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" Veillesse ou longévité, 2ème partie " par Frédéric Précloux, Chiropracteur à Papeete


Photo d'illustration
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PAPEETE, le 25 janvier 2017. PRÉCLOUX, D.C.(Doctor of Chiropractic) Chiropracteur diplômé de Los Angeles (1986)

Tout être humain porte en lui les processus d’auto-régulation et d’auto-réparation nécessaires pour vivre longtemps en bonne santé. En effet, les cellules qui constituent notre corps se renouvellent en permanence. Pourtant, à un moment donné, des erreurs de fonctionnement dans nos mécanismes de réparation vont commencer à poindre, puis à s’accumuler, et cela de façon apparemment irrémédiable.

Mais, posons nous la question suivante : Qu’est-ce qui fait, pour un mécanicien, qu’un moteur de machine ne fonctionne plus comme auparavant ? Soit, on n’a pas apporté le carburant idéal à ce moteur, soit cette machine n’a pas été correctement entretenue, c’est-à-dire qu’on n’a pas suffisamment contrôlé le parallélisme de ses rouages, que le mécanisme a fonctionné de façon incongrue, ou encore que la lubrification de celui-ci n’a pas été maintenue. Donc, le dysfonctionnement a forcément soit une origine chimique, soit une origine mécanique.

La chimie interne : En adoptant une alimentation naturelle, équilibrée et mesurée, on apporte à l’ensemble de nos cellules, tous les micronutriments nécessaires à leur bon fonctionnement, y compris les précieux antioxydants, permettant de retarder les dysfonctionnements cellulaires responsables des pertes de nos capacités fonctionnelles. Grâce à une gestion à la fois hédoniste et maitrisée de notre alimentation, nous pouvons apporter à nos cellules le carburant idéal, représenté par l’ensemble des nutriments dont elles ont besoin, afin de garantir une chimie interne d’exception. Ainsi, tout en nous autorisant le bien vivre et le bien être, nous permettrons à l’ensemble de nos organes de fonctionner de la meilleure façon, et ceci le plus longtemps possible.

La mécanique interne : En regardant un jeune enfant bouger librement, nous ressentons une sensation de béatitude, nous les adultes, pour qui mouvement est souvent synonyme de souffrance. Qu’est-il advenu de notre corps depuis cette période insouciante de l’enfance ? La raideur et la douleur qui se sont emparées de lui, sont elles des dommages collatéraux nécessaires provoqués par la rotation de notre horloge interne ?

Lorsque nos muscles étaient jeunes, souples et flexibles, notre corps pouvait facilement compenser un éventuel problème, car l’auto-guérison fonctionnait à plein régime. Mais au fil du temps, nos muscles ont perdu progressivement la souplesse et l’élasticité inhérente à leur jeunesse passée. C’est la raison pour laquelle on se blesse plus facilement, et que la guérison parait plus longue. Cette raideur nouvellement acquise, va générer une tension compressive sur nos articulations et notre colonne vertébrale. Ce qui va entrainer un rétrécissement des espaces articulaires, limitant à la fois les mouvements de l’individu, mais aussi la lubrification des articulations en cause.

Pour ce qui est des disques intervertébraux, ils vont perdre de leur épaisseur, et donc de leur capacité d’amortissement, ce qui représente un pas supplémentaire vers « l’engrenage arthrosique ». Voila pourquoi il est nécessaire de compenser ces effets délétères par le biais régulier d’assouplissements, de massages ou de séances de table à inversion. Il s’avère en outre indispensable de s’occuper quotidiennement de ses muscles et de ses articulations, en menant une activité physique symétrique comme la marche, la natation, la gymnastique en salle, ou le yoga. Notre corps a besoin d’une activité physique quotidienne raisonnée, qui va entretenir notre appareil cardio-vasculaire en parfait état de fonctionnement. Par ailleurs, cette activité s’avère nécessaire pour entretenir notre équilibre, et la maîtrise de notre centre de gravité.

En outre, l’activité physique quotidienne, en stimulant les cellules osseuses, va densifier l’ensemble du squelette, lui évitant ainsi l’ostéoporose. Des assouplissements quotidiens vont permettre à nos muscles et nos articulations de rester mobiles, souples et symétriques à la fois, car comme chacun le sait : Le mouvement c’est la vie !

Prudence toutefois, car les sports violemment asymétriques tels que le tennis, le football ou le snowboard, dérèglent l’appareil locomoteur car pratiqués de manière unilatérale. D’ailleurs, les sports asymétriques dans leur ensemble, surtout s’ils sont exercés de façon intensive, vont user prématurément les articulations du pratiquant. Réfléchissez donc aux risques éventuels que vous pourriez faire encourir à votre précieuse mécanique interne. En tous cas, compensez par des étirements quotidiens, et des ajustements réguliers de l’axe colonne vertébrale-bassin.

En effet, notre latéralisation, qui est le fait d’être droitier pour 95% de la population ou gaucher pour 5% seulement, fait fonctionner notre colonne vertébrale ainsi que l’ensemble de notre charpente de façon totalement asymétrique. Les simples gestes de se baisser, ou même de se pencher pour prendre un objet sur une chaise, répétés tout au long d’une journée finissent par donner à notre corps un « pli » tout à fait particulier.

Cette utilisation unilatérale de notre colonne vertébrale et de notre bassin, répétée chaque journée, chaque semaine, chaque mois, chaque année et chaque décennie, finit par déformer nos articulations ; c’est la fameuse « arthrose ».

En réalité, nous naissons avec des vertèbres en bon état, mais l’utilisation asymétrique de notre corps associée aux chocs qu’il nous arrive de subir occasionnellement, ainsi que l’incontournable usure relative au temps qui passe, vont imperceptiblement mais inexorablement user notre mécanique vertébrale tout du long de notre vie. Mais alors, que peut on faire pour préserver la jeunesse de nos articulations ?

La réponse est la même que pour notre mécanique automobile : Nous devons entretenir la symétrie de notre châssis. Toutes les possibilités allant dans ce sens sont bénéfiques. Il existe les techniques dites actives : Les assouplissements ou le yoga permettent de compenser l’asymétrie inhérente au fonctionnement humain.

Mais, il existe également la solution passive : Le réglage du parallélisme corporel par un spécialiste de l’ajustement articulaire ; un mécanicien de l’appareil locomoteur capable de pratiquer un réglage d’excellence : Le chiropracteur se trouve en effet à votre service pour analyser, puis faire un réglage précis de votre mécanique vertébrale. Une fois que votre charpente bénéficiera de son réglage optimal, votre chiropracteur se trouvera de nouveau à votre disposition afin d’entretenir ce précieux réglage vertébral, pour vous assurer d’une symétrie et d’une mobilité idéale vous permettant de bénéficier de mouvements dignes de vos jeunes années, le plus longtemps possible. Cette notion essentielle de l’entretien se trouve déjà généralement acquise pour nos véhicules, notre dentition ou notre condition physique…

En réalité, trop peu de gens savent à quel point leur colonne vertébrale est précieuse. Pour autant, il faut reconnaitre que chacun mériterait d’avoir sa colonne vertébrale idéalement réglée en permanence, afin de tirer les avantages d’un système nerveux pleinement opérationnel, et de profiter pleinement et plus longuement de sa vie.

En effet, notre colonne vertébrale est considérée comme notre arbre de vie, mais ce que beaucoup de gens ignorent, c’est que nous pouvons lui garantir d’être puissante et flexible à la fois, pour pouvoir remplir parfaitement son rôle protecteur de notre système nerveux, le chef d’orchestre de notre santé.

La plupart des anciens textes taoïstes décrivent l’état de maladie comme une diminution de la bonne circulation des énergies Yin et Yang qui soutiennent la vie. En fait, « l’art de la longue vie » consiste à les maintenir en harmonie le plus longtemps possible. Dès l’Antiquité, les taoïstes ont développé un ensemble de pratiques permettant de « nourrir la vie » pour éviter la maladie. Gérard EDDE dans son livre Tao et Santé, nous explique : « Dès la rédaction de la « bible » des acupuncteurs, le Nei Jing (722 avant JC), les grandes lignes sur la façon de prolonger la vie sont déjà répertoriées. Dans le premier chapitre l’Empereur Jaune Huang Di s’adressant au professeur Céleste, lui demande : J’ai entendu dire que les peuples des anciens temps arrivaient à vivre jusqu’à 120 ans, sans présenter de signes de faiblesse dans leurs mouvements, alors que de nos jours les gens se sentent fatigués avant d’avoir atteint 60 ans ».

Voici ce que le professeur répondit : « Les anciens, connaissant la juste façon de vivre, avaient suivi le modèle du Yin et du Yang, qui est celui du ciel et de la terre. Ils mangeaient et buvaient modérément, vivaient leur vie quotidienne sans excès ni abus. Moyennant quoi, leurs esprits et leurs corps restaient en parfaite harmonie l’un avec l’autre, et ils mouraient à plus de 120 ans. Les hommes d’aujourd’hui s’empoisonnent eux mêmes, remplaçant une vie normale par une vie d’abus. Ils épuisent leurs énergies pures par des consommations vaines et prolongées, vivant leur quotidien de manière désordonnée, au lieu de découvrir le vrai bonheur intérieur. Pour toutes ces raisons, ils ne peuvent vivre que la moitié de leur vie. »

Si l’on avait la chance de conduire une Ferrari sur un circuit de Formule 1, il vaudrait mieux se sentir Maître de son véhicule, n’est ce pas ?

Eh bien, notre corps qui représente notre premier véhicule, recèle une technicité bien plus complexe que celle d’une Formule 1, car c’est lui qui renferme notre système nerveux, le producteur de notre inestimable vie. Mais, comme la plupart des gens sont loin d’avoir réalisé cet état de fait, non seulement ils vivent dans un corps qu’ils ne maîtrisent pas, mais ils vivent également une vie qui ne correspond en rien à celle qu’ils avaient rêvée. C’est pourquoi il y a tant de malheureux qui se contentent de vivre une « vie de secours », en puisant pour tenir dans des substances plus ou moins légales…

L’âge n’est rien, ce n’est qu’un chiffre ! C’est ce que nous avons fait de notre vie et de notre santé pendant toutes ces années, qui va déterminer notre classement soit dans le non-choix, la vieillesse, la peur de la mort suivie du décès; soit vers l’hédonisme maitrisé amenant la plénitude par le choix raisonné du moment présent, nous guidant naturellement vers la longévité.

La vieillesse est la manifestation d’usure de différentes structures. C’est le fait de faire fonctionner cette « vieille machine » ayant perdu l’essentiel de son efficience, qui mène droit à l’épuisement. Et lorsque les efforts qu’une personne doit faire pour vivre lui semblent insurmontables, elle se trouve spontanément amenée à baisser les bras, pour accepter le sort de « la faucheuse » qui l’accueille quant à elle, les bras ouverts…

Comme nous pouvons le constater, la longévité a pris le pas sur le vieillissement. Les repères que nous avons ne sont plus les repères de nos parents : Madonna est à 59 ans plus en forme que jamais, Mick Jaegger quant à lui est à 74 ans, l’exemple vivant qu’un revirement de cap est toujours possible, Jane Fonda est à 79 ans, une des pionnières de la longévité auto-programmée, et en 2011 un homme de 100 ans a couru les 42 kms du marathon de Toronto. Il y a 2734 ans, les taoïstes connaissaient déjà le potentiel de vie de 120 ans de l’être humain. Nous sommes rassurés de savoir qu’en 2017, la science nous le confirme…

Nous pouvons dès lors affirmer que les 7 piliers de la longévité sont :

- Une vie au grand air, associant exercice physique et contact avec la nature.
- Une vie libérée du stress, dans l’appréciation du moment présent.
- S’accorder des moments de repos et d’horizontalisation pour se recharger efficacement.
- Avoir une alimentation saine responsable, et une hydratation suffisante.
- Entretenir sa souplesse musculaire, articulaire et le réglage de son « arbre de vie ».
- Avoir un clan qui vous soutienne et que vous aimez inconditionnellement.
- Avoir une passion qui vous anime et vous apporte du bonheur chaque jour.

Au final, il faut avant tout intégrer qu’afin de jouir pleinement de sa vie de façon durable, il est nécessaire de mûrir le plus lentement possible. En effet, si nous sommes des produits de la nature, notre propre nature a besoin qu’on l’écoute posément. Nous devons la respecter afin de ménager notre temple intérieur, notre arbre de vie protecteur de notre système nerveux, qui est le seul véritable trésor à disposition de tous, dans cette vie…

C’est pourquoi nous devons être vigilants, afin d’éviter les blessures qui immanquablement dérèglent, et usent de façon accélérée notre véhicule. En sachant que nous ne pouvons plus compter sur la jeunesse, il est rassurant de savoir que nous pouvons compter sur la sagesse. Vous êtes la personne la plus importante dans votre vie. Votre système nerveux vous autorise à vous programmer pour ce que vous pensez mériter : En fait, la décision vous revient, soit vous décidez, soit vous abdiquez, c’est vous qui voyez.

Mais, si vous décidez de prendre soin de vous, parce que vous pensez que vous le valez bien, que vous méritez l’excellence, alors vous allez pouvoir rester actifs et dynamiques tout au long de votre vie. Vous avez raison, la vie est si belle qu’il est légitime de vouloir en jouir le plus longtemps possible…

« Celui qui n’est pas occupé à naître est occupé à mourir » Bob Dylan.

P.S. : Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le transmettre à vos amis, votre famille ou vos collègues, susceptibles également d’apprécier les informations qu’il contient.
Tel : 40 42 23 30 – Site Web: http://www.chiropratiquedoucetahiti.pf

Rédigé par Frédéric Précloux le Mercredi 25 Janvier 2017 à 15:31 | Lu 1022 fois