans d’emprisonnement, au retrait de l’autorité parentale (il a quatre enfants au total), à l’interdiction d’exercer des activités auprès de mineurs pendant cinq ans et l’inscription au FIJAIS. Il a également délivré un mandat d’arrêt et demandé le paiement des sommes réclamées par les victimes.