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​Un nouveau PGE pour financer le plan de relance


Yvonnick Raffin, le ministre en charge de l'Economie et des Finances du gouvernement Fritch.
Yvonnick Raffin, le ministre en charge de l'Economie et des Finances du gouvernement Fritch.
Tahiti, le 10 mars 2021 - Le financement du plan triennal de relance présenté mercredi par le gouvernement devra être complété par un nouveau Prêt garanti par l’État.

Au titre de l’année 2021, le plan de relance fait apparaître un besoin de financement de 22,4 milliards de Fcfp. Les fonds sont disponibles. Ils seront affectés lors de collectifs budgétaires. En 2022 et 2023, le surcoût budgétaire engendré est évalué respectivement à 19,4 et 17,4 milliards de Fcfp alors qu’il est anticipé un recul de 10 milliards du rendement fiscal. “Ces besoins nécessiteront donc un nouveau recours à un emprunt garanti par l’État auprès de l’AFD”, a confirmé Yvonnick Raffin mercredi. Pour l’instant, le montant n’est pas encore arrêté. Mais ce PGE devra être conclu dans l’année. Il servira en partie à soutenir l’équilibre des comptes sociaux, en attendant la “grande réforme” du système de protection sociale généralisée (PSG) annoncée pour 2022.
Le budget primitif 2021 a été voté avec un certain nombre de crédits qui figurent dans ce plan de relance 2021-2023. Tout le travail consiste maintenant à aller compléter ce financement”, a indiqué le ministre de l’Économie en soulignant que le gouvernement veut dès cette année disposer des gages pour le financement des 78,3 milliards de ce plan triennal. “Pour 2021, on a ce qu’il faut en matière de trésorerie. Ce qui nous inquiète en 2022, c’est le rythme des recettes fiscales.

>> Lire aussi : 78,3 milliards pour retrouver la croissance  

Comme détaillé dans l’exposé du plan de relance 2021-2023, le premier prêt garanti par l’Etat (PGE) de 28,6 milliards de Fcfp fait en 2020 auprès de l’AFD a permis de financer les mesures d’urgence, couvrir les besoins de trésorerie du Régime Général des Salariés (RGS) géré par la Caisse de Prévoyance Sociale et engager les mesures de relance et de sauvegarde de l’emploi, en 2020.
16,6 milliards de Fcfp ont servi au versement en juillet à la CPS de 6,9 milliards au titre de l’apurement du Fonds pour l’amortissement du déficit social (Fades), puis en septembre l’octroi d’un prêt de trésorerie de 9,6 milliards à cet établissement. Parallèlement, 12,8 milliards ont été dépensés pour couvrir les besoins en équipements sanitaires et financer les mesures de soutien à l’économie et à la sauvegarde de l’emploi.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 10 Mars 2021 à 17:59 | Lu 1815 fois