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Violence chez les jeunes : comment faire pour stopper l'hémorragie ?


Un comité de pilotage sera mis en place afin de controler les résultats des actions qui seront mises en place, pour lutter contre la violence sur Faaa.
Un comité de pilotage sera mis en place afin de controler les résultats des actions qui seront mises en place, pour lutter contre la violence sur Faaa.
FAAA, le 30/09/2015 - Le fléau se répand sur le fenua depuis quelques temps. À Faa’a, la commune a décidé de prendre le taureau par les cornes et de regrouper plusieurs professionnels qui travaillent dans ce domaine, autour d'une table. Une réunion de réflexion s'est tenue hier matin, à la mairie, pour tenter de trouver des solutions face à cette hausse de violence en Polynésie.

Tous les acteurs qui travaillent dans ce domaine étaient présents hier matin, dans la salle du conseil municipal de Faa’a, que ce soit du milieu associatif, institutionnel ou individuel. Chacun est venu partager son expérience afin d'échanger avec leurs homologues sur les solutions qui pourraient être mises en place pour y remédier. "Le but de cette réunion aujourd'hui est de pouvoir réunir toutes les personnes qui sont actives et sur le terrain, autant au niveau associatif ou individuel ou institutionnel. Pour qu'on puisse réfléchir ensemble à cette question : Comment on fait ?", explique Nadine Collorig, présidente du Groupe de réflexion sur la prévention des violences (GRPV).

À l'issue de cette réunion, le constat est sans appel, la violence augmente en Polynésie et touche une population de plus en plus jeune, et les parents ont aussi leur part de responsabilités. "Il y a une problématique au niveau de la parentalité et de l'encadrement des jeunes par la cellule familiale, au niveau de poser des limites, de les accompagner, de les écouter, d'avoir des échanges avec eux, et tout cela créé des défauts au niveau des structures familiales pour ces jeunes qui passent par des actes de violence. La violence est un symptôme, c'est-à-dire que c'est leur manière de dire qu'il y a des difficultés parce qu'ils n'arrivent pas à mettre les mots sur ce qui se passe", assure Nadine Collorig, et de poursuivre, "il semblerait qu'il y ait une rupture dans les liens sociaux, qui provoquent tous les symptômes qu'on peut observer actuellement".

Accepter l'autre tel qu'il est, est l'objectif principal sur lequel se repose le GRPV. Mais pour y arriver, il faudrait encore que la communication ait une place importante dans chaque foyer. "Il ne s'agit pas de pointer du doigt des personnes, mais il s'agit de dire que certaines personnes sont en difficultés, peut-être n'osent pas le dire mais ne peuvent pas le dire et il s'agit de pouvoir les aider à leur montrer que chacun d'entre nous à un moment donné, on est en difficulté sur cette question de la parentalité et qu'il y a des ressources qu'il faut aller chercher", souligne la présidente du
GRPV.

INTERVENTION DANS UN QUARTIER DE FAA’A PENDANT UN AN

Discuter autour d'une table, entre professionnels, c'est bien mais pour le Groupe de réflexion sur la prévention des violences (GRPV), il faudrait associer également les personnes qui se sentent concernées par ce fléau, surtout les parents. "Avant de pouvoir travailler ou de se construire, on se pose nos propres limites et on gère nos frustrations", prévient Nadine Collorig.

Pour mener à bien leurs actions, un travail de proximité est nécessaire. Pour cela, un quartier a été identifié, il s'agit de celui de Hotuarea. "Si ce quartier a été choisi, c'est parce que les habitants en ont fait la demande", explique Yannick Tevaearai, conseiller municipal en charge du volet social.

Durant un an, les professionnels du GRPV qui regroupe entre autres, des psychologues, iront à la rencontre des familles de Hotuarea, "c'est plutôt pour faire connaissance pour qu'ils puissent être sûre du fait qu'on n'est pas là pour leur apporter un savoir, mais pour leur faire comprendre que l'on pourra construire des bases solides ensemble qui leur permettront de se sortir de leurs difficultés", rapporte Isabelle Guillemard, trésorière du GRPV, "on a une après-midi qui est prévu en début novembre pour intervenir auprès du quartier et après on verra comment on fait, comment on intervient".

Un comité de pilotage devrait voir le jour prochainement, il travaillera pendant trois ans.

Chaque année, ce comité devra tirer un bilan des actions menées pour trouver des perspectives à mettre en place pour lutter contre ce fléau. "C'est sûr qu'on ne pourra pas régler tous les problèmes mais au moins, on agit. Je pense que les parents doivent aussi mettre leur pierre à l'édifice, car, le devoir d'un père et d'une mère est d'éduquer son enfant. Les mœurs évoluent, à l'époque, on retrouvait le cocon familial mais aujourd'hui, c'est différent", conclut Yannick Tevaearai.

le Mercredi 30 Septembre 2015 à 22:23 | Lu 2003 fois
           



Commentaires

1.Posté par Kaddour le 01/10/2015 07:24 | Alerter
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Quelle peut-être la réaction du fils ou de la fille de 10 ou 12 ans du copraculteur qui voit arriver dans sa classe le fils ou la fille "DE famille", avec smartphone, ou tablette, vêtements ultrachics, accompagné par ses parent en gros 4x4, parce que ses parents sont fonctionnaires ou appartiennent à une famille "bien placée" ???
L'école ne peut plus (en a-t-elle envie ?) gommer ces différences sociales et surtout "fricales" !!!

2.Posté par Tiaihau Bernard le 01/10/2015 07:45 (depuis mobile) | Alerter
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Les gars ma

Vous avez tout faux
.Le probleme ce n''est pas eux mais vous les politiques qui avaient emmene ce pays dans le Chaos total.
Plus de boulot aucun espoir en perspectives.
Plus d''argent on boit quoi?
Du komo

Voila les degats

3.Posté par Hiro Morales le 01/10/2015 09:09 | Alerter
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Cette violence est facile a comprendre...
elle est arrivé avec cette accélération de notre société,l'arrivée de internet de toujours plus de télé, de banalisation de la violence, du rap, des films violents, des combats type MMA, de l'alcool, l'action inexistante des politiques.. mais ça c'est le coté visible de l'iceberg....
Les raisons sont surtout dues a une qualité d’éducation scolaire vraiment insuffisante et inadaptée...on apprends pas a nos jeunes a réfléchir, seulement a appliquer et subir...leur parents eux mêmes sont victimes d'un manque d’éducation qui transmette a leurs tours a leurs progénitures...
les inégalités économique jouent un rôle clé ,certain ont plein, d'autres ont rien......
Comprends qui pourra...

4.Posté par hinano bon sa!!! le 01/10/2015 10:45 | Alerter
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Est ce que la légalité de la défonce alcoolisé a été abordé, c'est quand même cette drogue légale le principale fléau de notre société.

5.Posté par JacquesAdi le 01/10/2015 13:03 | Alerter
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Bien dit post 1 à 4, on a imposé la modernité accélérée avec les transferts du CEP/CEA et la majorité est restée sur le carreau. La mondialisation a fait le reste, la violence fait partie du package et il faut apprendre à vivre avec comme partout ailleurs. Le modèle communautaire polynésien n'existe que dans les rêves et les slogans du GIE Tahiti Tourisme. La réalité est tout autre et la responsabilité en revient au système copier-coller du modèle occidental qui représente la panacée universelle.

6.Posté par hopelessness le 01/10/2015 13:12 | Alerter
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Je sais ce que c'est je me suis faite agressée par les enfants de mon conjoints qui sont des adultes et même le papa aussi s'est fait insulté ect...plus de respect.
On constate de plus en plus de familles recomposées à Tahiti...
Des conflits au quotidien c'est un vrai cauchemar...
Malgré qu'ils sont devenus des adultes ils réussissent a manipuler le papa et conséquence la nouvelle femme le quitte.
Il vivra seul sans amour grâce à l'amour des ses enfants hélas .

7.Posté par manoivi le 01/10/2015 14:44 | Alerter
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Vous pensez, des enfants d'un niveau BAC et plus qui n'ont jamais lu un livre de leur vie, comment peut-on arriver à l'université ainsi. On a voulu copier l'enseignement français, mener tout le monde au BAC alors que nous avons besoin de nombre de petits métiers comme électricien, plombiers, menuisiers .... juste ce qu'il faut pour vivre correctement, mais les salaires entre fonction publique et privé sont d'une telle fracture, à travail égal !!!! Alors on attend depuis des décennies les promesses des politiques, un boulot bien payé en restant à la maison. Le réveil de l'administration, après des décennies de léthargie, n'emmène que des contraintes. Dans les îles, il est impossible de penser aujourd'hui créer son entreprise, hygiène, urbanisme, CPS, inspection du travail, gendarmerie... tous plus zélés les uns que les autres pour garder leur emploi, on y est dans le mur!!!

8.Posté par Oscar Temaboule le 01/10/2015 15:22 | Alerter
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Mais vous n'avez rien compris !!!!

Oscar a dis de jouer au golf car sa apprend la sagesse et l'honnêteté.

Aléluuuuya !!!!

Tiamara !!!!

9.Posté par Luc le 01/10/2015 15:22 | Alerter
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Que les TV locales arrêtent déjà de diffuser des films made in Brazil ou autres qui ne sont rien d'autre que des soupes intellectuelles indigestes avec 0 ( zero) valeurs. Ca serait déjà un début.