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Un sous-marin canadien dans l'ouest du Pacifique, une première en 50 ans


Ottawa, Canada | AFP | jeudi 08/02/2018 - Un sous-marin canadien patrouille dans l'ouest du Pacifique pour la première fois en près de 50 ans, dans un contexte de tensions accrues avec la Corée du Nord, a indiqué jeudi la Défense canadienne.

Les Etats-Unis et leurs alliés avaient appelé en janvier, lors d'une réunion à Vancouver sur la menace nucléaire nord-coréenne, à renforcer les contrôles maritimes pour empêcher au régime de Pyongyang de contourner les sanctions en s'approvisionnant illégalement.
Le déploiement du sous-marin NCSM Chicoutimi "solidifie l'engagement du Canada à l'égard du maintien de la paix et de la sécurité dans la région", a fait valoir à l'AFP un porte-parole des Forces armées canadiennes, le capitaine Rick Donnelly.
Le Chicoutimi est "en mission pour renforcer la surveillance de la Corée du Nord", "traque les navires suspects" et a notamment fait des escales à Guam et au Japon, selon un reportage à bord de la télévision publique canadienne CBC.
"L'équipage a effectué des patrouilles sans objectif précis, ainsi que des exercices avec des pays étrangers, mais n'a pas participé à (l'application, NDLR) des sanctions contre la Corée du Nord", a affirmé le capitaine Donnelly.
"Le sous-marin ne participe pas à la sécurité des jeux Olympiques" d'hiver qui se tiennent à Pyeongchang, en Corée du Sud, a-t-il ajouté.  
Le déploiement actuel a été planifié "il y a plus d'un an" et "n'est lié à aucun dossier géopolitique actuel en Asie-Pacifique", a ajouté la Défense canadienne, soulignant cependant que c'est "la première fois qu'un sous-marin de la marine royale canadienne se rend en Asie-Pacifique depuis près de 50 ans".
Washington et ses alliés, dont le Canada, avaient exhorté en janvier à "un renforcement de l'interdiction maritime afin de déjouer les transferts de navire à navire" pour échapper aux contrôles.
"Il doit y avoir de nouvelles conséquences pour le régime" nord-coréen "à chaque nouvelle agression", avait alors déclaré le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson.

le Vendredi 9 Février 2018 à 04:57 | Lu 1225 fois