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Vanuatu : la guerre des polices


Vanuatu : la guerre des polices
PORT-VILA, mardi 19 juin 2012 (Flash d’Océanie) – Le Président de Vanuatu, Iolu Abbil, a dû intervenir en début de semaine afin de mettre un terme à un conflit entre le chef de la police et son adjoint : il a décidé de mettre à pied le titulaire.

Cette décision présidentielle, qui se matérialise par une mise à pied de trois mois, tout en conservant son salaire et jusqu’à la fin de son contrat, intervient alors qu’en fin de semaine dernière, la Cour Suprême, saisie de l’affaire, avait, elle, statué en faveur du titulaire, Joshua Bong.

M. Bong avait été une première fois mis à pied par la commission des services de la police, organe qui tient lieu de comité de discipline pour la police nationale vanuatuane.
La commission avait alors évoqué un manque de compétence et avait mis l’officier en « congés forcés », au titre de ses droits à faire valoir sur ses congés annuels.

Depuis, c’est son adjoint Arthur Caulton, qui avait assuré son intérim et avait très rapidement acquis une haute visibilité médiatique, partiellement en raison d’une nouvelle évasion en masse de prisonniers dans la capitale et qui a eu pour conséquence une vague de criminalité et l’assassinat à leur domicile d’un couple de Néerlandais en retraite, à Port-Vila.

Après la décision de la Cour Suprême, M. Bong avait tenté de reprendre son poste, mais M. Caulton avait refusé de lui céder la place.
M. Bong avait alors estimé qu’il s’agissait d’une « incitation à la mutinerie » et avait porté plainte.

Entre-temps, l’opération spéciale lancée afin de remettre la main sur les sept prisonniers en cavale, se poursuit dans la capitale.
En début de semaine, c’est la famille de l’un des fugitifs, soupçonné dans l’affaire du meurtre des Néerlandais, qui a été livré à la police, par des membres de sa famille, rapporte la radio nationale.

Selon Arthur Caulton, ce sont maintenant quatre des sept prisonniers évadés qui ont retrouvé le chemin de la petite prison de Port-Vila.
Cet établissement pénitentiaire, notoirement vétuste, devait faire l’objet, depuis plusieurs années, d’une remise à niveau.
Une autre option envisagée serait de reconstruire un nouvel établissement à la périphérie de la capitale.

Mais le projet, qui devait être initialement financé par la Nouvelle-Zélande, ne s’st toujours pas concrétisé, en raison de divergences entre le bailleur de fonds (qui privilégie l’option de construction à neuf) et les autorités bénéficiaires.

Rédigé par PAD le Mardi 19 Juin 2012 à 05:59 | Lu 594 fois