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Zika : les microcéphalies pas liées aux produits anti-moustiques en Polynésie


Le larvicide soupçonné par des chercheurs argentins d'être la cause des microcéphalies chez les foetus n'a jamais été utilisé en Polynésie, également touchée par ces malformations, a indiqué lundi (mardi à Paris) à l'AFP le centre d'hygiène et de salubrité publique de Papeete.

Ces chercheurs suggèrent un lien entre les microcéphalies et le pyriproxyphène, un inhibiteur de croissance qui empêche les moustiques d'atteindre l'âge adulte. Ce produit a été utilisé au Brésil, qui a recensé près de 4.000 cas de microcéphalies.

La Polynésie française a bien pulvérisé un insecticide lors des épidémies de zika. Mais il s'agissait de deltaméthrine, et non de pyriproxyphène.

"On a utilisé le Téméphos et le BTI comme larvicides dans les eaux stagnantes, et la deltaméthrine en pulvérisations pour lutter contre le moustique adulte" a déclaré à l'AFP Glenda Mélix, chef du Centre d'Hygiène et de Salubrité Publique en Polynésie française.

"La deltaméthrine est utilisée depuis des décennies à La Réunion, la Martinique, la Guadeloupe ou la Nouvelle-Calédonie dans la lutte contre le moustique, sans jamais avoir été reliée à aucune anomalie sur l'homme" a-t-elle précisé.

La destruction du moustique ou de ses larves est le moyen le plus utilisé pour lutter contre l'épidémie de zika.

Glenda Mélix assure que ces produits ont aussi été utilisés pour lutter contre d'autres virus transmis par le moustique, comme le dengue et le chikungunya. Or, l'augmentation du nombre de microcéphalies n'a été constatée en Polynésie qu'après l'épidémie de zika.

Le zika a touché au moins 60% de la population polynésienne lors de l'épidémie de 2013-2014, selon les autorités sanitaires locales. Il a provoqué 42 syndromes de Guillain-Barré, qui génère une paralysie plus ou moins réversible. Il est soupçonné d'être lié à 18 cas de malformations du foetus, dont 10 à 12 microcéphalies, contre 1 à 2 cas par an en temps normal.

"Le zika reste aujourd'hui l'hypothèse la plus sérieuse pour expliquer les microcéphalies" assure un médecin spécialiste du zika en Polynésie, qui ne souhaite pas être cité avant d'avoir pris connaissance de l'étude argentine.

Les autorités sanitaires nationales et locales restent en lien étroit pour surveiller les conséquences possibles du virus dans cette collectivité, l'une des premières à avoir connu une épidémie de zika.

Avec AFP


Rédigé par RB le Mardi 16 Février 2016 à 05:42 | Lu 1628 fois
           



Commentaires

1.Posté par CITRUS le 16/02/2016 06:57 | Alerter
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bonjour

du civisme du civisme et du civisme
tous le monde est concerné,
vidons, nos gites a moustiques

2.Posté par SIRE le 16/02/2016 07:28 | Alerter
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"On a utilisé le Téméphos et le BTI comme larvicides dans les eaux stagnantes[...]"

Donc la responsable du service de l'hygiène nous informe avoir déversé un produit interdit. Un seul mot bravo.


Source ANSES


Par la décision 2007/226/CE, le téméphos a été maintenu sur le marché français jusqu’au 14 mai 2009 à des fins de lutte antivectorielle. Cette autorisation d’usage était limitée aux quatre départements d’outre-mer suivants : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion. Cette dérogation a ensuite été prolongée jusqu’au 14 mai 2010 (décision 2009/395/CE) puis jusqu’au 14 mai 2014 (décision 2011/48/UE).

Hors de ces quatre départements, la mise sur le marché de produits insecticides à base de téméphos à des fins biocides est interdite. La Commission européenne encourage, par ailleurs, les autorités françaises à développer des solutions alternatives au téméphos.

3.Posté par Noel Flantier le 16/02/2016 12:43 | Alerter
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Tapez "deltamethrin neurotoxicity " sur PubMed, et vous avez plus de 40 études sur le sujet...

4.Posté par emere cunning le 16/02/2016 23:03 | Alerter
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C'est bien connu que la France a l'art de caser dans ses colonies (un mot encore valable pour nous, j'en ai bien peur) ces saloperies dont elle ne veut pas chez elle. Ce sont nos commerçants qui devraient être plus attentifs.

@ CITRUS,
entièrement d'accord. Des gestes tout simples qui ne nous coûtent pas cher.

5.Posté par CITRUS le 17/02/2016 10:17 | Alerter
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RE

entièrement OKIDOKI avec toi
la FRANCE , '''''LES AUTRES'' pays inondent , les pays SOUS DÉVELOPPÉ, don malheureusement
notre chère Polynésie fait partie , de LEURS MERDES qu'ils n’ont pas , ou plus le droit de vendre chez
eux, et nos commerçants ............pas trop regardant , tant que le profit est la ,......90%
des produit phytosanitaire LES NOTICES sont en anglais,............nos '''petits '''agriculteurs s'en servent sans
toujours en connaitre l’utilité est la TOXICITÉ

6.Posté par L''''état toujours l''''accusé facile le 17/02/2016 11:33 | Alerter
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@Emere, Citrus et autres : Depuis 1984, la Polynésie est compétente en matière de commercialisation de pesticide. A ce titre la commission des pesticides propose au gouvernement de la Polynésie française, la liste des matières actives autorisées ou non (voir le JOPF à ce sujet). L'Etat n'a rien à voir avec çà. Si le CM de la PF n'est pas foutu de faire son boulot et accepte la commercialisation de produits dangereux, il ne faut s'en prendre qu'à lui !!!!!! L'autonomie ce n'est pas que pour récolter les lauriers ou distribuer des sucettes et accuser l'Etat de tous les mauxt. C'est aussi assumer les conneries pour lesquels la PF est compétente.