La Chambre territoriale des comptes tenait son audience solennelle ce mercredi, au palais de justice de Papeete.
Tahiti, le 10 décembre 2025 - Ce mercredi, la Chambre territoriale des comptes tenait son audience solennelle au palais de justice de Papeete. Un rendez-vous marqué par le bilan de l’activité 2025, les orientations pour 2026 et les adieux anticipés de son président, Jean-Luc Le Mercier.
Lors de l’audience solennelle de la CTC ce mercredi, le procureur financier a d’abord dressé un point d’étape sur la production de la juridiction. En 2025, la Chambre territoriale des comptes a poursuivi sa montée en efficacité, suivant une tendance amorcée depuis plusieurs années : davantage de rapports, des délais d’instruction raccourcis (6,8 mois en moyenne contre 10,5 mois en 2020) et une meilleure diffusion publique des travaux notamment grâce aux médias. Tous les rapports de la juridiction restent accessibles en ligne, certains depuis 2002.
Cette progression est d’autant plus notable que la Chambre fait face à un champ de contrôle très large : organismes publics dotés d’un comptable, secteur sanitaire et social, associations ou entreprises bénéficiant de financements publics. Pour nourrir sa programmation, la CTC s’appuie notamment sur les suggestions citoyennes, les signalements d’irrégularités déposés tout au long de l’année et les propositions de la présidence du Pays.
D’ailleurs, la plateforme citoyenne de la Cour des comptes a confirmé l’intérêt du public pour le contrôle des institutions. Le sujet le plus fréquemment proposé cette année est celui de l’assemblée de la Polynésie française, que la CTC réexaminera en 2026, après un premier contrôle en 2019.
Le magistrat financier a également rappelé le rôle désormais accru de la juridiction dans la transmission des infractions financières à la Cour des comptes, depuis la réforme de 2023. En 2024, un déféré issu de Polynésie s’est conclu par un rappel à la loi. La Chambre renforcera encore ce suivi en 2026.
Lors de l’audience solennelle de la CTC ce mercredi, le procureur financier a d’abord dressé un point d’étape sur la production de la juridiction. En 2025, la Chambre territoriale des comptes a poursuivi sa montée en efficacité, suivant une tendance amorcée depuis plusieurs années : davantage de rapports, des délais d’instruction raccourcis (6,8 mois en moyenne contre 10,5 mois en 2020) et une meilleure diffusion publique des travaux notamment grâce aux médias. Tous les rapports de la juridiction restent accessibles en ligne, certains depuis 2002.
Cette progression est d’autant plus notable que la Chambre fait face à un champ de contrôle très large : organismes publics dotés d’un comptable, secteur sanitaire et social, associations ou entreprises bénéficiant de financements publics. Pour nourrir sa programmation, la CTC s’appuie notamment sur les suggestions citoyennes, les signalements d’irrégularités déposés tout au long de l’année et les propositions de la présidence du Pays.
D’ailleurs, la plateforme citoyenne de la Cour des comptes a confirmé l’intérêt du public pour le contrôle des institutions. Le sujet le plus fréquemment proposé cette année est celui de l’assemblée de la Polynésie française, que la CTC réexaminera en 2026, après un premier contrôle en 2019.
Le magistrat financier a également rappelé le rôle désormais accru de la juridiction dans la transmission des infractions financières à la Cour des comptes, depuis la réforme de 2023. En 2024, un déféré issu de Polynésie s’est conclu par un rappel à la loi. La Chambre renforcera encore ce suivi en 2026.
Les orientations 2026
Pour ce qui est des perspectives, plusieurs chantiers structurants sont déjà programmés. La CTC organisera en 2026 un séminaire conjoint avec le tribunal administratif. Une première destinée à croiser leurs analyses sur les politiques publiques du territoire. Une convention avec l’Université de la Polynésie française est également en cours de finalisation. Elle portera notamment sur le vieillissement de la population et ses conséquences sur les systèmes sociaux et économiques du Fenua.
La juridiction financière prévoit aussi de publier la synthèse des rapports, dont la première sera consacrée à la santé en Polynésie, regroupant les travaux réalisés sur l’hôpital, la lutte contre l’obésité ou le cancer. En parallèle, un sondage devrait être lancé en 2026 afin de mieux comprendre la perception de ses contrôles.
À l’issue de l’audience, Jean-Luc Le Mercier a également confirmé que le rapport sur l’agriculture et la souveraineté alimentaire est sur le point d’être finalisé, après les derniers échanges avec les organismes contrôlés. Publié prochainement, il détaillera les limites matérielles et les enjeux économiques associés à cette politique.
Pour ce qui est des perspectives, plusieurs chantiers structurants sont déjà programmés. La CTC organisera en 2026 un séminaire conjoint avec le tribunal administratif. Une première destinée à croiser leurs analyses sur les politiques publiques du territoire. Une convention avec l’Université de la Polynésie française est également en cours de finalisation. Elle portera notamment sur le vieillissement de la population et ses conséquences sur les systèmes sociaux et économiques du Fenua.
La juridiction financière prévoit aussi de publier la synthèse des rapports, dont la première sera consacrée à la santé en Polynésie, regroupant les travaux réalisés sur l’hôpital, la lutte contre l’obésité ou le cancer. En parallèle, un sondage devrait être lancé en 2026 afin de mieux comprendre la perception de ses contrôles.
À l’issue de l’audience, Jean-Luc Le Mercier a également confirmé que le rapport sur l’agriculture et la souveraineté alimentaire est sur le point d’être finalisé, après les derniers échanges avec les organismes contrôlés. Publié prochainement, il détaillera les limites matérielles et les enjeux économiques associés à cette politique.
Départ du président Jean-Luc Le Mercier
Président de la Chambre territoriale des comptes depuis octobre 2019, Jean-Luc Le Mercier, s’apprête à quitter ses fonctions et le Fenua. Né en Polynésie et revenu après une longue parenthèse en métropole, il dit repartir avec “de la joie”, celle “d’avoir vécu cette période” et d’avoir contribué, avec ses équipes, à “éclairer les citoyens” et à servir d’“aiguillon de la gestion publique”.
Lors de cette dernière audience solennelle, il a rappelé que la CTC ne se limite pas à pointer les difficultés : “Nous disons régulièrement ce qui marche”, citant notamment les efforts de Bora Bora, Rimatara ou encore Rurutu. Il assure que la juridiction cherche avant tout à être “utile” aux décideurs comme au citoyen polynésien, son “destinataire final”.
Avant de transmettre le témoin à son ou sa successeur(e), dont le nom n’est pas encore connu, il assume un départ teinté d’émotion et de gratitude. Et glisse, avec un sourire, qu’un rhum polynésien bu dans un appartement parisien, n’aura pas la même saveur que le même rhum sur la terrasse de Punaauia.
Président de la Chambre territoriale des comptes depuis octobre 2019, Jean-Luc Le Mercier, s’apprête à quitter ses fonctions et le Fenua. Né en Polynésie et revenu après une longue parenthèse en métropole, il dit repartir avec “de la joie”, celle “d’avoir vécu cette période” et d’avoir contribué, avec ses équipes, à “éclairer les citoyens” et à servir d’“aiguillon de la gestion publique”.
Lors de cette dernière audience solennelle, il a rappelé que la CTC ne se limite pas à pointer les difficultés : “Nous disons régulièrement ce qui marche”, citant notamment les efforts de Bora Bora, Rimatara ou encore Rurutu. Il assure que la juridiction cherche avant tout à être “utile” aux décideurs comme au citoyen polynésien, son “destinataire final”.
Avant de transmettre le témoin à son ou sa successeur(e), dont le nom n’est pas encore connu, il assume un départ teinté d’émotion et de gratitude. Et glisse, avec un sourire, qu’un rhum polynésien bu dans un appartement parisien, n’aura pas la même saveur que le même rhum sur la terrasse de Punaauia.







































