Bora Bora, le 26 jévrier 2025 - À l’occasion de son assemblée générale annuelle, l’association Bora Bora Animara, menée avec passion par Christine et Fernand Juventin, a fait le bilan des actions de 2024 et présenté un état des lieux du problème des chiens divagants dans la Perle du Pacifique.
Malgré les campagnes de sensibilisation dans les quartiers menées au quotidien par les bénévoles, le nombre de stérilisations reste trop faible pour pouvoir endiguer le problème des chiens en divagation, responsables de nuisances voire de blessures graves. Alors que l’association bénéficie d’une aide communale de 6 millions pour la stérilisation, l’objectif des 500 opérations par an ne parvient pas à être atteint. En cause : les réticences des propriétaires mais aussi les difficultés financières de certains familles, souvent propriétaires de cinq chiens et plus ou qui peinent à se déplacer pour procéder à une stérilisation de leurs animaux. Ces propriétaires sont cependant légalement responsables des éventuels dommages causés par leurs bêtes et la police municipale verbalise régulièrement les familles dont les chiens ont été identifiés comme auteurs de morsures. Pour remédier à ce problème, le couple Juventin sillonne l’île plusieurs fois par jour, proposant des solutions financières et pratiques comme le dépôt de cage, le transport puis la restitution de l’animal stérilisé dans la journée, tout cela gratuitement. Pour les familles qui ne sont pas en mesure de s’acquitter de la participation financière à la stérilisation, des solutions au cas par cas existent, sous forme de dons la plupart du temps. Ceux-ci viennent de particuliers, notamment de touristes touchés par l’état déplorable des chiens divagants laissés sans soins par leurs propriétaires, mais aussi des hôtels et entreprises de l’île qui s’impliquent fortement pour cette cause.
Cependant, ces mesures ne suffisent pas pour atteindre les 70% de stérilisations dans la population canine. Un taux de couverture qui pourtant permettrait la stabilisation de l’effectif en chiens que compte l’île. De fait, il ne reste que très peu de chiens errants sans propriétaires. Ils ont été tous stérilisés et leur présence est parfois maintenue car elle empêche la formation de meutes dangereuses de chiens divagants, laissés sans surveillance par leurs propriétaires.
Selon les responsables de l’association Bora Bora Animara, l’absence de données précises sur le nombre de chiens présents sur l’île constitue une entrave à la gestion de leur population. “La solution serait d’associer au recensement de la population un recensement du nombre de chien par famille, et peut-être de le limiter”, estime Fernand Juventin, le président de cette association de protection des animaux. En effet, le non-contrôle des naissances de chiens entraine des abandons qui débouche sur des euthanasies. Une intervention rendue inévitable quand l’animal n’a pas trouvé d’adoptant.
Depuis le début de l’année 2025, plus de 40 chiots ont, dans ce contexte, déjà dû être euthanasiés sur la Perle du Pacifique.
Des mesures coercitives nécessaires
Force est de constater que la prévention ou les aides aux propriétaires d’animaux en difficulté ne suffisent pas. Ainsi, la collaboration avec les forces de l’ordre apparait comme un outil indispensable pour lutter contre les dérives. Un arrêté municipal interdit depuis octobre 2024 la divagation des chiens errants et dangereux dans la commune. Les mūto’i sont donc en mesure de mettre en fourrière, voire d’euthanasier après examen comportemental les chiens incriminés, et de verbaliser leurs propriétaires. Ainsi, 12 chiens ont été euthanasiés à la demande de la justice après des attaques à Faanui et Anau. La brigade cynophile de Bora Bora prévoit d’être opérationnelle en juillet 2025. Outre la lutte contre les stupéfiants, cette unité constituée de deux chiens spécialisés et de leurs meneurs contribuera à lutter contre l’errance animale et à faire face aux chiens dangereux.
Des mesures contre la maltraitance animale ont également été prises : un gendarme de la brigade de Bora Bora est aujourd’hui en charge de cette question. Laisser un animal sans nourriture et sans eau, ne pas lui offrir l’espace nécessaire d’au moins 5 mètre de chaine s’il est attaché, ne pas lui fournir d’abri et ne pas lui donner les soins nécessaires constituent, tout comme la fait de le battre ou de le blesser, un délit. Le gendarme Leon est donc en mesure de mener une enquête et de punir toute personne qui ne respecte pas la loi en matière de maltraitance animale.
Chenil agrandi et nouveau camion
Ces mesures bienvenues entrainent des aménagements logistiques nécessaires à leur efficacité : le refuge de Bora Bora Animara est aujourd’hui trop exigu pour accueillir tous les animaux, qu’il s’agisse de chiens en attente d’adoption ou de chiens mis en fourrière avant d’être restitués à leurs propriétaires ou euthanasiés. Ainsi, un projet d’extension du refuge, déjà proposé en 2022, devrait voir le jour en 2025 avec l’ajout de huit cages supplémentaires. Le camion de l’association, indispensable à l’action de terrain des bénévoles, doit être réparé ou changé. Un appel aux dons en ce sens sera donc bientôt lancé sur une plateforme en ligne à tous les amoureux des animaux et à toute personne soucieuse de préserver le bien-être des populations animales et humaines de la Perle du Pacifique.
Malgré les campagnes de sensibilisation dans les quartiers menées au quotidien par les bénévoles, le nombre de stérilisations reste trop faible pour pouvoir endiguer le problème des chiens en divagation, responsables de nuisances voire de blessures graves. Alors que l’association bénéficie d’une aide communale de 6 millions pour la stérilisation, l’objectif des 500 opérations par an ne parvient pas à être atteint. En cause : les réticences des propriétaires mais aussi les difficultés financières de certains familles, souvent propriétaires de cinq chiens et plus ou qui peinent à se déplacer pour procéder à une stérilisation de leurs animaux. Ces propriétaires sont cependant légalement responsables des éventuels dommages causés par leurs bêtes et la police municipale verbalise régulièrement les familles dont les chiens ont été identifiés comme auteurs de morsures. Pour remédier à ce problème, le couple Juventin sillonne l’île plusieurs fois par jour, proposant des solutions financières et pratiques comme le dépôt de cage, le transport puis la restitution de l’animal stérilisé dans la journée, tout cela gratuitement. Pour les familles qui ne sont pas en mesure de s’acquitter de la participation financière à la stérilisation, des solutions au cas par cas existent, sous forme de dons la plupart du temps. Ceux-ci viennent de particuliers, notamment de touristes touchés par l’état déplorable des chiens divagants laissés sans soins par leurs propriétaires, mais aussi des hôtels et entreprises de l’île qui s’impliquent fortement pour cette cause.
Cependant, ces mesures ne suffisent pas pour atteindre les 70% de stérilisations dans la population canine. Un taux de couverture qui pourtant permettrait la stabilisation de l’effectif en chiens que compte l’île. De fait, il ne reste que très peu de chiens errants sans propriétaires. Ils ont été tous stérilisés et leur présence est parfois maintenue car elle empêche la formation de meutes dangereuses de chiens divagants, laissés sans surveillance par leurs propriétaires.
Selon les responsables de l’association Bora Bora Animara, l’absence de données précises sur le nombre de chiens présents sur l’île constitue une entrave à la gestion de leur population. “La solution serait d’associer au recensement de la population un recensement du nombre de chien par famille, et peut-être de le limiter”, estime Fernand Juventin, le président de cette association de protection des animaux. En effet, le non-contrôle des naissances de chiens entraine des abandons qui débouche sur des euthanasies. Une intervention rendue inévitable quand l’animal n’a pas trouvé d’adoptant.
Depuis le début de l’année 2025, plus de 40 chiots ont, dans ce contexte, déjà dû être euthanasiés sur la Perle du Pacifique.
Des mesures coercitives nécessaires
Force est de constater que la prévention ou les aides aux propriétaires d’animaux en difficulté ne suffisent pas. Ainsi, la collaboration avec les forces de l’ordre apparait comme un outil indispensable pour lutter contre les dérives. Un arrêté municipal interdit depuis octobre 2024 la divagation des chiens errants et dangereux dans la commune. Les mūto’i sont donc en mesure de mettre en fourrière, voire d’euthanasier après examen comportemental les chiens incriminés, et de verbaliser leurs propriétaires. Ainsi, 12 chiens ont été euthanasiés à la demande de la justice après des attaques à Faanui et Anau. La brigade cynophile de Bora Bora prévoit d’être opérationnelle en juillet 2025. Outre la lutte contre les stupéfiants, cette unité constituée de deux chiens spécialisés et de leurs meneurs contribuera à lutter contre l’errance animale et à faire face aux chiens dangereux.
Des mesures contre la maltraitance animale ont également été prises : un gendarme de la brigade de Bora Bora est aujourd’hui en charge de cette question. Laisser un animal sans nourriture et sans eau, ne pas lui offrir l’espace nécessaire d’au moins 5 mètre de chaine s’il est attaché, ne pas lui fournir d’abri et ne pas lui donner les soins nécessaires constituent, tout comme la fait de le battre ou de le blesser, un délit. Le gendarme Leon est donc en mesure de mener une enquête et de punir toute personne qui ne respecte pas la loi en matière de maltraitance animale.
Chenil agrandi et nouveau camion
Ces mesures bienvenues entrainent des aménagements logistiques nécessaires à leur efficacité : le refuge de Bora Bora Animara est aujourd’hui trop exigu pour accueillir tous les animaux, qu’il s’agisse de chiens en attente d’adoption ou de chiens mis en fourrière avant d’être restitués à leurs propriétaires ou euthanasiés. Ainsi, un projet d’extension du refuge, déjà proposé en 2022, devrait voir le jour en 2025 avec l’ajout de huit cages supplémentaires. Le camion de l’association, indispensable à l’action de terrain des bénévoles, doit être réparé ou changé. Un appel aux dons en ce sens sera donc bientôt lancé sur une plateforme en ligne à tous les amoureux des animaux et à toute personne soucieuse de préserver le bien-être des populations animales et humaines de la Perle du Pacifique.