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Voyage en terre de coutume : l’ambassadeur de France à Vanuatu fait grand chef


Alain du Boispéan, ambassadeur de France à Vanuatu, a reçu le rang coutumier de « Mwase Buldara » de la part des grands chefs de l’île de Maewo.
Alain du Boispéan, ambassadeur de France à Vanuatu, a reçu le rang coutumier de « Mwase Buldara » de la part des grands chefs de l’île de Maewo.
PORT-VILA, lundi 2 février 2015 (Flash d’Océanie) – Alain du Boispéan, ambassadeur de France à Vanuatu, a reçu les honneurs de la part des chefs coutumiers de la petite île de Maewo (proche d’Ambae, Nord de l’archipel) au cours d’une cérémonie haute en couleurs et marquée par la forte implication de ce diplomate dans les traditions ancestrales, fortes et toujours vivaces, de cet État mélanésien.
Au cours de cette cérémonie, qui a été organisée fin janvier 2015par l’un des grands chefs de Maewo, Philip Boedoro (par ailleurs élu local et Président du Parlement de l’archipel), le diplomate français a reçu le titre de « Mwase Buldara».
Lors de ce passage de grade, qui ponctue la vie coutumière mélanésienne (et se traduit systématiquement par une tuerie de cochons, une cérémonie du kava et un échange de nattes), le diplomate s’est fortement impliqué en revêtant, pour l’occasion, la tenue traditionnelle adéquate, dépouillée mais prestigieuse, faite de nattes tressées et de colliers de coquillages.
Il a aussi participé aux danses associées à ce rituel, rapporte le quotidien local Daily Post.

Alain du Boispéan est arrivé en poste à Port-Vila mi-octobre 2014.
Il a été nommé ambassadeur de France à Vanuatu par décret du 30 juin 2014, en remplacement de Michel Djokovic, qui a occupé ces même fonctions depuis 2011 et qui, pour sa part, est désormais en poste tout près de là, à Suva (Fidji).
M. du Boispéan, auparavant, était ambassadeur économique pour la région Limousin depuis mars 2013.
Avant cela, il a notamment été ambassadeur de France en Tanzanie (1995-1997), au Tchad (1997-2000) et en Malaisie (2005-2008).
Il fut aussi, en début de carrière, premier secrétaire à Tokyo (1980-1983) puis à Prétoria (1983).
De 2002 à 2004, cet ancien élève de l’Institut d’Études Politiques (Sciences-Pô) IEP- Paris a aussi été directeur du cabinet de Renaud Muselier, alors secrétaire d’État aux Affaires étrangères.

Lors de la cérémonie de présentation de ses lettres de créances au chef de cet État mélanésien (ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, devenu indépendant en juillet 1980), le Président de la République de cet archipel, Baldwin Lonsdale avait rappelé les liens historiques entre la France et Vanuatu.
« Notre relation remonte à 1906 (…) et nous considérons que votre présence ici est très importante car la France est le seul pays européen à avoir encore une ambassade à Vanuatu», a notamment déclaré M. Lonsdale en rappelant que la coopération franco-vanuatuane passait essentiellement par les axes de l’éducation, le développement économique et social, ainsi que la parité.
Autre sujet abordé : l’environnement et les changements climatiques, dont les conséquences touchent déjà, de manière très concrète, plusieurs îles océaniennes, dont certaines sont située dans l’archipel de Vanuatu.
Sur ce dossier, M. du Boispéan a évoqué la collaboration franco-vanuatuane en vue de la réussite de la conférence Paris Climat 2015, qui se tiendra à Paris en décembre 2015.

Coopération décentralisée

La coopération française à Vanuatu possède cette particularité que depuis 2006, aux termes d’un accord de coopération « décentralisée », elle ne s’organise plus non seulement depuis Paris, mais aussi par le truchement de la collectivité française voisine de Nouvelle-Calédonie.
Régulièrement et alternativement, soit à Nouméa, soit à Port-Vila, une commission paritaire réunit officiels français et ni-Vanuatu pour définir les grandes lignes du programme d’aide au développement entre la France et Vanuatu.

pad


Rédigé par PAD le Mardi 3 Février 2015 à 06:27 | Lu 1115 fois
           



Commentaires

1.Posté par Le président de "la Polynésie française", des françaises et des français René, Georges, HOFFER le 03/02/2015 08:42 | Alerter
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Cochon(s) qui s'en dédie(nt) hohohohoh [email protected]

2.Posté par Roro LEBO le 03/02/2015 13:25 | Alerter
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lebororo
Au moins cet ambassadeur est "propre" dans son rôle...
Bravo de respecter les traditions "locales".

3.Posté par Teiva 33 le 03/02/2015 20:23 | Alerter
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Bravo pour le respect des traditions ! ça c'est un vrai homme d'honneur !

4.Posté par Le président de "la Polynésie française", des françaises et des français René, Georges, HOFFER le 03/02/2015 20:55 | Alerter
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@Roro LEBO (post 2) Crois-tu qu'il faille vraiment être ambassadeur pour respecter telle ou telle tradition comme il en existe presque pour chacun d'entre nous - et je n'écris pas "d'entre eux" - ?
D'ailleurs tu écris toi-même "rôle", c'est que tu as bien compris que c'est "du cinéma".
Je pencherait plutôt pour qu'un article mettant en avant la dignité nouvelle de cet ambassadeur contrevient déjà et en elle-même au "respect" élémentaire que tu exposes. Non seulement que de prendre en photo est déjà une atteinte à toute vraie tradition qui se respecte, mais encore de mettre au second rang les officiants de la tradition pour mettre en lumière le sparadrap du blanchi sous le harnais en est une autre. Quant à l'ambassadeur (de surucroît "de France", c'est à dire celui qui se complait dans la tradition du dénigrement du DROIT au RSA des français de tradtion polynésienne française (hahaha), à preuve du contraire), il relègue quasiment le grand chef Philip Boedoro dont il est "fort heureusement" (sic) précisé: "(par ailleurs élu local et Président du Parlement de l’archipel)". Etc...,
Je parierai en plus qu'entre le titre de « Mwase Buldara» et celui de petit maître de franc-maçonnerie, le cas échéant, le dipllomate choisira le se-con(d) hahahaahaha Bref, toutes mes félicitation au Mwase Buldara Alain du Boispéant et à tous les hommes de bonne volonté dans toute leur sincérité. Pour le reste.... [email protected]