Tahiti, le 23 septembre 2025 – Un homme âgé de 20 ans a été jugé par le tribunal correctionnel mardi pour des violences habituelles commises sur sa compagne de 16 ans, une adolescente déjà issue d'une famille maltraitante. L'individu, qui contrôlait les faits et gestes de la victime, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans.
“Je réagis mal de temps en temps. Je suis trop jaloux (…) Mais c'est de l'amour.” C'est par ces mots qu'un primo délinquant âgé de 20 ans a tenté de justifier, mardi à la barre du tribunal correctionnel les violences habituelles commises sur sa jeune compagne de 16 ans pour lesquelles il est en procès. Des faits reconnus qui ont été commis entre octobre 2024 et avril dernier alors que le jeune couple venait d'entamer une relation.
Il y a cinq mois, la mère de la victime s'était en effet rendue à la brigade de gendarmerie de Taravao pour dénoncer des violences physiques commises sur sa fille par le compagnon de cette dernière. Elle l'avait notamment vue avec un bleu sur la lèvre. Placé en garde à vue, le prévenu avait reconnu les faits dénoncés par la mineure qui déclarait avoir été régulièrement frappée par son compagnon à coups de poing et de pied. Le jeune homme avait également avoué qu'il ne supportait pas que sa compagne ait des amis ou bien qu'elle n’accepte pas de s'habiller à sa convenance.
Placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette affaire, le prévenu a donc comparu libre mardi. Face au tribunal, le jeune homme a de nouveau reconnu les faits en les mettant sur le compte de sa jalousie visiblement maladive. “Je n'ai pas confiance en elle. Je sais comment ça se passe dehors”, a-t-il assuré avant d'expliquer qu'il n'avait jamais vu de violence entre son père et sa mère durant son enfance et ce, alors que durant la période des faits, la victime mineure faisait quant à elle déjà l'objet d'un placement sous assistance éducative en raison de violences intrafamiliales.
Contrôle coercitif
En l'absence de la victime, c'est l'avocat représentant l'Association polyvalente d'actions socio-judiciaires de Polynésie française (Apaj) qui a pris la parole pour aborder le cas d'une audience relevant d'un “cours magistral sur le contrôle coercitif”. Évoquant un prévenu qui a exercé un “contrôle quasi-total” sur l'adolescente, il a assuré que cette dernière avait payé le prix d'avoir eu “une vie avant lui” et qu'elle n'était, à l'époque, “plus libre de ses mouvements”.
Le procureur de la République a ensuite entamé ses réquisitions en dénonçant des faits “particulièrement graves” avec une victime “prédéterminée” qui arrivait d'une “famille maltraitante” et qui a rencontré la violence du prévenu. Le représentant du ministère public a fini par requérir “quatre à cinq mois” de prison avec sursis probatoire pendant deux ans à son encontre. En l'absence de la victime à l'audience, il s'est dit réservé sur la question d'une interdiction de contact.
“Normalité de la violence”
Constitué pour la défense du jeune homme, Me Sylvain Fromaigeat a quant à lui rappelé, lors de sa plaidoirie, que son client n'était “ni alcoolique, ni toxicomane”, qu'il s'agissait là de sa première relation avec une jeune femme et qu'il fallait qu'on lui “donne les outils pour sortir de cette normalité de la violence” par le biais, peut-être, d'un stage de sensibilisation.
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné l'intéressé à 12 mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Il devra travailler, se faire soigner et indemniser la victime à hauteur de 300 000 francs. Il a par ailleurs l'interdiction d'entrer en contact avec elle.
“Je réagis mal de temps en temps. Je suis trop jaloux (…) Mais c'est de l'amour.” C'est par ces mots qu'un primo délinquant âgé de 20 ans a tenté de justifier, mardi à la barre du tribunal correctionnel les violences habituelles commises sur sa jeune compagne de 16 ans pour lesquelles il est en procès. Des faits reconnus qui ont été commis entre octobre 2024 et avril dernier alors que le jeune couple venait d'entamer une relation.
Il y a cinq mois, la mère de la victime s'était en effet rendue à la brigade de gendarmerie de Taravao pour dénoncer des violences physiques commises sur sa fille par le compagnon de cette dernière. Elle l'avait notamment vue avec un bleu sur la lèvre. Placé en garde à vue, le prévenu avait reconnu les faits dénoncés par la mineure qui déclarait avoir été régulièrement frappée par son compagnon à coups de poing et de pied. Le jeune homme avait également avoué qu'il ne supportait pas que sa compagne ait des amis ou bien qu'elle n’accepte pas de s'habiller à sa convenance.
Placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette affaire, le prévenu a donc comparu libre mardi. Face au tribunal, le jeune homme a de nouveau reconnu les faits en les mettant sur le compte de sa jalousie visiblement maladive. “Je n'ai pas confiance en elle. Je sais comment ça se passe dehors”, a-t-il assuré avant d'expliquer qu'il n'avait jamais vu de violence entre son père et sa mère durant son enfance et ce, alors que durant la période des faits, la victime mineure faisait quant à elle déjà l'objet d'un placement sous assistance éducative en raison de violences intrafamiliales.
Contrôle coercitif
En l'absence de la victime, c'est l'avocat représentant l'Association polyvalente d'actions socio-judiciaires de Polynésie française (Apaj) qui a pris la parole pour aborder le cas d'une audience relevant d'un “cours magistral sur le contrôle coercitif”. Évoquant un prévenu qui a exercé un “contrôle quasi-total” sur l'adolescente, il a assuré que cette dernière avait payé le prix d'avoir eu “une vie avant lui” et qu'elle n'était, à l'époque, “plus libre de ses mouvements”.
Le procureur de la République a ensuite entamé ses réquisitions en dénonçant des faits “particulièrement graves” avec une victime “prédéterminée” qui arrivait d'une “famille maltraitante” et qui a rencontré la violence du prévenu. Le représentant du ministère public a fini par requérir “quatre à cinq mois” de prison avec sursis probatoire pendant deux ans à son encontre. En l'absence de la victime à l'audience, il s'est dit réservé sur la question d'une interdiction de contact.
“Normalité de la violence”
Constitué pour la défense du jeune homme, Me Sylvain Fromaigeat a quant à lui rappelé, lors de sa plaidoirie, que son client n'était “ni alcoolique, ni toxicomane”, qu'il s'agissait là de sa première relation avec une jeune femme et qu'il fallait qu'on lui “donne les outils pour sortir de cette normalité de la violence” par le biais, peut-être, d'un stage de sensibilisation.
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné l'intéressé à 12 mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Il devra travailler, se faire soigner et indemniser la victime à hauteur de 300 000 francs. Il a par ailleurs l'interdiction d'entrer en contact avec elle.





































