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Sculptures et photographies présentées salle Muriavai


PAPEETE, le 19 novembre 2018 - Stéphane Motard, sculpteur et Nicolas Hirigoyen, photographe présenteront leurs œuvres en duo à la Maison de la culture à partir du 20 novembre. Le thème ? La symbiose minérale. Convié par le sculpteur, le photographe expose pour la toute première fois. Ses clichés sont une mise en images cohérente de l'univers du sculpteur caractérisé notamment par l'opposition du brut et du poli.

Les sculptures de Stéphane Motard "invitent la Vahine Ofai'i séduite par l’œillade du Mata qui ne reste pas de ‘roc’. Devenant charmeuse, elle se pare de ses atouts pour conquérir le Mata à l'allure si virile, tribale et brute".

Façonnés en taille directe dans des éclats de basalte, dévoilant leurs formes épurées et brutes, les Mata et Vahiné finement polis par endroit sont mis en scène en équilibre sur des socles en bois et inox s'épanouissant dans un jeu d'ombre et lumière pour une romance du pacifique.

À leurs côtés : les photographies de Nicolas Hirigoyen. Invité par le sculpteur à partager l’espace d’exposition, le photographe a mis en image l’univers de Stéphane Motard. "Il ne savait pas du tout ce que j’allais proposer. J’ai tout composé à partir du moment où reçu l’invitation", explique le photographe.

Les paysages de pierres de lave, âme des îles polynésiennes, sont des décors bruts et sauvages. Les corps nus des modèles féminins et masculins aux courbes idéales deviennent des sculptures, c’est toute la partie "poli" de l’univers de Stéphane Motard.

Fervent voyageur et amoureux des îles, Stéphane Motard est arrivé à Tahiti pour exercer dans la plaisance. La force de la culture polynésienne l’ont fait bifurquer professionnellement vers "la pierre et la sculpture". Dès lors, la recherche du caillou est devenue une part importante de la source d'inspiration du sculpteur.

Les roches "l’interpellent et l’appellent lors de ses quêtes pédestres, pourquoi choisir l'une et non l'autre, c'est un coup de cœur, le début d'une complicité... ?", interroge-t-il.

Se produit alors la fusion de l’homme et de la roche, avec ses résistances, ses contraintes, ses éclats. Meuleuse et burin à la main, le travail en taille directe commence. Il va littéralement pénétrer dans la matière et la façonner jusqu’à obtenir l'image préalablement pensée et désirée, jeux de matière, contraste du brut et du poli pour ainsi obtenir une finition jouant tantôt sur la virilité ou la sensualité La pierre devenue sculpture va à son tour jouer de son charme, on ne pourra que se laisser emporter par l'émotion que provoque ce nouveau coup de cœur.

Il y a un an, Stéphane Motard avait exposé avec Gilles Naras qui proposait des luminaires desgin.

Pratique

Du 20 au 24 novembre, salle Muriavai de la maison de la culture.
Vernissage mardi 20 novembre à 18 heures.

Rédigé par Delphine Barrais le Lundi 19 Novembre 2018 à 19:36 | Lu 804 fois