Ce samedi, sur le site de Outuaraea à Faa’a, le parti indépendantiste célébrait les 12 ans de la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU. Une cérémonie marquée cette année par un hommage à Ghislain Houzel, ingénieur au CEP et qui, à l’époque, “ dénonçait ce qui se passait réellement à Moruroa ”.
Comme chaque année depuis le 17 mai 2013, le Tavini Huira’atira s’est rassemblé samedi p our commémorer la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes de s Nations Unies . Un moment fort pour le parti indépendantiste qui a d’ailleurs tenu à rappeler, lors de sa soirée, le contexte dans lequel s’est inscrit ce processus. En effet, en 1946, l’ONU créait la “ liste des territoires non autonomes à décoloniser ” répondant à l’époque à un besoin d’une décolonisation “ propre ” de certains de ces territoires. À cet effet, chaque puissance administrative se devait de fo urnir, tous les ans, des rapports quant à l’évolution du processus de décolonisation. Un exercice auquel la France s’est soustraite dès 1947 concernant ses anciennes colonies – la Nouvelle - Calédonie et la Polynésie française – ce qui a conduit, en 1963, au retrait de ces deux territoires de la liste des territoires non autonomes à décoloniser. Une liste et un processus inconnus et insoupçonnés des Polynésiens jusqu’en 1978, date de la première mission d ’ Oscar Temaru aux Nations Unies, qui avait pour objec tif , à cette période , de demander l’intervention de l’ONU afin de faire cesser les essai s nucléaires en Polynésie française. Une requête rejetée par cette dernière, expliquant à l’époque qu’au vu de la non - inscription de la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser, il s’agissait donc d’une problématique française à régler en interne. Un coup de massue pour le militant indépendantiste qui n’a alors eu de cesse de lutter pour la réinscription de la Polynésie française sur cette liste. Un e bataille remportée le 17 mai 2013.
“ Un pas de géant ”
“Nous sommes évidemment ici pour célébrer la réinscription de la Polynésie française sur cette liste et nous prendrons le temps ce soir d’avoir une pensée pour quelqu’un qui a osé dire la vérité sur ce qui s’est passé à Moruroa, M. Ghislain Houzel”, confiait Oscar Temaru avant le début de la cérémonie. “Il y a trois ans de cela, il est venu ici à Tahiti. Il m’a appelé pour me dire qu’il souhaitait me rencontrer, mais surtout qu’il venait pour dire par don à la population de notre pays pour ce qu’ils ont fait là - bas. Il était ensuite convenu que nous nous réunissions avec les responsables de notre pays, mais il a dû d’abord repartir en France. Hélas, il n’a jamais pu revenir. Il est mort il y a deux ans de ça.”
Interrogé sur le peu d’avancées concrètes depuis 2013, le président du Tavini Huira’atira ne le voit pas du même œ il : “ Je pense le contraire, nous avons fait un pas de géant. En 2013, il y a eu la réinscription. Et en 2020, alors que l’État tenta it à New York de faire retirer la Polynésie française de la liste des territoires à décoloniser, nous avons été très satisfaits de voir que la résolution qui a été adoptée par l’assemblée générale des Nations Unies, a été de dire à la France de respecter n otre droit de souveraineté sur notre pays, notre droit de propriété sur toutes ses ressources. ” Et puisque pour Oscar Temaru , “ le colonisateur est toujours là ” , le combat se poursuit pour le Tavini Huira’atira. Un combat dans les règles, “ dans le respect d u droit international, dans le respect du cadre légal qui nous est aujourd’hui imposé ”, a tenu à souligner Moetai Brotherson, absent car en déplacement dans l’ Hexagone, mais qui est intervenu via une vidéo diffusée pour l’occasion.
Comme chaque année depuis le 17 mai 2013, le Tavini Huira’atira s’est rassemblé samedi p our commémorer la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes de s Nations Unies . Un moment fort pour le parti indépendantiste qui a d’ailleurs tenu à rappeler, lors de sa soirée, le contexte dans lequel s’est inscrit ce processus. En effet, en 1946, l’ONU créait la “ liste des territoires non autonomes à décoloniser ” répondant à l’époque à un besoin d’une décolonisation “ propre ” de certains de ces territoires. À cet effet, chaque puissance administrative se devait de fo urnir, tous les ans, des rapports quant à l’évolution du processus de décolonisation. Un exercice auquel la France s’est soustraite dès 1947 concernant ses anciennes colonies – la Nouvelle - Calédonie et la Polynésie française – ce qui a conduit, en 1963, au retrait de ces deux territoires de la liste des territoires non autonomes à décoloniser. Une liste et un processus inconnus et insoupçonnés des Polynésiens jusqu’en 1978, date de la première mission d ’ Oscar Temaru aux Nations Unies, qui avait pour objec tif , à cette période , de demander l’intervention de l’ONU afin de faire cesser les essai s nucléaires en Polynésie française. Une requête rejetée par cette dernière, expliquant à l’époque qu’au vu de la non - inscription de la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser, il s’agissait donc d’une problématique française à régler en interne. Un coup de massue pour le militant indépendantiste qui n’a alors eu de cesse de lutter pour la réinscription de la Polynésie française sur cette liste. Un e bataille remportée le 17 mai 2013.
“ Un pas de géant ”
“Nous sommes évidemment ici pour célébrer la réinscription de la Polynésie française sur cette liste et nous prendrons le temps ce soir d’avoir une pensée pour quelqu’un qui a osé dire la vérité sur ce qui s’est passé à Moruroa, M. Ghislain Houzel”, confiait Oscar Temaru avant le début de la cérémonie. “Il y a trois ans de cela, il est venu ici à Tahiti. Il m’a appelé pour me dire qu’il souhaitait me rencontrer, mais surtout qu’il venait pour dire par don à la population de notre pays pour ce qu’ils ont fait là - bas. Il était ensuite convenu que nous nous réunissions avec les responsables de notre pays, mais il a dû d’abord repartir en France. Hélas, il n’a jamais pu revenir. Il est mort il y a deux ans de ça.”
Interrogé sur le peu d’avancées concrètes depuis 2013, le président du Tavini Huira’atira ne le voit pas du même œ il : “ Je pense le contraire, nous avons fait un pas de géant. En 2013, il y a eu la réinscription. Et en 2020, alors que l’État tenta it à New York de faire retirer la Polynésie française de la liste des territoires à décoloniser, nous avons été très satisfaits de voir que la résolution qui a été adoptée par l’assemblée générale des Nations Unies, a été de dire à la France de respecter n otre droit de souveraineté sur notre pays, notre droit de propriété sur toutes ses ressources. ” Et puisque pour Oscar Temaru , “ le colonisateur est toujours là ” , le combat se poursuit pour le Tavini Huira’atira. Un combat dans les règles, “ dans le respect d u droit international, dans le respect du cadre légal qui nous est aujourd’hui imposé ”, a tenu à souligner Moetai Brotherson, absent car en déplacement dans l’ Hexagone, mais qui est intervenu via une vidéo diffusée pour l’occasion.