Tahiti Infos

Queyranne (PS) souhaite "une moralisation" de la défiscalisation outre-mer


Queyranne (PS) souhaite "une moralisation" de la défiscalisation outre-mer
NOUMEA, 13 avr 2012 (AFP) - L'ancien secrétaire d'Etat socialiste à l'Outre-mer Jean-Jack Queyranne, en campagne pour François Hollande en Nouvelle-Calédonie, a préconisé une "moralisation" de la niche fiscale de la défiscalisation des investissements outre-mer, vendredi devant la presse.

"Il y a eu trop de laxisme. Il ne faut pas supprimer ce système mais il faut le moraliser pour le concentrer sur des projets créateurs d'emplois et de richesses, et non de spéculation", a déclaré M. Queyranne, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer de 1997 à 2000 et président de la région Rhône-Alpes.

L'émissaire de François Hollande a rappelé que la Cour des comptes avait récemment pointé les "errements" de la défiscalisation (loi dite Girardin, tout en souhaitant un renforcement des contrôles.

Cette niche a représenté en 2011 un manque à gagner fiscal pour l'Etat de 1,3 milliards d'euros.

Le candidat socialiste à la présidentielle est soutenu par l'ensemble des partis indépendantistes de Nouvelle-Calédonie, où le PS ne dispose pas d'élus et où Nicolas Sarkozy avait obtenu en 2007 ses meilleurs scores nationaux.

"Nicolas Sarkozy a été le candidat du bling-bling et du zig-zag. Notre pays a besoin de stabilité et de sérénité", a déclaré M.Queyranne, qui a animé un meeting jeudi soir à Nouméa.

Il a fait valoir que "c'est la gauche" qui avait permis le retour à la paix dans cet archipel, jadis théâtre de violences entre Kanaks indépendantistes et Européens "loyalistes", avec la signature des accords de Matignon en 1988 puis celui de Nouméa en 1998.

"La droite s'accapare cet héritage", a dénoncé M. Queyranne, signataire de l'Accord de Nouméa alors qu'il était membre du gouvernement de Lionel Jospin.

Entre 2014 et 2018, un référendum sera organisé pour décider du maintien ou pas de liens entre la Nouvelle-Calédonie et la France.

"L'Etat doit être un facilitateur de solutions dans un processus transparent", a déclaré M. Queyranne.

Dans un message aux Calédoniens, François Hollande n'a pas souhaité exprimer sa préférence sur l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie, estimant que ce choix revenait aux seuls électeurs de l'archipel.

cw/vdr/bfa

Rédigé par AFP le Jeudi 12 Avril 2012 à 22:09 | Lu 739 fois