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Une mère de famille écope de 8 mois de prison pour avoir violemment corrigé sa fille


Une mère de famille écope de 8 mois de prison pour avoir violemment corrigé sa fille
PAPEETE, mardi 20 août 2013. Absente à l’audience ce mardi matin au tribunal correctionnel de Papeete, la prévenue, une mère de famille a été condamnée à huit mois de prison ferme pour des faits de violences volontaires commis sur sa fille, une adolescente âgée alors de 14 ans.

Les faits s’étaient déroulés le 16 octobre 2012 en centre ville de Papeete. Alors que la jeune fille attendait son bus pour aller à l’école, sa mère était venue la chercher manu militari. Frappée à coups de poings et tirée par les cheveux, l’adolescente avait regagné le domicile familial pour subir sur place, en petite culotte, une nouvelle raclée : coups de poing, coups de manche à balai, tout y passe avant qu’elle ne parvienne à s’enfuir et à se réfugier chez sa tante qui vit à proximité. Conduite aux urgences, l’état de l’adolescente est tel qu’une ITT (interruption temporaire de travail) lui est délivrée pour 10 jours : divers hématomes sont observés, des plaies dans le cuir chevelu, diverses abrasions, les médecins doivent même refermer une plaie de quatre points de suture.

Des coups qui n’étaient pas les premiers puisque l’adolescente s’était déjà confiée auprès de l’administration de son collège, indiquant alors que les violences de sa mère à son encontre avaient démarré depuis qu’elle était âgée de 7 ans, juste avant la rupture avec le père. La mère entendue par les policiers de la DSP qui ont mené l’enquête ne nie pas les faits. Elle motive les violences par le comportement de sa fille qui «n’arrête pas de voler». Elle indique que ce matin-là, l’adolescente avait jeté du linge par la fenêtre et s’était habillée avec des affaires qui lui appartiennent.

Le tribunal après en avoir délibéré a condamné, par défaut, cette mère de famille «qui ne s’est même pas déplacée devant le tribunal en dépit de la gravité des faits» selon le constat du procureur de la République, à 8 mois de prison ferme. Depuis les faits, l’adolescente qui a refusé d’être placée dans une famille d’accueil vivrait avec sa tante. Par ailleurs, depuis les faits également, le juge des enfants a été saisi, car deux autres enfants sont à la charge de cette mère de famille.



Rédigé par Mireille Loubet le Mardi 20 Août 2013 à 14:29 | Lu 4053 fois
           



Commentaires

1.Posté par Elsie le 21/08/2013 07:14 | Alerter
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Quelle tristesse !
Apparemment, l'administration de son collège qui était au courant des faits n'a rien fait.
Peut-on connaître le nom dudit collège ?

2.Posté par MR TARTONPION le 21/08/2013 08:04 | Alerter
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C'est bien triste !
il aura fallu qu'elle arrive aux urgences pour que son cas soit remarqué...
la violence est tellement banalisée...

3.Posté par Ynnad le 21/08/2013 08:14 | Alerter
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S'il n' y avait que des sévices corporels! Mon ex Avae Heipua promettait à mon fils de se suicider si celui-ci tentait de me voir, c'est çà la matriarchie maohi!

4.Posté par GG le 21/08/2013 09:30 | Alerter
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Matriarchie ou patriarchie tout court... pas seulement chez les maohi !
Une correction oui, mais on peut la relever sans violence

5.Posté par VINIVINI le 21/08/2013 09:53 | Alerter
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C'est bien triste ce qui arrive à cette petite, on pense à ceux ou celles qui sont dans la même situation. Mais pour répondre à Ynnad. Dans d'autres pays, grands pays colonisateurs de pauvres autochtones que nous sommes, ce sont des nouveaux nés (paix à leurs âmes) que l'on retrouve dans des congélateurs. Alors, généraliser la matriarchie au Maohi. C'est un grand manque de respect pour ce pays dont tu as tout de même colonisé une de ses femmes (ce n'est pas de la faute des Maohi si tu t'es trompé de dulcinée). A bon entendeur, une maman fière d'être Maohi.

6.Posté par simone grandi le 21/08/2013 11:30 | Alerter
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ET dire que durant des années, des sommités de la culture ont affirmé sentencieusement : " A Tahiti, l'enfant est roi".....
Simone Grand

7.Posté par Tehei le 21/08/2013 12:58 | Alerter
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la toute première violence envers les enfants est de ne pas s'occuper d'eux , de les ignorer et là , adolescence explosive garantie et très courante ici .
Dans ce cas , la violence de la mère est inacceptable , mais on peut aussi condamner des parents pour une simple fessée ( méritée la plupart du temps ) .
Mais si la "justice" pouvait être si ferme envers toutes les violences .......§