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Un tourisme en 2022 proche des records


Tahiti, le 10 octobre 2023 - En 2022, la Polynésie française a accueilli 218 750 touristes contre 236 650 en 2019 et 82 500 en 2021. Un formidable retour des touristes qui promet une année 2023 record.
 
L’Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF) a publié mardi 10 octobre ses chiffres consolidés du tourisme pour l’année 2022. L’année dernière, la Polynésie française a accueilli 218 750 touristes contre 236 650 en 2019 et 82 500 en 2021. “Parmi eux, 20% sont des croisiéristes et 75% sont originaires des États-Unis ou de France hexagonale”, explique le rapport de synthèse. Le niveau du tourisme au fenua a donc retrouvé en un an son niveau d’avant-crise Covid.
 
L’hôtellerie internationale en profite même puisqu’à taux de remplissage équivalent (69%), le revenu moyen par chambre progresse de 33% par rapport à 2019. On n’ira pas dire que cette inflation des prix des chambres est due au cours du blé depuis la crise en Ukraine.
 
Tous les hébergements bénéficient de la reprise
 
Hôtels, pensions de famille, bateaux de croisière, tous les styles d’hébergement ont bénéficié du retour des touristes en Polynésie française en 2022. “Les touristes privilégiant l’hébergement terrestre marchand représentent sept touristes sur dix en 2022, comme en 2019. La fréquentation de ce type de tourisme a progressé de 162% sur un an, soit 94 000 touristes supplémentaires”, constate l’ISPF. En l’absence de la réouverture des lignes aériennes asiatiques, 46% de nos touristes viennent des États-Unis, 31% viennent de l’Hexagone et 11% d’autres pays européens. La clientèle d’Amérique du Sud et africaine reste encore anecdotique.
 
Pour les croisières, mêmes constats. “Après avoir été fortement impacté par la pandémie, le tourisme en hébergement flottant retrouve quasiment son niveau d’avant-crise avec 42 600 croisiéristes (paquebots, yachts, plaisance) au cours de l’année”, note l’Institut de la statistique. “Ces effectifs représentent 93% des effectifs de 2019.”
 
À ces touristes doivent encore s’ajouter les voyageurs qui viennent à la rencontre de leurs familles, installées en Polynésie française. Faibles en nombre (environ 24 000 personnes par an), ils sont néanmoins des touristes qui restent bien plus longtemps que la moyenne (32 jours).
 
Les États-Unis en force
 
On n’avait pas vu telle fréquentation depuis vingt ans. Les touristes américains ont augmenté leurs visites de façon spectaculaire. Sept mille touristes de plus qu’en 2019. “Plus de 40% des touristes nord-américains proviennent de Californie et deux tiers de cinq autres États américains : Washington, Texas, Floride, Colorado et New York”, constate l’ISPF qui explique aussi que cette population touristique ne se dirige plus exclusivement sur les hébergements liés à la croisière, mais qu’elle multiplie aussi les nuitées terrestres.

Du côté des touristes hexagonaux, l’affluence est elle aussi à son plus haut niveau. “Avec 71 300 touristes, ils représentent le deuxième marché en Polynésie française et 33% des effectifs totaux. Les effectifs progressent de 18% par rapport à 2019 et cela concerne principalement le tourisme en hébergement marchand”, explique le rapport.
 
À noter le courage de 1 600 touristes nippons qui, malgré l’arrêt des lignes vers l’aéroport de Narita de Air Tahiti Nui (ligne qui s’apprête à rouvrir), sont venus en Polynésie française à l’aide de sauts de puce entre différents États pour arriver au fenua.

Quelle motivation pour venir ?

Évidemment, venir en Polynésie française, c’est d’abord pour “les vacances et les loisirs”, explique l’Institut de la statistique en Polynésie française dans son rapport. “En 2022, le premier motif de séjour en Polynésie française demeure le tourisme d’agrément (73%),” mais est en baisse de 4,6 points par rapport à 2019.
 
Le tourisme affinitaire arrive en seconde position. À noter les lunes de miel (-2,7 points) et le tourisme d’affaire (-1,3 point) qui sont tous les deux à la baisse. Une baisse expliquée par la fermeture des lignes vers les pays asiatiques malgré la hausse des honeymooners français (+500 touristes) et nord-américains (+300 touristes).
 
“Le tourisme d’affaires (11 000 touristes) retrouve petit à petit son niveau d’avant-crise”, conclut le rapport, “avec une progression pour les marchés d’Amérique Centrale et d’Afrique, et quasiment les mêmes effectifs que 2019 pour les autres marchés, y compris les marchés émetteurs”.



Rédigé par Bertrand Prévost le Mardi 10 Octobre 2023 à 19:03 | Lu 1949 fois