Paris, France | AFP | mercredi 06/12/2023 - Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, annoncera "d'ici les fêtes" une "expérimentation d'ampleur" sur le port de l'uniforme à l'école, dans diverses collectivités locales, pour mesurer scientifiquement l'efficacité d'une telle mesure, a-t-il indiqué mercredi.
"Comme beaucoup de Français, je suis partagé sur la question de l'uniforme. (...) Je ne suis pas encore convaincu que c'est une solution qui permettrait de tout régler, et pas non plus convaincu, comme certains, qu'il ne faudrait pas en parler et l'essayer", a déclaré Gabriel Attal sur franceinfo.
Il s'est dit "intéressé de voir ce qu'une expérimentation de grande ampleur donnerait comme résultats en matière de climat scolaire, en matière d'élévation du niveau de nos élèves" ou d'impact "sur l'autorité à l'école, le harcèlement scolaire, les questions de laïcité".
M. Attal va donc "annoncer très prochainement, d'ici les fêtes" cette expérimentation "avec un certain nombre d'établissements, dans des collectivités locales différentes qui expérimenteront l'uniforme dans notre pays à grande échelle".
Interrogé sur l'âge des élèves concernés, le ministre a dit que cela "fera partie" des annonces à venir.
M. Attal a assuré "travailler avec les collectivités locales concernées pour que l'expérimentation puisse se faire sans reste à charge pour les familles".
Le ministre a promis "un vrai suivi de recherche pour mesurer l'efficacité". "Et si on voit que c'est efficace, on pourra avoir un vrai débat sur la généralisation de l'uniforme en France, mais au moins ça se fera sur une base scientifique", a-t-il conclu.
"Ce n'est pas le sujet du moment. La réussite scolaire est un sujet qui doit être traité au global. Peut-être que l'uniforme est un élément à prendre en compte mais ce n'est certainement pas un élément central", a réagi Frédéric Leturque, maire centriste d'Arras (Pas-de-Calais) et coprésident de la commission Education de l'Association des maires de France (AMF).
"Ce n'est pas d'un (seul) uniforme dont on a besoin, mais d'un uniforme de printemps, un d'été, un d'hiver et un pour le sport, ce qui représente un engagement financier important", a-t-il ajouté. "Ce n'est ni aux familles ni aux communes d'en supporter le coût".
Le ministre de l'Education nationale a également défendu la série de mesures annoncées mardi, dont la mise en place de "groupes de niveau" en classes de 6e et 5e en français et mathématiques. Des groupes qui seront formés en début d'année après "un test de positionnement", mais qui seront "flexibles" en fonction de la progression.
Dans les groupes en difficulté, "le nombre d'élèves sera réduit" avec "une quinzaine d'élèves maximum pour que les enseignants puissent les faire davantage progresser", a-t-il déclaré. Il s'agit de "relancer l’ascenseur scolaire", car "avec l'organisation actuelle, vous avez des élèves qui sont condamnés à stagner et d'autres qu'on empêche de s'envoler", a estimé le ministre.
Il a, par ailleurs, promis d'annoncer "dans le début d'année 2024" des mesures pour "réformer la formation initiale des enseignants".
"La manière dont la formation est organisée aujourd'hui, avec un concours à bac+5 qui épuise des étudiants (...) est aujourd'hui un frein à l'attractivité" et au recrutement, a-t-il estimé.
"Comme beaucoup de Français, je suis partagé sur la question de l'uniforme. (...) Je ne suis pas encore convaincu que c'est une solution qui permettrait de tout régler, et pas non plus convaincu, comme certains, qu'il ne faudrait pas en parler et l'essayer", a déclaré Gabriel Attal sur franceinfo.
Il s'est dit "intéressé de voir ce qu'une expérimentation de grande ampleur donnerait comme résultats en matière de climat scolaire, en matière d'élévation du niveau de nos élèves" ou d'impact "sur l'autorité à l'école, le harcèlement scolaire, les questions de laïcité".
M. Attal va donc "annoncer très prochainement, d'ici les fêtes" cette expérimentation "avec un certain nombre d'établissements, dans des collectivités locales différentes qui expérimenteront l'uniforme dans notre pays à grande échelle".
Interrogé sur l'âge des élèves concernés, le ministre a dit que cela "fera partie" des annonces à venir.
M. Attal a assuré "travailler avec les collectivités locales concernées pour que l'expérimentation puisse se faire sans reste à charge pour les familles".
Le ministre a promis "un vrai suivi de recherche pour mesurer l'efficacité". "Et si on voit que c'est efficace, on pourra avoir un vrai débat sur la généralisation de l'uniforme en France, mais au moins ça se fera sur une base scientifique", a-t-il conclu.
"Ce n'est pas le sujet du moment. La réussite scolaire est un sujet qui doit être traité au global. Peut-être que l'uniforme est un élément à prendre en compte mais ce n'est certainement pas un élément central", a réagi Frédéric Leturque, maire centriste d'Arras (Pas-de-Calais) et coprésident de la commission Education de l'Association des maires de France (AMF).
"Ce n'est pas d'un (seul) uniforme dont on a besoin, mais d'un uniforme de printemps, un d'été, un d'hiver et un pour le sport, ce qui représente un engagement financier important", a-t-il ajouté. "Ce n'est ni aux familles ni aux communes d'en supporter le coût".
Le ministre de l'Education nationale a également défendu la série de mesures annoncées mardi, dont la mise en place de "groupes de niveau" en classes de 6e et 5e en français et mathématiques. Des groupes qui seront formés en début d'année après "un test de positionnement", mais qui seront "flexibles" en fonction de la progression.
Dans les groupes en difficulté, "le nombre d'élèves sera réduit" avec "une quinzaine d'élèves maximum pour que les enseignants puissent les faire davantage progresser", a-t-il déclaré. Il s'agit de "relancer l’ascenseur scolaire", car "avec l'organisation actuelle, vous avez des élèves qui sont condamnés à stagner et d'autres qu'on empêche de s'envoler", a estimé le ministre.
Il a, par ailleurs, promis d'annoncer "dans le début d'année 2024" des mesures pour "réformer la formation initiale des enseignants".
"La manière dont la formation est organisée aujourd'hui, avec un concours à bac+5 qui épuise des étudiants (...) est aujourd'hui un frein à l'attractivité" et au recrutement, a-t-il estimé.