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Bioéthique: Sarkozy juge qu'il faut d'abord "préserver nos valeurs"


Bioéthique: Sarkozy juge qu'il faut d'abord "préserver nos valeurs"
PARIS, 11 janvier 2012 (AFP) - Nicolas Sarkozy a justifié mercredi la prudence de son gouvernement en matière de bioéthique en estimant qu'il fallait en la matière "avant tout préserver les valeurs qui fondent notre société", dans un entretien accordé à l'hebdomadaire médical Le Généraliste.

"Sur des sujets qui touchent au coeur de la condition humaine, il faut avant tout préserver les valeurs qui fondent notre société et notre conception de la personne humaine. Tout ce qui est techniquement possible est-il humainement souhaitable ? Évidemment non", estime M. Sarkozy.

Dans cet entretien, le chef de l'Etat assure que les Français sont attachés aux principes du "respect de la dignité humaine" et du "refus de toute forme de marchandisation et d'exploitation du corps humain", qui ont présidé à la révision des lois de bioéthique adopté par le Parlement en juin.

Cette révision a entériné le maintien du principe de l'interdiction, avec dérogations, de la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, au grand dam d'une majorité de sénateurs, toutes tendances confondues, qui souhaitaient "faire évoluer le droit".

"Certains nous disent que nos voisins vont plus loin que nous sur tel ou tel sujet. Je ne me résous pas à l’idée que nos règles éthiques devraient être copiées sur celles existant à l'étranger", justifie Nicolas Sarkozy dans Le Généraliste, "restons fidèles à nos valeurs !".

Dans cet entretien, il défend également son bilan en matière de santé, de la multiplication des maisons de santé aux réformes de l'hôpital ou de la rémunération des médecins généralistes. "Nous avons fait depuis 2007 bouger la totalité du système de santé", s'y réjouit-il.

Depuis la lourde défaite de la majorité aux élections régionales de 2010, le monde de la santé fait l'objet, avec les agriculteurs et les ouvriers, de toutes les attentions de Nicolas Sarkozy.

Selon un sondage publié mardi, il n'arrive toutefois avec 24% qu'en troisième place dans les intentions de vote des médecins et pharmaciens pour le premier tour de la présidentielle, derrière les candidat du MoDem François Bayrou (27%) et du PS FRançois Hollande (25%).

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Rédigé par AFP le Mercredi 11 Janvier 2012 à 06:25 | Lu 354 fois