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eShipp : Une plateforme de livraison communautaire par et pour les Polynésiens


eShipp : Une plateforme de livraison communautaire par et pour les Polynésiens
PAPEETE, le 17 août - Enfant de l'économie collaborative, eShipp met en relation des acheteurs et des voyageurs. Les premiers récompensent les seconds pour convoyer des produits de Paris à Papeete ou de Papeete à Paris.

Sur la page d'accueil d'eShipp, le site créé par Elsa Jaubert (conceptrice) et Karl Stein (développeur), l'internaute doit faire un choix : est-il acheteur ou voyageur? S'il est acheteur, il dépose une requête en précisant le produit qu'il souhaite obtenir, le lieu de vente ainsi que la récompense qu'il donne au voyageur. S'il est voyageur, il annonce ses dates de voyages et sa destination ou il répond à l'une des requêtes déjà formulées. "L'objectif de notre site est de mettre en relation deux besoins et d'utiliser l'espace vide des bagages", explique Elsa Jaubert.

Lorsque le deal est conclu sur Internet, que le rendez-vous entre les deux acteurs du deal est fixé, l'acheteur paye le prix de l'opération : le montant du produit auxquels s'ajoutent la récompense, les 7 % de rémunération des fondateurs d'eShipp et un euro de frais fixe. La somme d'argent est bloquée sur Paypal et l'acheteur reçoit un code. Le voyageur achète le produit et … voyage. Lors de la rencontre, l'acheteur récupère son produit et donne le code au voyageur. Lequel retourne sur le site, entre le code et voit son compte crédité de la somme restée bloquée.

Une idée née il y a deux ans

La conceptrice d'eShipp est étudiante en école de commerce en France, à Nantes. Elle a obtenu son bac au lycée Gauguin avant de rejoindre la métropole. L'idée de monter un site d'économie collaborative est née il y a deux ans. "Je suivais un cours entrepreneuriat tandis que sur Facebook je voyais déferler les requêtes du genre : "Si tu rentres est-ce que tu peux ramener un jus de Tahiti?", "Si tu pars, tu peux déposer tel livre?" À entendre mes profs, tout semblait possible on parlait de Steeve jobs et de tous ceux du genre qui ont réussi. Alors je me suis dit pourquoi pas créer mon site?" Mais en réalité, au sortir du cours, les professeurs se sont montrés moins enthousiastes et Elsa Jaubert a mis son projet entre parenthèse. L'an dernier elle a effectué un stage en Californie, non loin de la Sillicon Valley. En discutant avec ses amis américains de son projet elle a entendu des :"Mais tu attends quoi pour te lancer?", "Qu'est-ce qui te retient?". "Rien", s'est dit l'étudiante. Elle s'est lancée et a monté eShipp. Entre temps, en France, en Belgique et aux États-Unis, trois sites sur le même concept avaient vu le jour. Qu'importe. "Je suis sur un marché de niche que les autres n'ont pas. Aucun n'est en Polynésie."

33 inscrits

Le site a été officiellement lancé il y a quelques jours. Il compte 33 inscrits. Les requêtes et les offres fleurissent. Mais ce projet est-il règlementaire ? Les douanes répondent ne jamais avoir été confrontées à la situation mais ils estiment que, dans la mesure où les voyageurs respectent les franchises, les déclarations, les formalités particulières, les exigences phytosanitaires il n'y a pas de problème particulier. Quant à la concurrence, "il n'y a pas de réglementations particulières dans le domaine de l'économie collaborative", répond Elsa Jaubert qui reconnaît tout de même prendre des risques. "Nous apportons quelque chose en plus, nous limitons l'usage d'emballages par exemple, en prenant moins de place dans l'avion on réduit la quantité de kérosène, etc.", illustre Elsa Jaubert qui ajoute que : "À terme, j'aimerais que tout cela aille encore plus loin et que les récompenses évoluent. Un acheteur pourrait par exemple offrir une visite de son île, un transit entre l'aéroport et l'hôtel ou la pension." Tout un concept.

L'économie collaborative selon Elsa Jaubert

Pour la jeune entrepreneuse, une économie collaborative est "une nouvelle façon de penser le commerce et l'économie". Elle est plus "respectueuse des ressources, elle utilise le vide, l'optimise". Par exemple, avec Airbnb, elle permet de mettre à disposition de touristes des chambres, un canapé, un lit qui ne serait pas utilisé par un habitant de la ville visitée. Ou bien, avec BlaBlaCar, elle offre un siège de voiture inoccupé à une personne qui n'aurait pas de véhicule. Les utilisateurs rémunèrent les propriétaires de bien "mais dans ces situations on ne créé pas quelque chose de nouveau, on évite le gaspillage, on préserve les ressources". D'après Elsa Jaubert, l'économie collaborative "est tournée vers le partage". "Tout est parti d'un village qui a grossi. L'économie s'est mondialisée. L'idée est de retourner à une économie de village en utilisant les outils développés par l'économie mondialisée".

Contact

www.eshipp.com
[email protected]
Tél. : 87 35 58 11
Facebook : E Shipp

Rédigé par Delphine Barrais le Lundi 17 Août 2015 à 13:31 | Lu 6414 fois
           



Commentaires

1.Posté par hotunui le 17/08/2015 16:03 | Alerter
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Encore une excellente idée de jeunes formaient chez nous au Fenua ; et qui ;comme toutes les bonnes idées vont se confrontées au position obtus des commerçants de la place, de la complicité des politiques et pour finir, on va encore nous pondre une règle douanière idiote( comme l'abaissement de la franchise voyageur), et on va encore se faire plumer!
bon courage les jeunes, et faîtes le dos rond quand ils vous tomberont dessus.

2.Posté par zoltan le 18/08/2015 06:29 | Alerter
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À tous ceux qui passeront par ce service pour ce faire livrer de la marchandise de l'extérieur je vous préconise aussi si vous cherchez un emploi et bien d'aller chercher ailleurs, à vouloir à tout prix passer par des petits couloirs pour faire des économies de bouts de chandelle et ne pas payer le prix que le commerçant propose au final on va licencier tout le monde si tu veux avoir un salaire cherche du boulot sur Internet et nous verrons bien ce que ça donnera

3.Posté par MANUPATIA le 18/08/2015 07:07 | Alerter
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magnifique....

4.Posté par Bobbbbby le 18/08/2015 23:19 | Alerter
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Cool, j'ai un kilo de cocaïne à faire livrer dans une semaine et je trouvais personne pour la convoyer. Merci eshipp !

5.Posté par MANUPATIA le 19/08/2015 09:52 | Alerter
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@ zoltan
C'est bien beau ce que tu dis, mais quand on sait qu'ici à Tahiti, le commerçant revend une marchandise à 4 fois son prix de départ! c'est ce qu'on appelle de l'arnaque autorisé....
avec toutes les charges sociales qui s'en suivent, franchement vaut mieux passer par ce genre de service, pour récupérer ne serait-ce quelque francs.
Ou bien territoire devrait revoir les taxes, pour que le pouvoir d'achat des ménages se maintiennent et s'ajuste en fonction de l'offre ici en Polynésie...
Par ailleurs, ce service conçu par cette jeune étudiante ne consiste pas forcément à ramener tout un stock.
Sachant que ce service se fait par le biais une tierce personne(voyageur), il ne pourra quant même pas te ramener un gros container rempli de marchandises falsifiées.
Donc au lieu de cracher sur cette belle initiative, tu devrais en être fière....

6.Posté par toto le 19/08/2015 14:27 | Alerter
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@Bobbbbby, j'espère que tu aimes la prison, car c'est bien là que tu iras avec ton pote voyageur !
d'ailleurs on voit pas trop où tu veux en venir, l'article n'a pas mentionné de drogue, le service l'interdit dans ses conditions générales d'utilisation, mais toi par contre t'as l'air bien demandeur de ce genre de produits...

7.Posté par wakrap le 20/08/2015 10:11 | Alerter
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@ zoltan, pour ma part je te préconise de revoir ton mode de distribution pour améliorer ta rentabilité et tes prix. La concurrence est ce qu'il y a de mieux pour créer de la richesse et des emplois productifs. Sinon, il suffit de faire faire les travaux routiers avec des cuillères à la place des case et tout le monde aura un emploi.
Ton message sur l'économie de bout de chandelle m'a rappelé ceci, http://bastiat.org/fr/petition.html 2 siècles sont passés et toujours ces réactions archéo-fossilisées de gens comme toi.

8.Posté par Le Vieux le 20/08/2015 10:37 | Alerter
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Oui mais attention. Vous n'avez pas le droit de donner ou d'accepter un colis ou un paquet d'un inconnu même venant d'Eshipp a l’aéroport sans en connaitre avec exactitude le contenue. Lorsque vous franchissez la douane vous êtes pénalement responsable de se que vous transportez. Alors prudences.

9.Posté par amigo le 20/08/2015 13:04 | Alerter
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@Le Vieux, si j'ai bien compris le principe du service (faut lire la FAQ), c'est pas un colis au sens postal que tu reçois du voyageur, mais bien le produit dans son emballage et non ouvert ! (sous plastique, avec la languette permettant de sceller l'ouverture s'il y en a), enfin comme ce qu'un proche pourrait te ramener dans sa valise sauf que là tu ne connais pas la personne, mais tu es quand même sûr d'avoir ton produit car le voyageur ne sera pas payé tant qu'il ne t'aura pas remis le produit. Après c'est comme à la poste, si tu vois que le colis est abimé (chose fréquente avec la poste), qu'il a été ouvert ou quoi tu ne le prends pas, ça parait logique.. et oui le voyageur est responsable de ce qu'il transporte mais vu que c'est lui qui l'a acheté, il y a peu de chance qu'il ne sache pas de quoi il s'agit.

10.Posté par eShipp le 20/08/2015 17:46 | Alerter
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Bonjour à tous,

Tout d'abord, merci pour cet article ainsi que pour vos commentaires et réactions !

Il y a deux points que nous souhaitions clarifier :

Tout d'abord, la vocation d'eShipp n'est pas de concurrencer les commerçants locaux en donnant accès à des produits moins chers que ceux vendus à Tahiti. Il s'agit davantage de donner accès à des produits qui ne sont ni vendus, ni livrés à Tahiti. Il y en a beaucoup... Ensuite, eShipp permet également de donner accès à des produits polynésiens aux acheteurs français, donc, indirectement, de promouvoir le commerce local.

Ensuite, il n'y a effectivement aucun colis remis au voyageur. C'est bien le voyageur qui fait l'avance du produit qu'on lui a commandé via eShipp (il est remboursé quand il remet le produit à l'acheteur en mains propres, car l'argent est conservé sur Paypal), cela permet au voyageur d'être assuré qu'il connait le contenu de ce qu'il transporte. Il n'y a donc aucun risque et surtout aucune possibilité de faire transiter des marchandises illicites ou contraires aux règlementations douanières via eShipp.
Le voyageur a l'assurance d'être remboursé (et de toucher sa rémunération pour service rendu) et l'acheteur a la garantie d'obtenir son produit ou d'être remboursé si le voyageur n'honore pas sa livraison.

En définitive eShipp propose un service entièrement sécurisé et en accord avec la loi. Toutes les informations de douanes sont disponibles sur www.eShipp.com dans l'onglet "Douanes".

Pour plus d'information je vous invite à lire notre rubrique "Questions Fréquentes" ou "Conditions Générales d'Utilisation".

La team eShipp reste à votre disposition si vous avez des questions et espère vous voir très bientôt inscrits sur eShipp.com !