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Vaiani Dusserre-Valleaux : star du tennis en devenir ?


Raiatea, le 8 septembre 2020 - Vaiani Dusserre-Valleaux, un nom qui peut marquer l'histoire du tennis local. De grands espoirs reposent sur les épaules de la jeune joueuse de 15 ans qui, pour s'adonner à fond à sa passion, a opté pour des études par correspondance : le Cned. Elle est sur les courts du Tennis Club de Raiatea du lundi au vendredi 4 heures durant ; sa vie, elle la voit en championne internationale.
 
Vaiani Dusserre-Valleaux a commencé à côtoyer les courts de tennis à Uturoa à l’âge de sept ans en suivant ses parents eux-mêmes pratiquants. Au fil du temps, ce qui, au départ, n’était qu’un jeu, un amusement, est devenu une passion fulgurante dont une pratique assidue lui a permis d'être championne junior à seulement 10 ans !
 
Sa précocité, qui lui fait entrevoir un avenir au plus haut niveau, est en effet le résultat d'un savant mélange entre entrainements et vie scolaire. Soutenue par ses parents, Vaiani a fait le choix d'un cursus scolaire différent via le Centre national d’enseignement à distance (Cned). Un enseignement gratuit puisque la finalité, cautionnée par la Fédération de Tennis de Polynésie, n'est autre qu'une carrière sportive. La charge financière est par conséquent prise en charge par l’État. Un choix qui s'avère payant selon le père de la championne qui déclare que les résultats scolaires sont meilleurs qu’à l’époque du lycée. Un lycée qu'elle ne voit plus que lors de ses entrainements quotidiens en raison de sa proximité.
 
Son coach, Olivier Fabre, qui la suit depuis deux ans, ne tarit pas d’éloge sur son élève : physique, tenace, concentrée, sérieuse, assidue. Les qualificatifs ne manquent pas pour cette joueuse qui ne manque pas de grâce sur un court. Si la pratique est soutenue, le suivi médical et les plages de repos ne sont pas négligés puisqu'elle est suivie physiquement par deux kinés afin de lui éviter toute tendinite. Le week-end est consacré au repos du corps, à la récupération avec une interdiction totale de toute activité physique.

Faire venir des joueuses de bon niveau

Dernièrement, elle est rentrée de Tahiti avec un nouveau titre de championne féminine seconde série, qui n’a pas été aussi aisé à conquérir qu’elle l’aurait pensé : "le 1er match a été difficile, très serré. Le 2e match était un peu plus facile. Sur le premier match, il a fallu que je me sorte les tripes."
Sa vie future, très proche d’ailleurs, elle la voit dans une école "sports-études" dans un pays océanien, probablement en Australie, en Nouvelle-Zélande, voire en Nouvelle-Calédonie. Elle avait déjà sa place, mais la crise sanitaire en a décidé autrement. Vraisemblablement, ce sera l’an prochain. Privée de tout déplacement en raison de la crise sanitaire, son coach a passé une annonce pour faire venir à Raiatea des joueuses de métropole de bon niveau. Le deal : la fille paye son billet et les parents offrent le gite et le couvert. Trois personnes ont déjà répondu.
 
Vaiani a bien sûr, comme tous les jeunes qui rêvent d’une carrière internationale, ses stars fétiches comme Simona Halep ou Kristina Mladenovic qu'elle a rencontrées au tournoi de Shenzen en Chine, puis une autre fois à Melbourne (Australie) où Kristina est venue encourager Vaiani ! Arriver à ce niveau, c’est tout le mal que nous lui souhaitons.

Rédigé par JPM le Mercredi 9 Septembre 2020 à 08:57 | Lu 6985 fois