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Les quatre commandements du BTP


Les quatre commandements du BTP
Tahiti, le 21 avril 2020 - Un guide de sécurité sanitaire pour les activités de construction en période de Covid-19 a été élaboré en partenariat avec des structures syndicales locales du BTP. Quatre thématiques y sont répertoriées et leur mise en œuvre est “une condition incontournable” de la reprise des activités du secteur.
 
La semaine dernière, l’heure était à la réflexion sur le redémarrage progressif de l’activité en Polynésie française dans les grands secteurs de l’économie, dont le BTP. En ce sens, hier, un guide de sécurité sanitaire pour les activités de construction a été diffusé par la présidence. Ce guide a été élaboré avec les professionnels du BTP tels que la Chambre syndicale des métiers du génie civil et des travaux publics (CSMGCTP), la Chambre syndicale des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics de Polynésie (CSEBTP) et le Syndicat des entreprises de terrassement de Tahiti et des îles (Setti). Il répertorie les mesures urgentes et spécifiques à mettre en œuvre pour “assurer les conditions sanitaires nécessaires aux personnels du BTP”, tout en “garantissant un redémarrage de leurs activités en toute sécurité”. Un guide simplifié “reprenant toutes les mesures principales de sécurité à mettre en œuvre sur les petits chantiers” a également été réalisé et sera diffusé en complément de ce guide.
 
 
La reprise des activités du BTP dépendra de la capacité de chaque entreprise à répondre à l’ensemble des mesures régies dans le guide. Par ailleurs, les entreprises qui souhaiteraient reprendre leur activité “devront au préalable obtenir systématiquement l’accord express de leurs clients”. Aussi, un avenant du Plan général de coordination (PGC), qui définit les rôles et les responsabilités de chaque intervenant sur un chantier pourra être établi “afin de reporter les principales mesures de protection”.

Respect des gestes barrière

L’accès à un point d’eau et du savon pour pouvoir se laver les mains “est une condition incontournable” pour autoriser la reprise de l’activité. Dans le cas où les zones de chantiers ne peuvent être pourvues d’une arrivée d’eau, il est demandé à l’employeur de “mettre à disposition des bidons d’eau pourvus de robinets en quantité suffisante”. Les bouteilles d’eau ne sont pas adaptées au respect des consignes sanitaires, et ne sont donc “pas autorisées”.

Port du masque de protection

Il est demandé aux professionnels de porter un masque assurant une protection plus ou moins importante selon le travail effectué. Ils peuvent être amenés à porter un masque à usage non-sanitaire de catégorie 1 qui propose une filtration supérieure ou égale à 90% utilisés en général pour l’accueil du public, un masque de type FFP1, de type chirurgical ou un masque de protection supérieure. Cependant, le port de ce type de protection s’accompagnera de l’utilisation de lunettes ou de visières. Aussi, dans le cas où le travail s’effectue à moins d’un mètre d’une autre personne, le port d’un masque à usage non-sanitaire de catégorie 1 est obligatoire a minima. Si une intervention doit être effectuée chez une personne malade, et seulement si elle est “urgente et indispensable”, la personne malade devra impérativement porter un masque chirurgical, de même pour l’intervenant dans la mesure du possible. Enfin, si une intervention est effectuée chez une personne à risque, “le port du masque est obligatoire” et il est demandé un masque chirurgical a minima.
 
De manière générale, le port des masques en tissu est “recommandé”, mais il s’accompagne d’une formation à l’utilisation des masques pour le personnel.

Accueil du personnel

Le guide demande que l’état de santé du personnel soit vérifié et que les gestes barrières soient rappelés. Il exige également une “mise à disposition” des équipements de protection individuelle (EPI) habituels tels que les chaussures de sécurité et les casques, mais aussi les EPI spécifiques pour le Covid-19 “si nécessaire”.

Transport du personnel

Il est demandé aux employeurs de “délivrer les autorisations de déplacements dérogatoires” à ses employés. Par ailleurs, il faudra veiller à assurer la distanciation minimale d’un mètre entre les personnes pendant le transport. Il est donc préconisé de privilégier une organisation des déplacements en véhicule permettant de respecter les règles de distanciation sociale”, et qui aurait un gabarit compatible avec la distance d’un mètre à observer. Enfin, les professionnels auraient demandé “de transporter quatre personnes dans un véhicule double cabine”. Dans ce cadre, “si l’organisation des déplacements se révélait impossible à mettre en œuvre” le port du masque et lunettes ou visières sera obligatoire. Cela suit l’idée que les employés travaillent à moins d’un mètre de distance. Seul le conducteur du véhicule ne pourra porter qu’un masque.

le Mardi 21 Avril 2020 à 23:56 | Lu 2198 fois