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"Va'a et drogue ne rament pas ensemble"


Teiva Manutahi et Charley Maitere ont organisé une conférence de presse mercredi matin à la DPDJ.
Teiva Manutahi et Charley Maitere ont organisé une conférence de presse mercredi matin à la DPDJ.
Tahiti, le 9 juin 2021 – Le chef de la DPDJ, Teiva Manutahi, et le gérant de Te Aito Events, Charley Maitere, ont annoncé mercredi matin la mise en place d'un partenariat à travers un atelier de prévention pour la jeunesse durant les courses Te Aito et Super Aito, les 23 et 24 juillet prochains. Un nouveau test permettant de détecter cinq drogues a également été présenté.

"Je dis souvent aux parents : occupez-vous de vos enfants avant que les dealers s'en chargent", confie Charley Maitere, le gérant de Te Aito Events. Accompagné du chef de la Délégation pour la prévention de la délinquance de la jeunesse (DPDJ), Teiva Manutahi, il a présenté mercredi matin la mise en place d'un partenariat entre sa société et la DPDJ pour prévenir de la drogue dans le sport et réitérer un message pour la jeunesse : "Le va'a et la drogue ne rament pas ensemble". Lors des prochaines courses de V1 du Te Aito et du Super Aito le 23 et le 24 juillet 2021, un atelier de prévention de la DPDJ sera déployé. "Il y aura les élites de la discipline, mais aussi toute une jeunesse initiée à travers les clubs de va'a. Pour la DPDJ, l'objectif est de profiter de cet événement qui rassemble pour faire passer un maximum de messages auprès de notre jeunesse", explique Teiva Manutahi.

Le test de gauche permet la détection de cinq drogues tandis que le narcotest de droite ne permet de déceler que la présence du THC.
Le test de gauche permet la détection de cinq drogues tandis que le narcotest de droite ne permet de déceler que la présence du THC.
Un test pour cinq drogues

Lors de la conférence de presse organisée dans les locaux de la DPDJ, Teiva Manutahi a comparé deux tests pour détecter la présence de drogue dans l'urine. "Le premier est accessible à tous en pharmacie, mais ne permet que la détection du cannabis. Le deuxième, c'est celui que l'on vient de faire venir des États-Unis, permet de détecter cinq drogues, par un test d'urine, en cinq minutes : cannabis, héroïne, cocaïne, amphétamines et méthamphétamines".

Le délégué indique qu'une commande de 1 000 exemplaires de ce nouveau test est prévue, mais tient à préciser que la DPDJ "n'est pas dans le contrôle anti-dopage, mais bien dans la prévention. Aujourd'hui, n'importe quel parent peut tester son enfant et, si ce dernier est positif, faire appel à nos services pour qu'on l'accompagne. Plus on va détecter rapidement les jeunes qui sont dans des addictions et plus vite on pourra mettre en place un accompagnement éducatif".

"Aujourd'hui, nous mettons en avant le V1, mais je souhaite que notre fédération et que toutes les autres fédérations adhèrent à cette démarche", espère Charley Maitere. "Pourquoi attendre l'organisation des Jeux olympiques et des compétitions internationales pour contrôler ? On espère maintenant que les présidents de clubs et les fédérations vont s'arracher les tests. Il n'y a que comme ça que l'on arrivera à redonner de la noblesse au sport, quelle que soit la discipline", conclue Teiva Manutahi.

Rédigé par Etienne Dorin le Mercredi 9 Juin 2021 à 18:42 | Lu 1934 fois