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Une proposition pour mettre de l'ordre dans les médecines alternatives


Une proposition pour mettre de l'ordre dans les médecines alternatives
PARIS, 02 oct 2012 (AFP) - Ostéopathie, réflexologie, acupuncture ou homéopathie : le Centre d'analyse stratégique (CAS) propose de mettre de l'ordre dans les foisonnantes médecines alternatives, avec la création d'un label unique et une meilleure évaluation de ces pratiques hétérogènes.

Les médecines dites "non-conventionnelles" sont "en plein développement" dans les pays occidentaux, a observé Vincent Chriqui, directeur général d'une institution dépendant du Premier ministre et chargée de faire des propositions économiques, sociales, environnementales et technologiques.

Dans l'Union européenne (UE), 70% des habitants avouent avoir eu recours au moins une fois dans leur vie à une pratique médicale désignée comme "parallèle" par opposition à la médecine occidentale classique.

Le rapport du CAS propose de créer un "label global" en médecine alternative "pour éviter l'éclatement et pour que le patient puisse s'y retrouver", a expliqué Mathilde Reynaudi, chargé de mission au CAS, lors de la présentation du rapport à la presse.

L'obtention de ce futur "label de thérapeute en pratiques non conventionnelles" serait conditionnée à la réussite d'un examen clinique et juridique, un peu à l'image de ce qui se fait en Allemagne avec les "Heilpraktiker" ("praticiens de santé").

Un tel label servirait de garde-fou au bénéfice du patient. Les praticiens auraient par exemple obligation de renvoyer vers la médecine conventionnelle certains cas graves ou échappant à leurs champs d'action.

En France seules sont reconnues officiellement les formations en ostéopathie et en chiropractie (thérapies par la manipulation) pour des non-médecins.

Si bien qu'un "flou juridique" entoure les pratiques de l'acupuncture, de la sophrologie (relaxation et gestion du stress) ou encore de la naturopathie (utilisation de moyens jugés naturels pour guérir ou rester en bonne santé), souligne Mathilde Reynaudi.

Le CAS propose en outre de développer l'évaluation objective des médecines alternatives.

Il s'agirait de "développer des études bénéfice-risque" pour interdire ou dissuader les pratiques mauvaises ou inutiles, pour promouvoir les bonnes et "envisager le remboursement par la sécurité sociale des pratiques les plus efficaces", a expliqué M. Chriqui.

ot/chc/sd

Rédigé par AFP le Mardi 2 Octobre 2012 à 05:49 | Lu 678 fois