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​My Polynesie sur-mesure


Tahiti, le 29 juillet 2020 - Candidate au concours Tech4Island, la plateforme My Polynesie propose aux touristes en mal d'authenticité, des circuits orientés sur la découverte en fonction de leur centre d'intérêt. Adeptes de la réservation en direct, les touristes locaux sont le cœur de cible.

"Atteindre un flux régulier et constant à hauteur de 300 000 touristes d’ici 5 ans". Le discours d'Edouard Fritch le 20 mars 2019 n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Mais ça c'était avant la crise. Enfermé pendant le confinement comme tout le monde, Valentin Loppe, patron de Florebo digital, a eu tout le loisir de méditer sur l'après COVID et l'effet de la pandémie sur les évolutions du tourisme.

Dans ce contexte, la start-up lance une étude de marché, identifiant rapidement des touristes de plus en plus "connectés", "responsables" et "indépendants". Des voyageurs qui se rapprochent de la catégorie "tourisme d'aventure", segment a priori plus sensible au développement durable. "C'est un profil qui représente une part de plus en plus importante sur le marché" assure Valentin. C'est donc à eux que s'adresse My Polynesie. Candidate au concours Tech4Island, la plateforme en ligne promet d'offrir aux touristes en quête d'authenticité l'occasion de sortir des sentiers battus, en leur permettant de concevoir leur propre package d'activité-hébergement. Jusque-là, rien de révolutionnaire. C'est sur les centres d'intérêts que la plateforme va se démarquer, proposant des activités insolites, et surtout de proximité.

"Quand tu vas sur AirBnb, tu réserves ta chambre et tes expériences en fonction de critères particuliers comme le WiFi, la piscine ou la machine à laver, développe le responsable. Là, c'est pareil mais plus orienté découverte avec les centres d'intérêts que la personne va déclarer." L'ancrage local de la plateforme lui confère d'ailleurs un argument économique intéressant, rapporté à des géants de la location saisonnière. "AirBnb par exemple prend beaucoup sur les bénéfices, non seulement ça coûte cher, mais c'est de l'argent qui part dans des pays étrangers, l'idée c'est de garder ces richesses sur le territoire." My Polynesie promet donc des tarifs plus abordables qu'AirBnB. "Tout simplement parce qu'on va se prendre une petite commission" résume le responsable. D'autant que l'outil vise essentiellement les adeptes de la réservation en direct. Il s'agit de leur faire gagner du temps, et de l'argent. Les Polynésiens sont donc le cœur de cible. "C'est pour eux qu'on a imaginé cet outil", assène Valentin.

Pas question de remplacer les agences pour autant. "Notre projet à long terme c'est justement de les intégrer pour les aider à capter ce public-là, souligne Valentin. C'est un outil simple et rapide pour découvrir "la Polynésie qui me ressemble". Nous mettons en avant des activités diverses et variées, qui iront des activités et hébergements du plus insolites aux grands événements de l'agenda culturel."
 

​Comment ça marche ?

La plateforme a prévu plusieurs approches. La première concerne l'utilisateur final. Celui-ci doit créer un profil sur le site et renseigner ses centres d'intérêts. A chaque fois qu'il souhaitera vivre de nouvelles expériences, il n'aura qu'à renseigner ses dates et son budget. Le site lui proposera alors des packages d'activités et d'hébergements correspondant à ses critères et ses centres d'intérêts. L'utilisateur pourra ensuite effectuer ses réservations directement depuis le site, ou être redirigé vers une agence de voyage partenaire avec qui il pourra aller plus loin dans l'établissement de son projet. La deuxième approche s'adresse au prestataire de service. Elle lui donnera accès à un back-office pour mettre son offre en ligne et consulter les avis. Grâce à un système de coefficient, les prestataires valorisant une démarche éco-touristique seront davantage proposés dans les packages. En outre, les utilisateurs pourront laisser des avis, des commentaires, suivre leurs prestataires favoris, et bien-sûr, partager leurs aventures sur les réseaux sociaux.
 

Rédigé par Esther Cunéo le Mercredi 29 Juillet 2020 à 21:03 | Lu 2105 fois