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Nicole Sanquer assure qu'aucun CETAD ne fermera à la rentrée prochaine


PAPEETE, 20 juillet 2016 - Dans un communiqué transmis mercredi la ministre de l’Education, Nicole Sanquer, souhaite apporter des précisions quant à l’avenir des centres d’éducation aux technologies appropriées au développement (CETAD). Elle assure qu'aucun établissement ne fermera à la rentrée prochaine.

Si l’arrêté n°889 CM du 7 juillet 2016 portant modification de la carte scolaire des enseignements du second degré pour l'année scolaire 2016-2017 dispose d’un certain nombre de fermetures de filières en CETAD, il ne fait état, en aucun cas, de fermetures de CETAD.

Ces fermetures de filières en CETAD s’inscrivent dans la réforme de la voie professionnelle engagée depuis près de deux ans, afin, notamment, de permettre aux élèves orientés dans ces structures de bénéficier d’une formation diplômante reconnue par l’Etat, et donc par le monde du travail. En effet, jusqu’à ce jour, les CETAD préparaient les élèves à l’obtention d’un CAPD dans différentes filières. Ce diplôme, qui a été créé en 1983, n’a jamais été reconnu, ni par l’Etat et ni par le monde local du travail. Une redynamisation de ces structures devait donc être impulsée, d’autant plus que les effectifs d’élèves sont en forte baisse.

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C’est pourquoi, de nouveaux référentiels de diplômes de CAP, qui remplacent ceux du CAPD actuel, sont aujourd’hui reconnus par l'Etat et inscrits au Registre National des Certifications Professionnelles :

- Petite et Moyenne Hôtellerie (PMH) ;
- Polyvalent du Bâtiment (PB) ;
- Gestion et Exploitation en Milieu Marin (GEMM) ;
- Exploitation Polynésienne Horticole et Rurale (EPHR).

Ces nouvelles formations diplômantes de type CAP de niveau V, à destination d'élèves post 3ème de collège, reconnues par l'Etat et inscrites au RNCP, permettront aux élèves de prétendre également de droit, à la poursuite d’études sur un niveau IV de formation (Bac professionnel), voire de niveau III. Ainsi, en plus d'élever le niveau de qualification de nos jeunes, cette reconnaissance leur permettra d'améliorer leur niveau de vie. L’éducation nationale vient de valider cette reconnaissance en créant le premier certificat polynésien d’aptitude professionnelle (CPAP). La Polynésie française a donc reussi le difficile exercice visant à garder les spécificités de ses formations dans le cadre d’un diplôme reconnu par l’Etat.

La Polynésie française a donc voulu donner à l’enseignement professionnel une impulsion dans la formation professionnelle afin de répondre aux enjeux du Pays. C’est pourquoi, un schéma directeur des formations a été acté en décembre 2015 avec l’Université de la Polynésie française, le Vice-rectorat et le ministère en charge de la formation professionnelle. C’est parce qu’au collège, un palier post 5ème contribue à orienter 10 % des élèves dans une autre structure qu’une classe de 4ème générale, l’orientation post 5ème a été supprimée en même temps que sera accentuée l’amélioration des performances des élèves en fin de scolarité primaire. Paralèllement, le collège offrira dès cette rentrée scolaire des modules préprofessionnels en classes de 4ème et de 3ème pour accueillir ces élèves en difficulté scolaire orientés auparavant directement en CETAD.

Les CETAD, dont l’existence et l’importance sont soulignées dans la Charte de l’éducation actualisée, ont vocation à perdurer et à s’inscrire plus efficacement dans la rénovation de la voie professionnelle, et la lutte contre le décrochage scolaire. La ministre insiste donc sur le maintien des structures CETAD en Polynésie française.

Les CETAD seront d’ailleurs, dès la rentrée prochaine, des structures pouvant accueillir des élèves post 3ème. Ils resteront positionnés dans les îles pour répondre aux besoins de formations de nos archipels. Cette réforme permettra ainsi de pouvoir maintenir les élèves dans les îles après la 3ème, et d’offrir une formation diplômante de type lycée, au lieu de les diriger vers Tahiti.

Rédigé par d'après communiqué le Mercredi 20 Juillet 2016 à 17:40 | Lu 1250 fois