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Compte rendu du Conseil des ministres du 17 avril 2019  17/04/2019

Reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris : mise en place d'un compte bancaire en Polynésie pour les dons
 
Afin de permettre aux Polynésiens de contribuer à l’effort de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, touchée par un incendie, lundi 15 avril, le président Edouard Fritch a souhaité que soit ouvert un compte bancaire destiné à recevoir les fonds des donateurs polynésiens. Les fonds récoltés seront intégralement reversés à la structure en charge de la reconstruction de la cathédrale.
 
Le compte bancaire est ouvert pour une durée de trois mois et les dons peuvent être faits uniquement que par virement ou chèque. Le numéro de compte, domicilié au siège de la Socredo, à Papeete, est le suivant : 
 
Solidarité Polynésie Notre Dame
17469   00001   08573000006   49
 
 
Le Gouvernement soutient les travaux d’adaptation et d’accessibilité aux personnes en situation de handicap
 
En fin d’année 2018, l’Assemblée de la Polynésie française, sur proposition du gouvernement, a voté une loi permettant aux propriétaires d’obtenir des dégrèvements d’impôt fonciers lorsqu’ils réalisaient des travaux destinés à faciliter l’accès des personnes en situation de handicap. L’objectif est, dès 2019, d’inciter les propriétaires à réaliser ce type de travaux, et permettent à ces personnes en difficulté d’accéder plus facilement à des logements ou des commerces.
Aujourd’hui, afin d’éclairer les propriétaires, le Vice-Président a présenté en Conseil des ministres une liste de travaux qui pourront faire l’objet d’un tel dégrèvement. Cette liste a été établie par le Conseil du Handicap, qui a pour mission d'assister le gouvernement du territoire dans la définition, la mise en place et le contrôle d'une politique en faveur des personnes handicapées.
 

Subvention à Tahiti Tourisme pour ses actions en 2019
 
Pour l’année 2018, la barre des 216 000 touristes en Polynésie française a été atteinte, soit une progression de 8.7% par rapport à 2017. Ce sont 263 556 visiteurs (+3,6%) qui ont été accueillis en 2018. En décembre dernier, le conseil d’administration de Tahiti tourisme a validé le plan d’actions de communication, de promotion et de sensibilisation de l’organisme pour l’année 2019 au niveau local et international. Tahiti Tourisme est chargé de mettre en œuvre un plan d’action répondant aux orientations stratégiques du Pays. Ce plan s’appuie ainsi sur six axes stratégiques déclinés par actions.
Il s’agit notamment de capitaliser sur les marchés à fort potentiel, de rendre la destination Tahiti et ses îles encore plus visible et encore plus désirable (déploiement de campagne sur réseaux sociaux et marchés internationaux), de répartir les clientèles touristiques dans les îles et dans différents types d’hébergement, de développer et de renforcer le réseau de distribution, d’optimiser la distribution et la commercialisation de la destination et aussi d’accueillir, animer et sensibiliser au tourisme la population et les professionnels du secteur.
Tahiti Tourisme continuera en 2019 à mettre en avant le « Mana » et la diversité des destinations de Tahiti et ses îles avec un nouveau concept : ‘’Pick Your Paradise’’. Il s’agit d’une série de contenus vidéo qui invite les internautes à faire un tour visuel interactif de la destination. L’internaute sera ainsi guidé dans une série d’activités en ligne montrant la diversité des expériences que peut proposer la destination.

La nouvelle plateforme web Tahiti et ses îles (17 sites internet en 9 langues) sera déployée, et, cette année, pour la promotion à l’international, une attention particulière sera portée sur les marchés émetteurs asiatiques. Dans le cadre de l’animation sur le marché local, deux nouveaux événements ont été programmés : la célébration des 250 ans de la rencontre entre Cook et Tupaia et un nouveau « Tere » spécial Tiare et bien-être). Pour la campagne de sensibilisation, le format de l’émission Ahitea va évoluer notamment avec la programmation de sujets de proximité sur les îles éloignées. Afin de mettre en œuvre l’ensemble du plan d’actions 2019, le Conseil des ministres a octroyé à Tahiti Tourisme une aide financière de 1 350 500 000 Fcfp.
 
 
Elaboration du plan directeur d’aménagement du domaine du Motu Ovini à Papeari
 
Dans le cadre du développement de l’attractivité touristique de l’île de Tahiti et notamment des sites touristiques majeurs de la côte sud de l’île, la gestion du domaine du Motu Ovini, situé à Papeari, a été transférée au service du tourisme le 4 décembre 2017, et ce dans l’objectif de valoriser et redynamiser le site. Il a été décidé par le Pays, d’une part de concevoir sur ce domaine un nouvel équipement scénographique dédié à l’œuvre du peintre Paul Gauguin, et d’autre part de planifier le  développement du domaine avec une vision stratégique d’ensemble.
 
Pour atteindre l’objectif d’une attractivité retrouvée et augmentée, l’aménagement du site doit être réfléchi pour en faire une destination unique, un site culturel, naturel et récréatif d’envergure, moteur pour le territoire de la côte sud-ouest de Tahiti avec le confortement de ses composantes principales, l’espace scénographique sur Paul Gauguin, le jardin botanique Harrison Smith et une zone d’activités récréatives. Etant donné l’ampleur de l’opération, une mission de maîtrise d’ouvrage déléguée a été confiée à Tahiti Nui Aménagement et Développement (TNAD) en mars 2018.
 
Le prestataire retenu pour l’élaboration du plan directeur d’aménagement et de gestion du domaine du Motu Ovini est un paysagiste, reconnu notamment pour sa conception des jardins d’eau de Vaipahi, qui avait déjà conçu un projet d’aménagement global du domaine. Sa mission a démarré suite à sa venue à Tahiti du 19 au 23 novembre dernier et s’est poursuivie par l’élaboration des esquisses du plan directeur d’aménagement. Concernant la construction de l’espace scénographique Gauguin, le lancement du concours et le choix du scénario préférentiel est prévu pour mai ou juin de cette année.
 
 
Subvention à l’association Manureva I te Rai Matua Tini pour l’organisation du concours agricole du Heiva i Rurutu
 
Le Conseil des ministres a octroyé une subvention de 500 000 Fcfp afin de contribuer au financement de l’organisation du concours agricole du Heiva i Rurutu 2019, organisé par l’association Manureva I te rai Matua Tini.
 
Cette association a pour objectif d’apporter sa contribution à des projets de développements dans les domaines culturel, social, économique, sportif et environnemental de Rurutu. Dans le cadre de l’organisation des activités de concours agricole, pour le prochain Heiva I Rurutu, le soutien du ministère de l’Economie verte contribuera à la promotion de l’agriculture et des produits agricoles des îles Australes.
 
 
Première conférence annuelle des référents en ressources humaines
 
Dans le cadre de la mise en œuvre de la modernisation de l’administration de la Polynésie française, la 1ère conférence des référents en ressources humaines (RRH) a été organisée par la Direction Générale des Ressources Humaines (DGRH), les 1er et 2 avril derniers, sous le haut patronage du ministère de la Modernisation de l’administration.
Cet évènement a réuni l’ensemble des référents en ressources humaines des services et des établissements administratifs du Pays et des représentants des organisations syndicales. Près de 90% des services et 86% des établissements publics administratifs, ainsi que l’OPH. Ont participé à cette conférence. Sur le mode « world café », les référents en ressources humaines ont été invités à débattre sur les thématiques suivantes : le référent RH, son rôle et ses compétences, les fonctions publiques en Polynésie française (Pays, Etat, communes), les passerelles et mutualisations, la promotion interne, comment la renforcer, la déconcentration de la fonction RH, définition et mise en œuvre, ainsi que le réseau des RRH de l’Administration de la Polynésie française, son animation.
Parmi les pistes d’améliorations, la mise en place d’un système d’information des ressources humaines performant, lamélioration de la formation du référent en ressources humaines ou encore la mise en place de stages en immersion en faveur des référents en ressources humaines à la DGRH ou dans les services communaux ont été évoqués. Une deuxième conférence de ce type est d’ores et déjà prévue pour l’année 2020 avec la présentation du bilan des actions menées en 2019 et la réflexion sur de nouvelles thématiques de ressources humaines.
 
 
Célébration de la 35ème Fête de l’Autonomie
 
La célébration de la 35ème Fête de l’Autonomie sera organisée le samedi 29 juin 2019 par le ministère de la Culture. L’événement festif et populaire va permettre de réunir la population, à Papeete, afin de vivre ensemble un moment de célébration et de partage, à la fois joyeux et convivial.
Le Hiva vaevae, défilé populaire, aura lieu avenue Pouvana’a a ‘O’opa à partir de 15h. Toutes les associations des districts, associations sportives et culturelles et les forces vives du Pays sont invités à y participer en montrant ainsi leur vitalité. De 17h à 22h, le front de mer de Papeete sera animé pour satisfaire un très large public. De l’esplanade basse de To’ata au Tahua Vaiete, des artistes se produiront sous les étoiles. Des parcs de bouées gonflables, des trampolines, des stands de maquillage artistique amuseront les plus jeunes et les familles profiteront des films diffusés sur grand écran.
Un feu d’artifice tiré dans la rade de Papeete marquera cette célébration.  Ces animations sont ouvertes à tous et le front de mer de Papeete sera le cadre d’une belle soirée de détente partagée.
Cette 35ème Fête de l’Autonomie sera placée sous le signe de la fête et du rassemblement. Tous ensemble, il s’agira de célébrer le fenua en étant fiers d’être Polynésiens. Pour l’occasion, la population est invitée à porter des robes et des chemises en pareu, à arborer des couronnes de fleurs parfumées et à installer des pe’ue pour passer de bons moments, avec le plaisir de bien vivre ensemble, dans l’esprit du ia orana accueillant et chaleureux de nos tupuna.
Pour ce faire, le Comité Organisateur de la Fête de l’Autonomie, COFA, a été réactivé. Il sera hébergé au ministère de la Culture et de l’Environnement, et coordonnera l’événement en termes de logistique, de sécurité et de programmation. L’ampleur de la manifestation nécessitera le concours de plusieurs ministères et services du Pays.
 

Simplification des procédures de renouvellement de dossiers dans le champ du handicap
 
Dans l’attente de la révision de la délibération de 1982 qui encadre le monde du handicap et qui est en cours de toilettage, le Conseil des ministres a validé sur proposition de la ministre de la Famille et des solidarités, en charge de l’égalité des chances, des modalités allégées pour assurer la continuité du versements des prestations servies aux personnes porteuses de handicaps lourds et irréversibles. Ces modalités seront effectives à compter du 2 mai prochain.
Cette facilitation, qui est frappée du bon sens, était attendue par la fédération Te Niu o te Huma et plus largement par le monde du handicap. Le gouvernement, dont l’amélioration de la prise en charge des personnes handicapés est l’une des priorités, s’était engagé à prendre ces dispositions dans les meilleurs délais.
 
 
Transmission obligatoire de données individuelles à la Direction de la santé
 
La surveillance épidémiologique et la veille sanitaire jouent un rôle essentiel d’aide à la décision dans le domaine de la santé publique. Elles permettent de détecter les problèmes de santé et d’identifier des facteurs déterminants, permettant non seulement la mise en œuvre d’interventions urgentes, mais aussi l’évaluation des politiques de santé publique.
Poursuivant ce dessein, la loi du Pays du 1er avril dernier a posé le principe de la transmission obligatoire de données individuelles par les médecins et les biologistes des laboratoires d’analyses biologiques, publics et privés, aux autorités sanitaires. C’est donc, en application de cette loi du Pays, qu’un arrêté a été pris en Conseil des ministres. Cet arrêté détermine les maladies devant faire l’objet d’une transmission obligatoire de données individuelles. Il précise également les modalités de transmission des données, les modalités de gestion et d’analyse des fichiers informatiques, et la façon dont l’anonymat est protégé.
Deux procédures et deux listes distinctes seront mises en place, pour répondre à deux situations différentes : une pour les maladies qui nécessitent une réaction urgente et une intervention de l’autorité sanitaire afin de stopper la propagation de la maladie. (dengue, chikungunya, par exemple), et une autre pour les maladies qui ne nécessitent pas d’intervention rapide, mais dont la surveillance est cependant nécessaire pour quantifier un problème de santé, conduire et évaluer la politique de santé publique (RAA, filariose, cancer, par exemple)
Les listes établies sont par nature, évolutives et modifiables dans le temps, en fonction des priorités de santé publique et de l’émergence de nouvelles maladies. Ce dispositif permettra d’améliorer la surveillance sanitaire et par conséquent, les actions à mettre en œuvre et la politique de santé publique. Il est conforme à la réglementation relative à la protection du droit des personnes et à la confidentialité des données recueillies.
 
 
Aménagement de la rivière Taharu’u
 
La rivière de la Taharu’u située dans la commune de Papara au Pk 38,8, est la troisième plus grande rivière de Tahiti avec un bassin versant représentant une superficie de 34 km² après la Punaruu (45 km²) et la Papenoo (90 km²).
Compte tenu du caractère public que représente la sécurisation de la rivière de la Taharu’u, il s’est avéré nécessaire de mettre en place, dans un premier temps, la procédure d’utilité publique relative à l’aménagement de cette rivière et la maîtrise d’une parcelle de terre nécessaire au stockage des matériaux de curage issu du bassin dégraveur avec piège à embâcles. Ainsi, en novembre dernier, le Conseil des ministres a ordonné l’ouverture de deux enquêtes publiques conjointes, l’une préalable à la déclaration d’utilité publique et l’autre parcellaire, relatives au projet.
La nécessité de protéger les berges de la rivière étant établie, le Pays devant surveiller, gérer, entretenir et conserver son domaine public et notamment fluvial, la déclaration d’utilité publique va désormais suivre son cours. Celle-ci se fera également dans l’intérêt des riverains et en prenant en compte les remarques formulées lors des enquêtes publiques.