Hakahau, le 7 juillet 2025 - Une alerte écologique est lancée à Ua Pou suite à la découverte d’une plante envahissante jamais recensée jusqu’alors en polynésie française : le miconia crenata, également connu sous le nom scientifique de clidemia hirta. Cette espèce figure parmi les cent variétés les plus nuisibles au monde, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Découverte en février dernier au pied du pic Poumaka à Ua Pou, Miconia crenata devient la toute première variété de cette plante invasive détectée en Polynésie française. L’alerte est relayée dans la dernière newsletter de la Diren (n°44, mars 2025), qui souligne l’urgence d’une réponse rapide face à ce foyer unique qui menace désormais l’ensemble des Marquises.
Cette plante tropicale originaire d’Amérique centrale et du Sud est classée parmi les 100 envahisseurs “les pires au monde” par l’UICN. Présente dans de nombreux archipels du Pacifique (Hawaii, Fidji, Samoa, Vanuatu...), Miconia crenata colonise les milieux perturbés, formant des fourrés denses qui étouffent la flore indigène et perturbent les écosystèmes. Très prolifique, elle se multiplie par marcottage naturel et par ses fruits – de petites baies – disséminés par les oiseaux frugivores, les rats et autres animaux.
Découverte alarmante sur un site incontournable
La plante a été repérée par le botaniste Jean-François Butaud en février, dans le cadre d’une mission de suivi des espèces végétales endémiques marquisiennes, menée en lien avec la candidature des Marquises au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est au pied du pic Poumaka, entre 690 et 705 mètres d’altitude, que sept pieds adultes (de plus d’un mètre de hauteur) et plusieurs dizaines de plantules ont été identifiés le long d’un ancien sentier peu fréquenté, utilisée uniquement par des alpinistes étrangers ces dernières années, notamment lors du tournage d’une publicité pour une célèbre marque d’ordinateurs américaine.
Tous les plants ont été arrachés sur place, racines en l’air pour éviter tout risque de dissémination. Certaines touffes de jeunes plants montrent une propagation locale, probablement via les oiseaux frugivores ou les rats, principaux disséminateurs des baies charnues produites par la plante. En revanche, aucune trace de reproduction n’a été observée dans la forêt dense en aval, laissant penser que l’ombrage freine peut-être la germination.
Découverte en février dernier au pied du pic Poumaka à Ua Pou, Miconia crenata devient la toute première variété de cette plante invasive détectée en Polynésie française. L’alerte est relayée dans la dernière newsletter de la Diren (n°44, mars 2025), qui souligne l’urgence d’une réponse rapide face à ce foyer unique qui menace désormais l’ensemble des Marquises.
Cette plante tropicale originaire d’Amérique centrale et du Sud est classée parmi les 100 envahisseurs “les pires au monde” par l’UICN. Présente dans de nombreux archipels du Pacifique (Hawaii, Fidji, Samoa, Vanuatu...), Miconia crenata colonise les milieux perturbés, formant des fourrés denses qui étouffent la flore indigène et perturbent les écosystèmes. Très prolifique, elle se multiplie par marcottage naturel et par ses fruits – de petites baies – disséminés par les oiseaux frugivores, les rats et autres animaux.
Découverte alarmante sur un site incontournable
La plante a été repérée par le botaniste Jean-François Butaud en février, dans le cadre d’une mission de suivi des espèces végétales endémiques marquisiennes, menée en lien avec la candidature des Marquises au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est au pied du pic Poumaka, entre 690 et 705 mètres d’altitude, que sept pieds adultes (de plus d’un mètre de hauteur) et plusieurs dizaines de plantules ont été identifiés le long d’un ancien sentier peu fréquenté, utilisée uniquement par des alpinistes étrangers ces dernières années, notamment lors du tournage d’une publicité pour une célèbre marque d’ordinateurs américaine.
Tous les plants ont été arrachés sur place, racines en l’air pour éviter tout risque de dissémination. Certaines touffes de jeunes plants montrent une propagation locale, probablement via les oiseaux frugivores ou les rats, principaux disséminateurs des baies charnues produites par la plante. En revanche, aucune trace de reproduction n’a été observée dans la forêt dense en aval, laissant penser que l’ombrage freine peut-être la germination.
Mobilisation locale face à un péril régional
L’intervention sur le terrain a été menée par le botaniste Jean-François Butaud, épaulé par deux habitants de Hakahetau, Franco Tereino et Motu Hikutini, formés à la reconnaissance de la plante et aux méthodes d’arrachage. Leur fine connaissance du terrain a permis d’établir une première cartographie précise des zones infestées autour du pic de Poumaka.
Mais, si cette action rapide et localisée est encourageante, le contexte reste préoccupant. L’absence de contrôle sanitaire rigoureux entre les îles, que ce soit dans les ports, à l’aéroport ou lors de l’arrivée des voiliers, facilite involontairement la dissémination de graines. Le passage non déclaré de randonneurs, de grimpeurs ou de visiteurs dans ces zones sensibles favorise le risque que Miconia crenata gagne du terrain, voire se répande sur d'autres îles jusqu’ici épargnées, comme Nuku Hiva, Hiva Oa ou Ua Huka.
Ces îles font déjà face à la prolifération d'autres espèces envahissantes problématiques, comme le redoutable et célèbre Miconia calvescens, le Merle des Moluques, ou encore, à Nuku Hiva, l’aubergine sauvage (Solanum torvum) et la sensitive géante (Mimosa diplotricha). À Ua Huka, la vigilance est constante, l’île s’efforçant de résister à l’introduction de nouvelles Espèces exotiques envahissantes (EEE). Et l’enjeu apparait comme majeur dans le cadre de la candidature au patrimoine mondial de l’Unesco.
Sur le terrain, des professionnels s’alarment. Jérôme Simonneau, l’un des deux guides de randonnée certifiés de l’île, confie : “Dans notre formation avec l’IJSPF, on a un mois et demi de botanique sur six mois. On apprend à sensibiliser les touristes à ces enjeux. Mais je vois, notamment sur les quais, de plus en plus de gens arriver de Nuku Hiva avec leurs chaussures de randonnée sales accrochées à leurs sacs.” Face à cette réalité, Jérôme n’économise pas ses efforts : “J’essaie d’insister autant que possible sur le nettoyage des chaussures, des tentes, du matériel de randonnée ou de camping. Et je travaille là-dessus avec mes collègues guides à Nuku Hiva.”
Dans la vallée de Hakahetau, point de départ de l’ascension du Poumaka, les habitants ont aussi remarqué une hausse du nombre de randonneurs non accompagnés, particulièrement en saison haute, entre mai et octobre, quand le passage des voiliers augmente sensiblement. “Il est vraiment temps d’instaurer une campagne de sensibilisation au nettoyage du matériel, comme cela se fait en Nouvelle-Zélande”, insiste Jérôme. “Et, pourquoi pas, mettre en place des contrôles ciblés pour éviter d’autres introductions.”
Le précédent du Bulbul à ventre rouge, arrivé à Ua Pou en 2019 à l’occasion du Festival des arts des îles Marquises (Matava’a), reste dans toutes les mémoires. Ce type d’événement, qui attire de nombreux visiteurs, mais aussi des entreprises de construction et des cargaisons supplémentaires, représente un moment critique avec un risque élevé en matière de biosécurité.
Un plan d’action structuré mais urgent
La Direction de l’environnement (Diren) suggère un renforcement des prospections dans une large zone tampon autour du site d’infestation, en particulier dans les zones de sous-bois lumineux, susceptibles d’être colonisées. Le protocole de lutte prévoit l’arrachage systématique des plants, la destruction des fruits dans des sacs hermétiques incinérés au retour au village, et la géolocalisation précise de chaque découverte.
Un autre axe du plan : l’inscription rapide de Miconia crenata sur la liste officielle des espèces menaçant la biodiversité de Polynésie française, ce qui faciliterait sa surveillance et les actions de lutte. La Diren insiste également sur l’importance de la sensibilisation du public, avec des supports visuels pour aider à la reconnaissance de la plante et faciliter les signalements citoyens.
Vigilance de tous les instants
Ua Pou reste pour l’instant la seule île de Polynésie française à héberger cette espèce florale. Une situation rare – et dangereuse – qui fait de l’île un point névralgique dans la lutte contre cette nouvelle invasion végétale. Si aucune mesure préventive n’est prise, Miconia crenata pourrait suivre le triste exemple du Miconia calvescens à Tahiti, qui a déjà ravagé des pans entiers de forêts endémiques.
À travers cette alerte, la Diren appelle à une mobilisation collective pour contenir ce foyer unique et éviter qu’il ne devienne la source d’une propagation incontrôlable à l’échelle de tout l’archipel et de la Polynésie française.
L’intervention sur le terrain a été menée par le botaniste Jean-François Butaud, épaulé par deux habitants de Hakahetau, Franco Tereino et Motu Hikutini, formés à la reconnaissance de la plante et aux méthodes d’arrachage. Leur fine connaissance du terrain a permis d’établir une première cartographie précise des zones infestées autour du pic de Poumaka.
Mais, si cette action rapide et localisée est encourageante, le contexte reste préoccupant. L’absence de contrôle sanitaire rigoureux entre les îles, que ce soit dans les ports, à l’aéroport ou lors de l’arrivée des voiliers, facilite involontairement la dissémination de graines. Le passage non déclaré de randonneurs, de grimpeurs ou de visiteurs dans ces zones sensibles favorise le risque que Miconia crenata gagne du terrain, voire se répande sur d'autres îles jusqu’ici épargnées, comme Nuku Hiva, Hiva Oa ou Ua Huka.
Ces îles font déjà face à la prolifération d'autres espèces envahissantes problématiques, comme le redoutable et célèbre Miconia calvescens, le Merle des Moluques, ou encore, à Nuku Hiva, l’aubergine sauvage (Solanum torvum) et la sensitive géante (Mimosa diplotricha). À Ua Huka, la vigilance est constante, l’île s’efforçant de résister à l’introduction de nouvelles Espèces exotiques envahissantes (EEE). Et l’enjeu apparait comme majeur dans le cadre de la candidature au patrimoine mondial de l’Unesco.
Sur le terrain, des professionnels s’alarment. Jérôme Simonneau, l’un des deux guides de randonnée certifiés de l’île, confie : “Dans notre formation avec l’IJSPF, on a un mois et demi de botanique sur six mois. On apprend à sensibiliser les touristes à ces enjeux. Mais je vois, notamment sur les quais, de plus en plus de gens arriver de Nuku Hiva avec leurs chaussures de randonnée sales accrochées à leurs sacs.” Face à cette réalité, Jérôme n’économise pas ses efforts : “J’essaie d’insister autant que possible sur le nettoyage des chaussures, des tentes, du matériel de randonnée ou de camping. Et je travaille là-dessus avec mes collègues guides à Nuku Hiva.”
Dans la vallée de Hakahetau, point de départ de l’ascension du Poumaka, les habitants ont aussi remarqué une hausse du nombre de randonneurs non accompagnés, particulièrement en saison haute, entre mai et octobre, quand le passage des voiliers augmente sensiblement. “Il est vraiment temps d’instaurer une campagne de sensibilisation au nettoyage du matériel, comme cela se fait en Nouvelle-Zélande”, insiste Jérôme. “Et, pourquoi pas, mettre en place des contrôles ciblés pour éviter d’autres introductions.”
Le précédent du Bulbul à ventre rouge, arrivé à Ua Pou en 2019 à l’occasion du Festival des arts des îles Marquises (Matava’a), reste dans toutes les mémoires. Ce type d’événement, qui attire de nombreux visiteurs, mais aussi des entreprises de construction et des cargaisons supplémentaires, représente un moment critique avec un risque élevé en matière de biosécurité.
Un plan d’action structuré mais urgent
La Direction de l’environnement (Diren) suggère un renforcement des prospections dans une large zone tampon autour du site d’infestation, en particulier dans les zones de sous-bois lumineux, susceptibles d’être colonisées. Le protocole de lutte prévoit l’arrachage systématique des plants, la destruction des fruits dans des sacs hermétiques incinérés au retour au village, et la géolocalisation précise de chaque découverte.
Un autre axe du plan : l’inscription rapide de Miconia crenata sur la liste officielle des espèces menaçant la biodiversité de Polynésie française, ce qui faciliterait sa surveillance et les actions de lutte. La Diren insiste également sur l’importance de la sensibilisation du public, avec des supports visuels pour aider à la reconnaissance de la plante et faciliter les signalements citoyens.
Vigilance de tous les instants
Ua Pou reste pour l’instant la seule île de Polynésie française à héberger cette espèce florale. Une situation rare – et dangereuse – qui fait de l’île un point névralgique dans la lutte contre cette nouvelle invasion végétale. Si aucune mesure préventive n’est prise, Miconia crenata pourrait suivre le triste exemple du Miconia calvescens à Tahiti, qui a déjà ravagé des pans entiers de forêts endémiques.
À travers cette alerte, la Diren appelle à une mobilisation collective pour contenir ce foyer unique et éviter qu’il ne devienne la source d’une propagation incontrôlable à l’échelle de tout l’archipel et de la Polynésie française.
Comment reconnaitre un plant de Miconia crenata ?
• Arbuste ou arbrisseau vivace et densément ramifié, qui peut atteindre 5 mètres de haut mais qui que l’on trouve généralement d’une taille allant de 50 cm à 3 m de haut ;
• Les tiges, rameaux, pétioles et calices des fleurs sont entièrement garnis de poils roux ou grisâtres ;
• Les feuilles opposées aux nervures vert foncé, ovales et membraneuses – celles d’une même paire parfois inégales – peuvent atteindre 15 cm de long sur 8 cm de large ;
• Les fleurs – de pétales blancs ou roses – fleurissent toute l’année ;
• Les fruits sont des baies elliptiques, de 6 à 8 mm de long, barbues et groupées en grappes, qui passent du vert au bleu-noir ou au pourpre foncé à mesure qu'ils mûrissent. Chaque fruit contient une centaine de graines ;
Comment reconnaitre un plant de Miconia crenata ?
• Arbuste ou arbrisseau vivace et densément ramifié, qui peut atteindre 5 mètres de haut mais qui que l’on trouve généralement d’une taille allant de 50 cm à 3 m de haut ;
• Les tiges, rameaux, pétioles et calices des fleurs sont entièrement garnis de poils roux ou grisâtres ;
• Les feuilles opposées aux nervures vert foncé, ovales et membraneuses – celles d’une même paire parfois inégales – peuvent atteindre 15 cm de long sur 8 cm de large ;
• Les fleurs – de pétales blancs ou roses – fleurissent toute l’année ;
• Les fruits sont des baies elliptiques, de 6 à 8 mm de long, barbues et groupées en grappes, qui passent du vert au bleu-noir ou au pourpre foncé à mesure qu'ils mûrissent. Chaque fruit contient une centaine de graines ;
Que faire si vous rencontrez des plants de Miconia Crenata ?
Signalez-le à la mairie de Ua Pou : 40 91 51 05 / [email protected]
ou à la Diren : 40 47 66 66 / [email protected]
Signalez-le à la mairie de Ua Pou : 40 91 51 05 / [email protected] ou à la Diren : 40 47 66 66 / [email protected]
• Arbuste ou arbrisseau vivace et densément ramifié, qui peut atteindre 5 mètres de haut mais qui que l’on trouve généralement d’une taille allant de 50 cm à 3 m de haut ;
• Les tiges, rameaux, pétioles et calices des fleurs sont entièrement garnis de poils roux ou grisâtres ;
• Les feuilles opposées aux nervures vert foncé, ovales et membraneuses – celles d’une même paire parfois inégales – peuvent atteindre 15 cm de long sur 8 cm de large ;
• Les fleurs – de pétales blancs ou roses – fleurissent toute l’année ;
• Les fruits sont des baies elliptiques, de 6 à 8 mm de long, barbues et groupées en grappes, qui passent du vert au bleu-noir ou au pourpre foncé à mesure qu'ils mûrissent. Chaque fruit contient une centaine de graines ;
Comment reconnaitre un plant de Miconia crenata ?
• Arbuste ou arbrisseau vivace et densément ramifié, qui peut atteindre 5 mètres de haut mais qui que l’on trouve généralement d’une taille allant de 50 cm à 3 m de haut ;
• Les tiges, rameaux, pétioles et calices des fleurs sont entièrement garnis de poils roux ou grisâtres ;
• Les feuilles opposées aux nervures vert foncé, ovales et membraneuses – celles d’une même paire parfois inégales – peuvent atteindre 15 cm de long sur 8 cm de large ;
• Les fleurs – de pétales blancs ou roses – fleurissent toute l’année ;
• Les fruits sont des baies elliptiques, de 6 à 8 mm de long, barbues et groupées en grappes, qui passent du vert au bleu-noir ou au pourpre foncé à mesure qu'ils mûrissent. Chaque fruit contient une centaine de graines ;
Que faire si vous rencontrez des plants de Miconia Crenata ?
Signalez-le à la mairie de Ua Pou : 40 91 51 05 / [email protected]
ou à la Diren : 40 47 66 66 / [email protected]
Signalez-le à la mairie de Ua Pou : 40 91 51 05 / [email protected] ou à la Diren : 40 47 66 66 / [email protected]







































