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​Paul Bontour en appelle aux élus insoumis pour les sénatoriales


Paul Bontour et sa suppléante, Mareva Ratat-Negui, se présentent aux élections sénatoriales de ce dimanche.
Paul Bontour et sa suppléante, Mareva Ratat-Negui, se présentent aux élections sénatoriales de ce dimanche.
Tahiti, le 22 septembre 2020 - Il fait partie des 13 candidats officiellement en course pour les sénatoriales de ce dimanche 27 septembre. Paul Bontour présente sa candidature en se revendiquant de la France Insoumise.

"Nous ne faisons pas campagne. On n’a pas les moyens d’un grand parti. On avance à notre façon et avec nos convictions. On ne lâche rien." C’est dans ces dispositions que Paul Bontour présente sa candidature aux grands électeurs pour les élections sénatoriales partielles de Polynésie française, dimanche. Des convictions, il en faut certes de puissantes à ce candidat apparenté France Insoumise et à sa suppléante, Mareva Ratat-Negui, pour tenter une telle aventure électorale, sans réel antécédent politique, dans la mécanique ultra-partisane des sénatoriales. Rappelons que le corps électoral se composera dimanche de 728 grands électeurs : les 5 parlementaires, les 57 représentants à l'assemblée et les 666 délégués des conseils municipaux issus des 48 communes du fenua. "On les met devant leurs responsabilités. Il faut qu’ils s’en saisissent", explique ce retraité de 64 ans avec l’espoir avoué de tordre l’issue d’un scrutin qui semble couru d’avance.

La profession de foi de la candidature de Paul Bontour s’adresse aux élus de terrain disposés à faire l’impasse des consignes de vote, dans un contexte où le ticket pour le palais du Luxembourg exige 365 voix minimum, dimanche. Toutefois, élus "on aura le soutien de la France Insoumise. C’est notre force à l’Assemblée nationale et au Sénat", assure le candidat. 

"Coup de pied dans le panier de tupa"

Ce candidat sénateur milite pour 16 points, en mesure selon lui de "redonner aux communes leurs véritables rôles". Un programme qui mêle des enjeux de politique communale et territoriale et peu d’ordre législatifs nationaux : l’accès à l’eau gratuite pour tous ; des aides pour l’assainissement ; la gratuité des cantines scolaires ; le transport public, les crèches en régie communale ; l’école obligatoire de 3 ans à 18 ans avec une véritable politique de formation professionnelle ; l’accès aux soins pour tous ; une protection renforcée des mineurs, des femmes contre les violences conjugales, du droit des travailleurs ; une continuité réelle des service publics ; une priorisation des énergies renouvelables ; l’instauration de "rahui officiel" ; l’accélération du passage à l’agriculture bio et responsable ; l’obtention de dédommagements par l’État suite aux conséquences sur la Santé et sur l’environnement des essais nucléaires français en Polynésie.

"C’est le challenge que nous voulons relever : tirer un trait sur des décennies de gaspillage financier, de promesses jamais tenues, de dérives en tout genre. Pour faire simple : donner un bon coup de pied dans le panier de tupa !", claironne la profession de foi de Paul Bontour. En espérant, pour ce militant de la France Insoumise, que cette candidature ne finira pas comme une bouteille jetée à la mer.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mardi 22 Septembre 2020 à 09:06 | Lu 1023 fois