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​Rififi sur le toit du nouveau Musée des îles


Tahiti, le 20 octobre 2020 - La société Fiumarella demande l’annulation en référé de l’attribution à Nautisport Industries du chantier pour la construction de la charpente métallique de la nouvelle salle d’exposition permanente du Musée de Tahiti et des îles. Une décision est attendue mercredi.  
 
La nouvelle salle d’exposition permanente du Musée de Tahiti et des îles prévoit d’être inaugurée au cours du second trimestre 2022. Le chantier doit démarrer sous peu. Mais il devra patienter quelques jours encore. Au moins le temps de purger la contestation en référé précontractuel engagée par la société Fiumarella pour invalider la procédure d’attribution du lot de charpentes métalliques et de couverture de cette bâtisse de 1 400 mètres carrés.
 
Trois offres ont été présentées pour la réalisation de ce lot. L’établissement Grands projets de Polynésie (G2P ex-TNAD) a opté pour celle de la société Nautisport Industries (NSI), notamment en raison d’un délai d’exécution promis de 21 semaines, là où la société Fiumarella estime ne pas pouvoir s’engager contractuellement en-deçà des 35 semaines. La société de BTP s’estime pourtant victime d’une notation "arbitraire" et demande l’annulation de la procédure de passation de ce marché. 
 
Lundi à l’audience, le représentant de l’entreprise s'est lancé dans un rétro-planning prévisionnel pour démontrer au juge des évidences que l’ouvrage ne pouvait être livré en moins de 32 semaines, compte tenu des délais d’affrètement des matériaux et de réalisation de la charpente, en coordination avec les autres corps de métier en charge du gros-œuvre sur ce chantier. Mais comme l’a expliqué le représentant de G2P, il est difficile pour l’établissement public de présupposer du caractère erroné du délai d’exécution. En revanche, ce délai de 21 semaines engagera la société NSI contractuellement. Et comme l'a rappelé Me Mestre, l’avocat de la société dont l'offre a été jugée la meilleure : "Nautisport Industries connaît les conséquences d’un retard" : des pénalités financières confiscatoires. "Et sur un chantier comme celui-là, ce n’est pas possible", a-t-il assuré pour étayer le sérieux de l'offre présentée par son client. Une décision est attendue pour mercredi. 

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mardi 20 Octobre 2020 à 08:55 | Lu 1754 fois